Patrick Timsit est né à Alger le 15 juillet 1959 de parents juifs algériens d’origine berbère. À l’âge de deux ans, une bombe explose proche du magasin de son père, ce dernier décidant alors de partir en France l’heure d’après.
Il ouvre une agence immobilière en 1983, avant de se tourner vers le théâtre. Il écrit un one-man-show avec Les Femmes et les Enfants à mort, qu’il joue au festival d’Avignon. Il quitte alors son métier d’agent immobilier pour se lancer définitivement dans le spectacle.
Patrick Timsit se fait remarquer au début des années 1990 par son ton corrosif dans ses sketchs et dans ses passages télés (souvent chez Christophe Dechavanne), n’hésitant pas à égratigner certaines personnalités populaires et à pratiquer l’humour noir. Il aborde également des sujets délicats, comme la politique, le racisme, l’antisémitisme, le conflit israélo-palestinien, la santé, (le monde médical et la recherche), la défense des droits des homosexuels, sur un mode provocateur. Un sketch dans lequel son personnage tient des propos jugés insultants pour les handicapés mentaux lui vaudra un procès.
Un Indien dans la ville (1994), est un immense succès populaire, et l’audacieuse comédie de mœurs Pédale douce (1996) qu’il co-scénarise également, aux côtés de Pierre Palmade est particulièrement bien reçue, devenant culte. L’acteur est désormais lancé.
Puis c’est la sortie de plusieurs films dans des genres différents : le drame psychologique Passage à l’acte (1996), de Francis Girod, et la grosse production à costumes Marquise (1997) de Véra Belmont, ainsi que l’original La Belle Verte (1996), de Coline Serreau.
Il partage l’affiche du polar Le Cousin (1997) avec Alain Chabat, sous la direction d’Alain Corneau. Mais il revient vers la comédie populaire avec la satire Paparazzi (1998) d’Alain Berbérian, puis retrouve Alain Corneau cette fois pour une grosse comédie d’aventures : Le Prince du Pacifique (2000), et marque ses retrouvailles avec Thierry Lhermitte.
Il dévoile Quasimodo d’El Paris (1999), sa première réalisation. Il tient également le rôle-titre, aux côtés de Richard Berry. Ce dernier lui renvoie la pareille l’année suivante, lui confiant le rôle du prétendant transi de Cécile de France dans sa comédie romantique L’Art (délicat) de la séduction (2001).
Le comédien persiste à la réalisation, mais avec moins de succès : que ce soit avec la comédie dramatique Quelqu’un de bien (2002) dont il partage l’affiche avec José Garcia ; puis avec la satire L’Américain (2004), où cette fois il ne joue pas, se contentant de diriger Lorànt Deutsch, Richard Berry et Emilie Dequenne. Il a d’ailleurs reconnu avoir mal vécu l’échec de ce troisième film.
L’acteur commence progressivement à se faire plus rare sur grand écran. Il donne la réplique à la alors comédienne montante Laetitia Casta dans le drame Rue des plaisirs (2002), réalisé par Patrice Leconte, il se contente ensuite de rôles secondaires dans des projets cinématographiques d’autres révélations télévisuelles : l’expérimental Les Clefs de bagnole (2003), de Laurent Baffie, ou encore les potacheries Les Onze Commandements (2004) ou Incontrôlable (2006).
Parallèlement, il tente un retour sur scène : en 2005, il incarne sur scène le personnage de François Pignon, créé par Jacques Brel, dans l’adaptation théâtrale de L’Emmerdeur (2008) de Francis Veber, avec Richard Berry. La pièce est un succès.
L’année 2008 est l’occasion d’un comeback cinématographique : il est d’abord à l’affiche de L’Emmerdeur (2008), adaptation de la pièce, toujours aux côtés de Richard Berry et sous la direction de Francis Veber. Et évolue aux côtés de Charles Berling dans la comédie dramatique Par suite d’un arrêt de travail… (2008), écrite et réalisée par Frédéric Andréi. Les deux films passent inaperçus.
La même année, il met en scène une adaptation en comédie musicale des Aventures de Rabbi Jacob (1973), qui est donnée au Palais des congrès de Paris. Le spectacle est mal reçu par la critique et boudé par les spectateurs. En revanche, il peut compter sur son retour sur scène avec son One Man Stand-up Show (sous-titré « Le spectacle de l’homme seul debout »), coécrit, comme les précédents, avec les anciens auteurs des Guignols de l’info Bruno Gaccio et Jean-François Halin, est un vrai succès.
Il fait partie de la distribution de la comédie Une chanson pour ma mère (2013), écrite et réalisée par Joël Franka, et portée par Dave. Et participe à la comédie romantique Prêt à tout (2014), réalisée par Nicolas Cuche et portée par Max Boublil.
Parallèlement, il évolue dans un registre plus dramatique, mais sur les planches : en 2012, il joue au Théâtre Antoine dans Inconnu à cette adresse de Kressmann Taylor, puis dans Les derniers jours de Stefan Zweig, de Laurent Seksik. Et en 2013, il reprend la première cette fois au Théâtre du Chêne Noir, puis au lycée français de San Francisco. En 2014, il change de registre avec Intrigue, Luxe et Vanité de Carlo Goldoni, cette fois au Vingtième Théâtre.
Il retrouve Boublil au cinéma pour la comédie d’aventures Robin des bois, la véritable histoire (2015), d’Anthony Marciano et participe à la comédie La Dream Team (2016) de Thomas Sorriaux, avec Gérard Depardieu.
Il prêtera ses traits à Bruno Coquatrix dans le biopic Dalida (2017) réalisé par Lisa Azuelos, et fera partie de l’aventure Gangsterdam (2017), seconde réalisation de Romain Lévy. Il joue le rôle de “l’oncle d’Amélie” dans Santa & Cie (2017) réalisé par Alain Chabat.
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