Vincent Elbaz, né le 3 février 1971 à Paris, est un acteur français.

Débuts et révélation (années 1990)

Vincent Elbaz s’initie à la comédie en s’inscrivant au cours Florent et pratique le théâtre pendant deux ans. Il se produit ainsi dans plusieurs pièces : L’Ouest, le vrai de Sam Shepard, La Plaisante Aventure (1992) de Carlo Goldoni, Le Bouc (1993) de Rainer Werner Fassbinder.

Il décroche son premier rôle sur grand écran en rejoignant les jeunes espoirs du cinéma français tels que Romain Duris, et Élodie Bouchez dans Le Péril jeune (1994) de Cédric Klapisch.

Vincent Elbaz obtient une réelle notoriété en faisant partie des distributions chorales de deux comédies populaires : Les Randonneurs (1997) de Philippe Harel et La Vérité si je mens ! (1997) de Thomas Gilou. L’année suivante, il se voit remettre le prix Jean-Gabin.

Il enchaîne avec des projets lui permettant de s’initier à des genres différents : comme Petits désordres amoureux (1998) d’Olivier Peray et Grève Party (1998), de Fabien Onteniente. Et après avoir évolué dans la comédie Quasimodo d’El Paris (1999), réalisée par Patrick Timsit, il retrouve Cédric Klapisch pour la comédie dramatique Peut-être (1999), avec Romain Duris en tête d’affiche.

Parallèlement, il défend un premier rôle avec Un pur moment de rock’n roll (1999), de Manuel Boursinhac, où c’est Samy Nacéri qui hérite du rôle de faire-valoir.

Progression (années 2000)

La même année, il fait partie de la distribution chorale de la comédie de mœurs Embrassez qui vous voudrez (2002), réalisée par Michel Blanc. Et donne la réplique pour le drame Un monde presque paisible (2002), écrit et réalisé par Michel Deville. Enfin, John Malkovich le dirige au théâtre Marigny dans Hysteria, aux côtés de Marie Gillain.

Il retrouve Cédric Klapisch pour le drame Ni pour ni contre (bien au contraire) (2003), là encore avec Marie Gillain qui hérite du premier rôle.

L’année 2005 marque un tournant : il se fait d’abord diriger par Rémi Bezançon pour la comédie dramatique Ma vie en l’air (2005), où il est entouré de Marion Cotillard et Gilles Lellouche. Il fait partie de la large distribution réunie par Bruno Podalydès pour son adaptation Le Parfum de la dame en noir (2005). Enfin, il s’aventure aussi à la télévision, dans le rôle-titre du téléfilm D’Artagnan et les Trois Mousquetaires (2005), adapté du célèbre roman d’Alexandre Dumas.

La même année, dans le cadre d’un projet de film sur la vie de l’ennemi public numéro un Jacques Mesrine, réalisé par Barbet Schroeder, Vincent Elbaz fit part de sa volonté d’endosser le rôle du gangster. Il passera des essais filmés qui se révéleront concluants, faisant usage de cortisone pour se rapprocher du physique de son personnage, avant que le projet ne soit abandonné, puis finalement repris par Jean-François Richet, avec Vincent Cassel dans le rôle titre Le producteur du film, Thomas Langmann, déclarera avoir été convaincu par Vincent Elbaz, qui fut son second choix avec Vincent Cassel pour interpréter Mesrine. Le comédien sera très affecté d’avoir cédé sa place à celui qui obtiendra pour ce rôle le césar du meilleur acteur.

Deux ans plus tard, il interprète finalement un autre célèbre braqueur : dans Le Dernier Gang (2007), écrit et réalisé par Ariel Zeitoun, il interprète le meneur d’une version romancée du célèbre gang des postiches. Puis il revient à un rôle d’éternel adolescent pour Tel père telle fille (2007), où il joue un chanteur de rock «has been» qui découvre sa paternité, et tente de l’assumer. Enfin, il s’essaye au genre musical, dans le premier rôle de J’aurais voulu être un danseur (2007), d’Alain Berliner, où il donne la réplique à Cécile de France. Enfin, il remonte sur les planches pour la pièce Good Canary, de nouveau sous la direction de John Malkovich, mais cette fois face à Cristiana Reali.

Il revient dans une suite inattendue, Les Randonneurs à Saint-Tropez (2008), de nouveau réalisée par Philippe Harel; et il fait partie de la distribution chorale de la comédie Tellement proches (2009), troisième long-métrage d’Éric Toledano et Olivier Nakache. Dans cette satire grinçante mais touchante sur les relations familiales, il campe Alain, un père de famille complètement irresponsable, marié à Isabelle Carré.

Echecs et passage à la télévision (années 2010)

Enfin, son nouveau long-métrage intitulé « Quarna » est dévoilé en décembre 2012. Réalisé par Frédéric Schoendoerffer et produit par Olivia Sabah, le film dont le titre provisoire signifie « arnaque » en verlan est présenté « dans la tradition des films d’arnaque sur fond de comédie ». Le tournage est prévu pour l’automne 2013 à Paris et à Cannes. La mise en scène est finalement confiée à Pascal Elbé, et le film rebaptisé Je compte sur vous, pour une sortie en 2015.

Parallèlement, il parvient à participer à des productions exposées, mais pour des seconds rôles : pour la comédie dramatique hollywoodienne Les Recettes du bonheur (2014), de Lasse Hallström; puis il incarne le gardien de la paix à la poursuite de la bande de jeunes menée par la vedette des pré-adolescents Kev Adams pour le drame Amis publics (2016), d’Edouard Pluvieux.

Entre-temps, une quatrième saison de No Limit ne se concrétise pas, faute d’accord entre les acteurs et producteurs.

Il collabore de nouveau avec Kev Adams pour Tout là-haut (2017), cette fois devant la caméra de Serge Hazanavicius. Il joue le rôle de Adrien dans Daddy Cool (2017) avec Laurence Arné, Grégory Fitoussi, Jean-François Cayrey et réalisé par Maxime Govare.

Il joue le rôle de Thomas dans Le Jeu (2018) avec Bérénice Bejo, Stéphane De Groodt, Suzanne Clément, Roschdy Zem, Doria Tillier, Grégory Gadebois et réalisé par Fred Cavayé.

Engagements politiques

En mars 2017, il cosigne l’appel des psychanalystes contre Marine Le Pen publié dans Médiapart qui décrit le Front national comme un avatar du « courant contre-révolutionnaire » qui fut au pouvoir « sous l’Occupation nazie ». Celui-ci menacerait « l’état de droit », « la liberté d’opinion et celle de la presse ».

Vie privée

Il a une fille Anna, née en 2007, avec sa compagne danoise Mette Berggreen qu’il a rencontré sur le tournage du film J’aurais voulu être un danseur (2007) dont il est maintenant séparé.

Il est en couple avec une journaliste de i-Télé, Fanny Conquy, avec qui il s’est marié en juillet 2014. En novembre 2015 naît leur fils Simon.

Distinctions

Récompenses

• Prix Jean-Gabin 1998

Nominations

• Nomination aux Césars 1998 : « Meilleur espoir masculin » pour son rôle dans Les Randonneurs
• Nomination aux Molières 2003 : « Meilleur comédien » et « Révélation théâtrale masculine »

Source: Wikipédia