Benoît Magimel, né le à Paris, est un acteur français.
Acteur prolifique, il a notamment travaillé à plusieurs reprises sous la direction des réalisateurs Florent Emilio Siri (quatre films et une série), Claude Chabrol (trois films), Emmanuelle Bercot (trois films), Olivier Dahan (deux films) et Nicole Garcia (deux films).
Ses performances lui ont valu plusieurs distinctions dont le prix d’interprétation masculine du Festival de Cannes en 2001 pour La Pianiste (2001), le César du meilleur acteur dans un second rôle en 2016 pour La Tête haute (2015) et le César du meilleur acteur en 2022 pour De son vivant (2021).
Benoît Magimel est un acteur d’origine juive ashkénaze (Hongrie) français né à Paris d’un père employé de banque et d’une mère infirmière. Il a un frère, Arnaud, et une sœur, Bénédicte.
À l’âge de 13 ans, il décroche son premier rôle au cinéma dans la comédie d’Étienne Chatiliez, La vie est un long fleuve tranquille (1988) où il incarne « Momo » Groseille.
À 16 ans, alors en classe de première, il décide d’arrêter sa scolarité pour devenir comédien.
Il parcourt la décennie en multipliant les rôles, à la télévision comme au cinéma, grandissant devant la caméra, souvent sous la direction de grands cinéastes.
Puis on le voit évoluer dans deux productions remarquées : il partage l’affiche du film d’auteur La Fille seule (1995) de Benoît Jacquot, avec Virginie Ledoyen et fait une courte apparition remarquée dans un futur film culte, La Haine (1995) de Mathieu Kassovitz.
L’année suivante, il joue avec Catherine Deneuve, Daniel Auteuil et Laurence Côte dans Les Voleurs (1996) d’André Téchiné, qui lui vaut une nomination au César du meilleur espoir masculin 1997.
Il accède alors à des premiers rôles, souvent dans un registre âpre et violent : il partage l’affiche du thriller Déjà mort (1998) d’Olivier Dahan, avec Romain Duris et Zoé Félix ; il joue aussi dans le drame Une minute de silence (1998), réalisé par Florent-Emilio Siri, qui va devenir l’un de ses réalisateurs fétiches.
L’année suivante, il partage l’affiche du drame historique Les Enfants du siècle (1999) avec Juliette Binoche. Sous la direction de Diane Kurys, il y incarne Alfred de Musset.
Il conclut la décennie avec le drame Selon Matthieu (2000), réalisé par Xavier Beauvois, où il incarne l’amant de Claire, jouée par Nathalie Baye. Par ailleurs, il surprend en incarnant Louis XIV dans le drame musical Le roi danse (2000) réalisé par Gérard Corbiau.
La décennie suivante lui permet d’enchaîner des films de plus en plus remarqués.
L’année suivante, il partage l’affiche du drame Errance (2003) avec Laetitia Casta. Puis il donne la réplique à Jacques Villeret et André Dussollier pour le drame historique Effroyables Jardins (2003) de Jean Becker. Enfin, il retrouve Nathalie Baye et Claude Chabrol pour le drame La Fleur du mal (2003).
Il poursuit sur cette lancée avec le thriller Les Rivières pourpres 2 : Les Anges de l’apocalypse (2004) réalisé par Olivier Dahan, et où il a pour partenaire Jean Reno, puis en étant opposé par Claude Chabrol cette fois à Laura Smet pour le drame La Demoiselle d’honneur (2004).
Il enchaîne dans le thriller Trouble (2005), avec Natacha Régnier, puis en partageant l’affiche de la superproduction Les Chevaliers du ciel (2005) avec Clovis Cornillac.
Cette même année, dans le cadre d’un projet de film sur la vie de Jacques Mesrine porté par Barbet Schroeder, il est pressenti pour endosser le rôle du gangster à l’écran après le désistement de Vincent Cassel. Mais Benoît Magimel refuse le rôle, expliquant ne pas se sentir assez mûr et ressemblant pour interpréter Jacques Mesrine auquel il attribue « un physique incontournable, une force de la nature ».
