Robert Ryan est un acteur américain, né le 11 novembre 1909 à Chicago et mort le 11 juillet 1973 à New York.

Il fait ses études dans le New Hampshire et est champion de boxe de son lycée. Après sa scolarité, il s’engage comme ouvrier agricole puis marin. Il étudie l’art dramatique à l’école de théâtre Max Reinhardt à Hollywood où il rencontre en 1937 Jessica Cadwalader qui deviendra son épouse. Il rêve de devenir dramaturge et, pour financer sa formation, endosse de nombreux petits rôles dans des films à petit budget.

Après la guerre, où il a servi dans la marine, il retourne à Hollywood. Jean Renoir l’engage dans La Femme sur la plage (1947) qui lance sa carrière. Il tourne dans de nombreux westerns, films noirs dont Nous avons gagné ce soir (1949) où il utilise ses talents de boxeur, adaptations littéraires (Billy Budd d’après Herman Melville) ou religieuses comme Le Roi des rois (1961) où il interprète Jean-Baptiste. Sa carrière croise celle d’acteurs tels que Randolph Scott, Spencer Tracy, William Holden et d’actrices comme Barbara Stanwyck, Ida Lupino, Joan Bennett, Joan Fontaine, Anita Ekberg…

Il joue le rôle de Thornton dans La horde sauvage (1969) avec William Holden, Ernest Borgnine, Edmond O’Brien et réalisé par Sam Peckinpah.

Il tourne avec quelques-uns des plus grands réalisateurs américains :

• Cecil B. DeMille : Les Tuniques écarlates (1940)
• Anthony Mann : L’Appât (1953), Cote 465 (1957), Le Petit Arpent du bon Dieu (1958)
• Fritz Lang : Le démon s’éveille la nuit (1952)
• Sam Peckinpah : La Horde sauvage (1969)
• Robert Aldrich : Les Douze Salopards (1967)
• Nicholas Ray : Born to Be Bad (1950), La Maison dans l’ombre (1952)
• Samuel Fuller : La Maison de bambou (1955)
• Robert Wise : Nous avons gagné ce soir (1949), Le Coup de l’escalier (1959)
• John Sturges : Un homme est passé (1955)
• Allan Dwan : Les Rubis du prince birman (1955)
• Joseph Losey, Jacques Tourneur, Max Ophüls, Edward Dmytryk, René Clément…

Contrairement aux personnages – souvent antipathiques – qu’il incarne, le citoyen Robert Ryan avait des convictions clairement progressistes:

• Démocrate libéral, il a inlassablement défendu la protection des droits civils.
• Il partageait les convictions pacifistes de sa femme Jessica qui était Quaker.
• Pour faire face au Comité des activités-américaines du sénateur Joseph McCarthy, il est membre du Comité pour le premier amendement (donc en faveur de la liberté d’expression), co-fondé par Philip Dunne, Myrna Loy, John Huston et William Wyler.
• Pendant les années 50, Robert Ryan s’investit par des dons et des actions de soutien auprès d’organisations civiques et religieuses.
• En 1959 il est coprésident du comité d’Hollywood pour une politique nucléaire raisonnée.
• Dans les années 60, il milite contre les discriminations raciales en s’inscrivant au ” Comité de défense ” de Martin Luther King et financé par la branche américaine du KGB dont était membre Luther King.

Son épouse décède en 1972, après 33 ans de vie commune.

En 1973, il meurt d’un cancer à l’âge de 63 ans. Son appartement au Dakota Building à New York a été racheté par John Lennon et Yoko Ono.

Source: Wikipédia