William Franklin Beedle Jr., dit William Holden, est un acteur américain né le à O’Fallon dans l’Illinois (États-Unis) et mort le à Santa Monica en Californie (États-Unis).
Il fut l’une des plus grandes stars de Hollywood dans les années 1950 et 1960, alternant les rôles marquants dans des films devenus des classiques, parmi lesquels Boulevard du crépuscule (1950), Stalag 17 (1953), Les Ponts de Toko-Ri (1955), Sabrina (1954), Le Pont de la rivière Kwaï (1957) ou La Horde sauvage (1969). Il tourna avec les plus grandes stars de l’époque: John Wayne, Alec Guinness, Humphrey Bogart, Peter Sellers, Gloria Swanson, Audrey Hepburn, Grace Kelly, Deborah Kerr ou encore Barbara Stanwyck.
Séducteur à la beauté frappante et au physique athlétique, il fut un acteur emblématique de cette période faste de Hollywood. Il est classé par l’American Film Institute (AFI) 25ème Star de Légende.
De 1974 à 1981, il vécut avec l’actrice Stefanie Powers.
Né dans l’Illinois, aîné de trois enfants, William Holden est le fils d’une institutrice, Mary Blanche, et d’un chimiste industriel, William Franklin Beedle Sr. La famille déménage à South Pasadena, en Californie, quand il a trois ans. Diplômé de l’école South Pasadena, il entre au collège communautaire Pasadena Junior pour continuer ses études scientifiques et participe à des pièces radiophoniques pour une radio locale. Contrairement à la légende, il n’a pas étudié à la Pasadena Playhouse et n’a pas été repéré dans une pièce de théâtre qu’il y jouait.
Il part ensuite à New York avec un ami, abandonnant ses études. Il débute à Broadway grâce à Robert Ben Ali qui lui fait jouer à vingt ans un personnage qui en a soixante de plus dans sa pièce Manya. Holden est alors repéré par Milton Lewis, un chasseur de talents au service de la puissante Paramount Pictures, qui lui offre un contrat pour six mois. Il interprète un violoniste devenu boxeur aux côtés de Barbara Stanwyck dans L’Esclave aux mains d’or (1939). Ce rôle de tout premier plan le fait remarquer mais il n’enchaîne ensuite que des rôles dans des productions mineures de la Paramount et de Columbia Pictures. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il sert comme lieutenant dans la First Motion Picture Unit, une unité de l’armée de l’air dédiée à la production de films d’instruction. En 1941, il épouse l’actrice Brenda Marshall et devient père de deux enfants: Peter (né en 1943) et Scott (né en 1946). Ils divorceront en 1971.
Puis, il tourne La Tour des ambitieux (1954) de Robert Wise où il retrouve Barbara Stanwyck. Il remporte, avec le reste de la distribution, le prix spécial du jury au festival international du film de Venise. Le tournage de Sabrina (1954) la même année est plus difficile: il ne supporte pas Humphrey Bogart et tombe amoureux d’Audrey Hepburn. Celle-ci n’envisage pas de relation plus durable avec Holden qui est déjà marié et qui a subi une vasectomie qui l’empêche d’avoir des enfants, souhait le plus cher de l’actrice.
Sa réputation d’homme à femmes ne s’effrite pas avec ses rôles suivants: il côtoie Grace Kelly par deux fois dans Une fille de la province (1954) et Les Ponts de Toko-Ri (1955), puis Kim Novak dans Picnic (1955) et Sophia Loren dans La Clé (1958). Par ailleurs, William Holden continue de briller dans des productions viriles qui ne font que contribuer à son succès international: il joue dans Le Pont de la rivière Kwaï (1957) de David Lean dont le succès est tel qu’il lui assure assez d’argent jusqu’à la fin de ses jours, et est un médecin opposé à John Wayne dans Les Cavaliers (1959) de John Ford.
Lors d’un voyage en Afrique, Holden tombe amoureux du Kenya et réinvestit une partie de l’argent gagné sur Le Pont de la rivière Kwaï (1957) dans l’achat d’un ranch près de Nanyuki, sur les pentes du mont Kenya. Après sa mort, une fondation dédiée à l’éducation à l’environnement et au développement durable présidée par sa compagne Stefanie Powers est créée pour gérer une partie du ranch qui devient une réserve naturelle: la William Holden Wildlife Foundation.
S’il se rend souvent au Kenya, Holden continue néanmoins à tourner dans des grandes productions hollywoodiennes. Il retrouve péniblement Audrey Hepburn pour Deux têtes folles (1964): « J’ai réalisé que j’allais être obligé de revoir Audrey et de prendre en main mon problème d’alcool, or je ne me sentais capable d’affronter ni l’une ni l’autre de ces situations. » Alors qu’il est marié, sa liaison avec Capucine, un ancien mannequin français, n’arrange pas les choses. Il arrive souvent ivre sur le tournage, et doit même s’arrêter de tourner quelques jours.
Il est dans Casino Royale (1967) et renoue avec le film de guerre l’année suivante pour La Brigade du diable (1968) de Andrew V. McLaglen. C’est surtout La Horde sauvage (1969) de Sam Peckinpah, en 1969, qui constitue le point culminant de cette deuxième carrière. Le film met aussi en scène Ernest Borgnine et Warren Oates ainsi que Robert Ryan (âgé de soixante ans lors du tournage).
Bien que sa carrière se ralentisse, il tient encore plusieurs rôles importants: dans L’Arbre de Noël (1969) au côté de Bourvil, dans Breezy (1973) de Clint Eastwood et dans le célèbre film catastrophe La Tour infernale (1974), au côté de Paul Newman et de Steve McQueen. Il partage ensuite avec Faye Dunaway l’affiche de Network : Main basse sur la télévision (1976) de Sidney Lumet, satire de la télévision, et avec Marthe Keller celle de Fedora (1978) de Billy Wilder. Ce sont ses derniers grands rôles. Il joue à nouveau avec Paul Newman dans Le Jour de la fin du monde (1980). Son dernier film, l’année suivante, est S.O.B. (1981) de Blake Edwards, où il apparaît au côté d’un grand nombre de vedettes, dont Julie Andrews.
Alcoolique notoire de longue date, Holden n’a jamais réussi à surmonter son problème et connaît une fin tragique: d’après le rapport du médecin légiste du comté de Los Angeles, il est seul et ivre dans son appartement de Santa Monica, le 12 novembre 1981, quand il chute et s’ouvre sévèrement le front sur le rebord de sa table de chevet, saignant à mort. Des preuves suggèrent qu’il reste conscient au moins une heure et demie après sa chute. Il est probable qu’il n’a pas réalisé la sévérité de la blessure et n’a pas demandé d’aide, ou n’en a pas été capable. Son corps est retrouvé le , soit quatre jours après sa mort. Sa dépouille est incinérée et ses cendres sont dispersées dans l’océan Pacifique. Quelques mois plus tard, Barbara Stanwyck en recevant son Oscar d’honneur lui rend hommage par ces mots : « Je l’aimais beaucoup et il me manque. Il a toujours souhaité que j’aie cet Oscar. Alors ce soir, mon Golden Boy, ton vœu se réalise. »
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