L’année suivante, il fait partie de la distribution chorale du drame Selon Charlie (2006) de Nicole Garcia, puis incarne le héros du film d’action à petit budget Fair Play (2006) réalisé par Lionel Bailliu.
L’année 2007 est marquée par la sortie de quatre longs-métrages : en janvier, il mène le polar Truands (2007) de Frédéric Schoendoerffer ; en août, il donne la réplique à Ludivine Sagnier pour La Fille coupée en deux (2007) de Claude Chabrol ; en octobre, il retrouve Florent-Emilio Siri pour le drame historique L’Ennemi intime (2007); et décembre, il joue dans le drame 24 mesures (2007) de Jalil Lespert.
Ensuite, le romancier Michel Houellebecq le dirige dans l’adaptation cinématographique de l’un de ses best-sellers, La Possibilité d’une île (2008). Puis Barbet Schroeder l’amène au Japon pour le thriller Inju : la Bête dans l’ombre (2008), tiré du roman d’Edogawa Ranpo.
Il conclut la décennie avec quatre travaux : il partage l’affiche du thriller Sans laisser de traces (2010) avec François-Xavier Demaison et tient le rôle-titre du thriller L’Avocat (2010) de Cédric Anger. Mais surtout, il revient enfin à la comédie avec deux films : il partage l’affiche de Mon pote (2010) de Marc Esposito, avec Édouard Baer, mais surtout Guillaume Canet l’intègre à la bande d’acteurs de sa comédie dramatique à succès populaire, Les Petits Mouchoirs (2010).
Il est la voix de la poupée Ken dans le film Pixar de Toy Story 3 (2010).
Puis il collabore une nouvelle fois avec Florent-Emilio Siri pour le biopic Cloclo (2012), où il incarne le producteur Paul Lederman. Une prestation saluée par une nomination au César du meilleur acteur dans un second rôle en 2013. L’année suivante, Diane Kurys l’oppose à Mélanie Thierry pour la romance Pour une femme (2013). Puis il joue dans le thriller La French (2014) porté par Jean Dujardin.
L’année suivante on le voit défendre deux films : la comédie dramatique On voulait tout casser (2015), où il côtoye Kad Merad et Charles Berling, mais surtout le drame La Tête haute (2015) d’Emmanuelle Bercot. Sa performance d’éducateur spécialisé est saluée par le César du meilleur acteur dans un second rôle 2016.
Il retrouve aussitôt la cinéaste pour le drame La Fille de Brest (2016) porté par Sidse Babett Knudsen. Puis c’est Frédéric Schoendoerffer qui le dirige de nouveau pour le thriller d’action Le Convoi (2016). Mais surtout, l’acteur incarne le héros de la nouvelle série Marseille (2016-2018), développée par Florent-Emilio Siri pour Netflix. L’acteur y côtoie Gérard Depardieu et Géraldine Pailhas.
Il se fait alors plus rare au cinéma : il tient un second rôle dans le drame La Douleur (2017) porté par Mélanie Thierry, puis incarne le protagoniste du polar Carbone (2017), qui marque sa première collaboration avec Olivier Marchal.
Puis il retrouve la bande des Petits Mouchoirs (2010) pour la suite Nous finirons ensemble (2019) toujours réalisée par Guillaume Canet. Mais la série Marseille ne connaîtra pas de troisième saison, à la suite de trop mauvaises critiques.
Plus récemment on l’a vue dans la comédie d’aventure Jack Mimoun et les secrets de Val Verde (2022) avec Malik Bentalha, Jérôme Commandeur, François Damiens et réalisé par Malik Bentalha et Ludovic Colbeau-Justin.
Benoit Magimel a une fille, Hannah, née le avec l’actrice Juliette Binoche, rencontrée sur le tournage des Enfants du siècle (1999) ils se sont séparés en 2003. Il a une autre fille Djinina, née le avec l’actrice Nikita Lespinasse. En , il est aperçu durant la Cérémonie des César avec sa nouvelle compagne, Margot, qu’il épouse le .
Nom du film
Evaluations
Aventure, Comédie