En , Albert Quentin (Jean Gabin), ancien fusilier marin en Chine, tient, avec sa femme Suzanne (Suzanne Flon) rencontrée à La Bourboule, l’hôtel Stella dans le village de Tigreville, sur la côte normande aux environs de Deauville.
Il se laisse souvent aller à trop boire, ce qui le porte à la nostalgie de sa jeunesse militaire vécue sur le Yang-Tsé-Kiang. Lors d’un bombardement en juin 1944, il promet à Suzanne de ne plus boire si l’hôtel échappe à la destruction ; promesse tenue.
Un soir, quinze ans plus tard, débarque Gabriel Fouquet (Jean-Paul Belmondo), homme jeune et remuant, publicitaire de son état. Fouquet boit pour effacer l’échec de sa vie sentimentale avec Claire qui vit à Madrid, « voyager » en Espagne grâce à l’alcool, et rêver de tauromachie. Il vient voir sa fille Marie pensionnaire à Tigreville, dans une pension dont Mme Victoria, la directrice pourtant française, ne parle qu’anglais. Les deux hommes, qui n’ont pas « le vin petit ni la cuite mesquine », vont connaître deux jours d’évasion grâce à l’ivresse, l’un en Espagne et l’autre en Chine. Ce sera l’occasion d’un duo a cappella sur la fameuse chanson Nuits de Chine. L’apothéose de cette soûlographie est atteinte avec un feu d’artifice « dantesque » sur la plage. Le lendemain, la vie sépare les deux amis en gare de Lisieux : Gabriel part avec sa fille, qu’il a sortie de sa pension, alors qu’Albert se dirige vers l’hiver de sa vie.
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