Acteur, Chanteur, Humoriste
Photo de Bourvil.

Informations personnelles

  • Nom de naissance: André Robert Raimbourg
  • Date de naissance: 27 juillet 1917
  • Lieu de naissance: Prétot-Vicquemare (France)
  • Taille: 1.72 m
  • Nationalité: Français
  • Date de décès: 23 septembre 1970 (à 53 ans)

Biographie

 

André Raimbourg, dit Bourvil, est un acteur, chanteur et humoristefrançais, né le  à Prétot-Vicquemare (Seine-Inférieure) et mort le  à Paris.

 

Jeunesse et début de carrière

André Raimbourg, alias Bourvil, est le deuxième garçon d’Albert Raimbourg (1889-1918), décédé de la grippe espagnole durant la Première Guerre mondiale et d’Eugénie Pesquet (1891-1970), agriculteurs. Il passe son enfance avec sa mère et le nouveau mari de celle-ci, un agriculteur nommé Joseph Ménard, à Bourville, village natal de sa mère où elle est revenue en 1921. Il a ainsi un frère aîné, René Raimbourg, une sœur cadette Denise (1919-2006), une demi-sœur Thérèse et un demi-frère, Marcel Ménard, futur maire de la commune de Bourville.

Bon élève, il obtient son certificat d’études avec la mention très bien. On le destine à devenir agriculteur, mais il entame des études d’instituteur à l’école primaire supérieure pour garçons de Doudeville. Rebuté par les règles strictes du pensionnat, il retourne deux ans après à la ferme familiale. Il est également un enfant de chœur espiègle et anime régulièrement des fêtes familiales, banquets et kermesses. Il y reprend les chansons de Fernandel en faisant le pitre, ce qui lui vaut rapidement le surnom de « Fernandel normand ». De temps en temps, la famille attelle le cheval de la ferme et se rend au marché de Fontaine-le-Dun, chef-lieu de canton. C’est en 1936, dans cette commune qu’il intègre la fanfare (dans laquelle il joue de l’harmonica, de l’accordéon et du cornet à pistons) et qu’il rencontre un soir à un bal de fête, Jeanne Lefrique (1918-26 janvier 1986) dont le père est contremaître à la sucrerie du bourg.

Mitron à 17 ans dans la boulangerie de Monsieur Beaufils à Saint-Laurent-en-Caux, il devient boulanger à Rouen en 1936. En 1937, lorsqu’il assiste au spectacle de son idole Fernandel au cirque de Rouen, il décide de devenir à son tour artiste.

Afin de pouvoir choisir son arme, et ainsi rejoindre la musique militaire, il décide de devancer l’appel et s’engage dans l’armée pour deux ans de service militaire. Il est affecté le 20 février 1937 dans le 24ème régiment d’infanterie à Paris. Cornettiste dans la fanfare du régiment, il fait rire ses camarades de chambrée qui lui lancent un défi en 1938 : s’inscrire au radio-crochet Les Fiancés de Byrrh à Radio-Paris. Sous le pseudonyme d’Andrel (en référence à son modèle Fernandel), il interprète la chanson Ignace et gagne le Prix Byrrh, trois cents francs, aussitôt employés à acheter un accordéon.

Démobilisé après la bataille de France, il exerce de nombreux petits métiers (plombier, garçon de courses pour une entreprise fiduciaire) dans la capitale, mais poursuit sa carrière musicale : radio-crochets, cabarets, music-halls. Les imitations de Fernandel ne faisant plus recette, il se crée le personnage du « comique-paysan » naïf en rabattant sa frange sur le front et en s’affublant d’un pantalon noir et d’une veste étriquée : Andrel devient Bourvil en 1942. Son cousin germain, Lucien Raimbourg, étant déjà dans le métier, il choisit ce nom de scène, afin d’éviter toute confusion, en référence au village de son enfance. Il sera parfois nommé « André Bourvil » (il existe d’ailleurs un « Théâtre André Bourvil » à Paris, XIème arrondissement). C’est sous ce nom qu’il apparaît au générique et à l’affiche de l’avant-dernier film qu’il a tourné, Le Cercle rouge (1970).

Il épouse le , Jeanne Lefrique, avec qui il aura deux fils :
  • Dominique Raimbourg (né le ), avocat pénaliste et député de la Loire-Atlantique de 2007 à 2017;
  • Philippe Raimbourg (né le ), professeur de finance à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et à l’ESCP Europe.

Jeune artiste en quête de succès, il s’installe avec son épouse à Vincennes, dans un minuscule appartement du 25 rue des Laitières, au septième étage sous les toits, où il restera jusqu’en 1947. Il enchaîne ses numéros de « comique-paysan » (dérivé du comique troupier) à l’accent traînant avec un nouveau répertoire musical, mettant la musique sur les textes de son ami accordéoniste Étienne Lorin rencontré en 1939. C’est avec la chanson Les Crayons que sa carrière débute vraiment en 1945. C’est d’ailleurs avec cette chanson qu’il fait sa première apparition au cinéma, dans La Ferme du pendu (1945), de Jean Dréville.

