En 1943 l’équipage du bombardier B-17 baptisé Memphis Belle (la « Belle de Memphis », en référence à la petite amie du pilote, qui habitait dans cette ville) a déjà 24 missions à son actif en Europe. Plus qu’une pour terminer son tour et rentrer aux États-Unis. Mais cette mission, la plus dangereuse, consiste à bombarder Brême, à l’intérieur du territoire ennemi.
Cette dernière mission du Memphis Belle fera de son équipage le troisième à compléter le tour de 25 missions du service obligatoire. C’est pour cette raison que le , le lieutenant colonel Bruce Derringer (John Lithgow) arrive sur la base en Angleterre. Il a été envoyé par Washington pour rencontrer l’équipage et monter une opération de relations publiques avec le retour de l’avion et de son équipage aux États-Unis. Le Belle et ses hommes mèneront alors une tournée de propagande en faveur de l’effort de guerre et la souscription de bons d’armement par le public. Il y a un fort contraste entre cet officier obnubilé par son opération, le commandant de la base préoccupé par ses équipages et se souvenant des disparus, et les aviateurs simplement préoccupés à survivre.
Pour cette dernière mission, l’équipage espérait une mission courte facile en France, mais l’objectif est une usine d’armement lointaine et bien protégée à Brême. Mais le vol est tout d’abord retardé en raison de nuages sur la cible. C’est l’occasion pour les aviateurs de se reposer autour de leur avion en attendant le début de la mission, et aussi de se poser des questions sur leur mission et la vie en général. L’un d’entre eux répare la moissonneuse d’un agriculteur dans le champ voisin et la conduit un moment.
Ces jeunes dont la vie est menacée, montrent des caractères différents. Le pilote du Memphis Belle est présenté à la fois comme « un type bien » mais aussi très à cheval sur le règlement. Il propose aux membres de l’équipage de les embaucher dans son entreprise après la guerre sans avoir de réponse favorable. Les autres membres de l’équipage montrent quant à eux leurs qualités et leurs défauts. L’équipage a également des réactions très humaines quand des B-17 sont abattus. Certains d’entre eux croient par exemple qu’ils ne survivront pas à la mission. Notamment Eugene (Courtney Gains), un mitrailleur latéral qui pense avoir perdu sa médaille porte bonheur.
Pendant la mission, les avions de tête Windy City et C Cup ayant été abattus, le Memphis Belle se retrouve en tête de formation.
La cible étant couverte par les nuages, le pilote prend l’initiative de faire un tour pour revenir bombarder malgré une DCA intense. Dans l’histoire réelle, les équipages n’avaient pas autant de scrupules à épargner les civils.
Lors du demi tour, un membre d’équipage prend la place du mitrailleur de queue pour pouvoir justifier plus tard qu’il a bien tiré sur des Allemands. Il réussit à abattre un chasseur, mais dans sa chute, celui-ci sectionne la queue d’un B-17 qui s’abat.
Un membre d’équipage est grièvement blessé, et celui qui se prétendait docteur doit avouer qu’il n’a que quelques notions de médecine. Il propose de faire sauter le blessé en parachute, mais il finit par y renoncer, garder le blessé à bord et le soigner, malgré un arrêt cardiaque.
L’avion est ensuite frappé sur la dérive et un moteur prend feu. Le pilote doit plonger pour souffler l’incendie, ce qu’il réussit à faire.
Sur la Manche, l’avion ne vole plus que sur deux moteurs et l’équipage allège l’avion au maximum en jetant notamment les armes.
À l’approche du terrain, l’équipage s’aperçoit qu’une roue ne descend pas et il doit la descendre manuellement. Pendant ce temps, un mécanicien, au sol, jure : « Oh mon Dieu, ils n’ont qu’une seule roue de sortie ».
L’équipage réussit cependant à poser l’avion quasiment à l’état d’épave. L’équipage quitte l’avion indemne (sauf le blessé qui est emmené à l’hôpital), chacun ayant pris confiance dans les autres.
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