 

Un acteur reconnu

Les premiers films le cantonnent dans son personnage de benêt, mais il se rend progressivement compte qu’il doit se renouveler. Sa popularité commence en effet à baisser et il connaît son premier revers cuisant le 9 décembre 1951 : invité à se produire en vedette devant son public dans un gala au cirque de Rouen, il est sifflé par les Normands vexés de l’image de paysan nigaud qu’il donne d’eux. Il abandonne alors les tours de chant, se lance dans l’opérette (notamment avec sa grande complice Pierrette Bruno dont il doit se séparer en 1962 lorsque la presse évoque leur liaison) et, malgré les réticences initiales de Marcel Aymé et du producteur, est engagé par Claude Autant-Lara dans le film La Traversée de Paris (1956) où il montre toute la palette de son jeu d’acteur. Il tournera à nouveau sous la direction de Claude Autant-Lara dans Le Magot de Josefa (1963).

Dans la cinquantaine de films qu’il a tournés, le comique de Bourvil repose principalement sur des rôles de gentil, parfois un peu bête ou naïf, comme les rôles qu’il a tenus face à l’énergique Louis de Funès : le personnage incarné par Bourvil parvient toujours, par sa gentillesse, non seulement à faire rire, mais aussi à échapper aux manipulations des personnages machiavéliques interprétés par de Funès.

Il rencontre Jean-Pierre Mocky qui lui propose de tenir le rôle d’un pilleur de tronc dans Un drôle de paroissien (1963), rôle qu’avait refusé Fernandel. Contre toute attente ce film fut un énorme succès populaire. Bourvil tournera trois autres films avec Mocky. Quand Bourvil citera ses six films préférés ce sera Le Cercle rouge (1970), La Traversée de Paris (1956) et les quatre qu’il tourna avec Mocky.

Bourvil a cependant tenu des rôles plus dramatiques, comme l’homme à tout faire dans L’Arbre de Noël (1969), dans lequel il aide un petit garçon atteint d’une leucémie à assouvir sa passion pour les loups. Dans ce film, comme dans les films comiques, le spectateur peut facilement s’identifier au personnage joué par Bourvil, car c’est un homme simple. Dans Le Miroir à deux faces (1958), son jeu est méconnaissable : face à Michèle Morgan, il incarne un homme qui manipule une femme laide pour pouvoir l’épouser, puis, lorsque celle-ci devient belle grâce à une opération, il devient ignoble avec elle, jusqu’à la harceler et lui retirer ses enfants. On peut enfin citer son rôle de l’odieux Thénardier dans l’adaptation cinématographique des Misérables (1958), ou encore son avant-dernier rôle, celui d’un commissaire de police dans Le Cercle rouge (1970). Ce grand comique arrive même à verser des larmes dans Fortunat (1960) à l’annonce de la mort d’une institutrice qu’il considérait comme sa mère.

Bourvil était un homme très cultivé. Dans les années cinquante, aimant le calme de la campagne, il choisit le petit village de Montainville, car bien relié à Paris par l’autoroute de l’Ouest. Son ami Georges Brassens, qui habitait non loin de là, à Crespières (Yvelines) au Moulin de La Bonde, confiait qu’il était le parfait honnête homme, façon xviième siècle et qu’il lui suggérait des lectures. Il partageait avec Brassens une connaissance encyclopédique de la chanson française.
Il connaissait aussi Jean-Paul Sartre et on pensa à lui pour la Comédie-Française.

Il a joué dans des films qui sont devenue des grands classique comme La grande vadrouille (1966) avec Louis de Funès et réalisé par Gérard Oury ou il joue le rôle de “Augustin Bouvet, peintre en bâtiment” ou encore dans Le corniaud (1965).

Jean-Pierre Mocky a tourné quatre films avec Bourvil Un drôle de paroissien (1963), La Cité de l’indicible peur (1964), La Grande Lessive (!) (1968) et L’Étalon (1970). Mocky a donné à Bourvil des rôles à contre-emploi (ici en 1995 à Villandraut).

Il reste aujourd’hui une référence pour de nombreux artistes. François Morel et Antoine de Caunes ont notamment réalisé un portrait de lui, en mars 2005, dans le cadre de l’émission télévisée sur le plus célèbre des Français à travers les siècles, classement dans lequel il arrivait en 7ème position, gage d’une très grande popularité, 35 ans après sa disparition. Il parlait le français, l’anglais et un peu l’espagnol dans les films qu’il tournait.

 

Derniers films et décès

Lors du tournage (de mai à septembre 1967) des Cracks (1968), Bourvil chute lourdement à vélo. Hospitalisé, il en profite pour subir l’ablation à l’oreille d’un simple kyste qui le gêne depuis deux ans. Le chirurgien fait alors un prélèvement et diagnostique un cancer de la moelle osseuse (cancer du sang) la maladie de Kahler (myélome multiple). Lorsque son médecin l’en informe, Bourvil décide de ne pas en parler aux gens de sa profession, mais les rumeurs de son cancer courent et les assureurs s’inquiètent. Ses jours sont comptés, alors qu’il est au faîte de la gloire. Pour tenter de prouver sa bonne santé, il accepte de jouer le rôle principal dans L’Étalon (1970), film tourné en seize jours avec des contrats journaliers, car les compagnies d’assurance ne le couvrent que dix-sept jours (le réalisateur Jean-Pierre Mocky lui avait fait raser le crâne pour dissimuler son alopécie, effet secondaire de la chimiothérapie).

De janvier à avril 1970, il joue dans Le Cercle rouge de Jean-Pierre Melville avec Alain Delon et Yves Montand. Après une longue agonie, Bourvil s’éteint à l’âge de 53 ans le , au milieu des siens, dans son appartement parisien du boulevard SuchetLe Mur de l’Atlantique (1970), son dernier tournage (si l’on excepte une apparition dans Clodo (1975)), fut éprouvant, car l’acteur souffrait énormément. Le Cercle rouge (1970) et Le Mur de l’Atlantique (1970) sortirent seulement quelques semaines après sa mort.

Bourvil repose à Montainville (Yvelines), village où il avait sa maison de campagne. Le décès de Bourvil mit fin à plusieurs projets cinématographiques et théâtraux : L’Albatros de Jean-Pierre Mocky ; une Guerre des Gaules et les tribulations de deux frenchies aux États-Unis, avec Louis de Funès, de Gérard Oury ; les aventures d’un tonique curé de campagne du Pays de Caux imaginées par l’abbé Alexandre. Au théâtre, il aurait dû retrouver de Funès dans Le Contrat, pièce écrite par Francis Veber et mise en scène par Jean Le Poulain.

Seuls L’Albatros (1971), La Folie des grandeurs (1971), tirée de Ruy Blas (Yves Montand le suppléant) et L’Emmerdeur (1973), issu du Contrat (avec Jacques Brel comme premier François Pignon) furent ensuite réalisés.

Jeanne Lefrique, son épouse, née en 1918, meurt le 26 janvier 1986 dans un accident de voiture, alors qu’elle se rend de Paris à Montainville sur la tombe de son époux.

 

Rôles et œuvres

Bourvil a reçu le prix du meilleur acteur du festival de Venise (la Coupe Volpi) pour son rôle dans le film La Traversée de Paris (1956) d’après l’œuvre de Marcel Aymé. Comédien complet, il a choisi à maintes reprises des rôles traitant de sujets de société, notamment en coproduisant les films avec Jean-Pierre Mocky La Cité de l’indicible Peur ou La Grande Frousse (1964), La Grande Lessive (!) (1968). Il a également assuré le doublage de ses films en anglais.

 

Récompenses

  • 1er du concours de Georges Briquet au Poste Parisien en 1938.
  • Prix Byrrh du radio-crochet Les Fiancés de Byrrh à Radio-Paris en 1938.
  • Grand Prix de l’Académie du disque français en 1953, avec les Pierrots Parisiens et l’orchestre de Nelly Marco pour l’album “8 Chansons Pour Les Petits”.
  • Comique français le plus populaire de l’année pour Radio-Luxembourg en 1953 (sondage).
  • Prix d’interprétation masculine (coupe Volpi) à la Mostra de Venise en 1956 pour La Traversée de Paris.
  • Prix d’interprétation de l’Académie du Cinéma français (Étoile de Cristal) en 1957 pour La Traversée de Paris.
  • Victoire du Cinéma français du meilleur acteur en 1959 pour Le Miroir à deux faces.
  • Prix Courteline de l’humour en 1961 pour Le Tracassin.
  • Prix Courteline de l’humour en 1964 pour La Cuisine au beurre (également décerné à Fernandel).
  • Nommé Chevalier des Arts et des Lettres en 1968.
  • … alors que, la même année, il a refusé – toujours par modestie – de recevoir l’Ordre de la Légion d’Honneur, Charles de Gaulle s’étant proposé pour éventuellement la lui remettre en personne.
  • Durant les années 1960, il a aussi obtenu la Médaille d’Honneur de la ville de Paris.
Source: Wikipédia

 

Filmographie

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Photo de Bourvil.

Bande annonce: La grande vadrouille (1966)

Acteur, Chanteur, Humoriste

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