Gérard Jugnot, né le à Paris en France, est un acteur, réalisateur, scénariste et producteur français.
Acteur et auteur à ses débuts dans la troupe du Splendid aux côtés de Thierry Lhermitte, Christian Clavier, Marie-Anne Chazel, Michel Blanc, Josiane Balasko et Bruno Moynot, il a participé aux succès qui ont contribué à lancer leurs carrières respectives, Les Bronzés (1978), Les bronzés font du ski (1979) ou encore Le père Noël est une ordure (1982).
Il est celui qui va mettre le plus de temps à s’individualiser, en continuant à tourner notamment avec Patrice Leconte ou Jean-Marie Poiré dans des films qui mettent souvent en scène des acteurs qui ont gravité autour du Splendid, comme Anémone ou Martin Lamotte.
Né le 4 mai 1951 à Paris, Gérard Jugnot est le deuxième enfant (sa sœur Martine est de quatre ans son aînée) d’une mère au foyer et d’un père entrepreneur dans le bâtiment installé à Vincennes. La famille déménage à Puteaux où il reçoit un prix d’honneur à l’école, ce qui lui permet d’intégrer le lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine.
C’est sur les bancs de ce lycée que Gérard Jugnot rencontre Christian Clavier, Thierry Lhermitte et Michel Blanc. Il réalise déjà des petits films pastiches en double 8 mm. Ensemble, ils montent une troupe de théâtre amateur. Voulant apprendre le métier, ils suivent les cours d’art dramatique de Tsilla Chelton en 1970 et montent en 1972 leur premier spectacle intitulé Non Georges, pas ici, au café-théâtre du Poteau. S’inspirant du Café de la Gare de Coluche, ils construisent leur propre café-théâtre et forment en 1974 la troupe comique du Splendid. En parallèle de cette carrière théâtrale, il fait ses débuts sur grand écran dans Les Valseuses (1974) de Bertrand Blier et Le Juge et l’Assassin (1976) de Bertrand Tavernier.
Gérard Jugnot commence à se faire remarquer au sein de la troupe du Splendid aux côtés de Thierry Lhermitte, Christian Clavier, Marie-Anne Chazel, Michel Blanc et Josiane Balasko. Il a participé aux succès qui ont contribué à lancer leurs carrières respectives, Les Bronzés (1978), Les bronzés font du ski (1979) ou encore Le père Noël est une ordure (1982). Cette série de succès populaires le fait accéder à la reconnaissance du public. Le comédien ne tarde pas à être réclamé par des cinéastes pour son image de « Français moyen » avec sa grosse moustache, sa petite taille, sa voix criarde et sa calvitie. Il sera celui qui mettra le plus de temps à s’individualiser.
Le milieu des années 1980 apparaît comme un tournant significatif dans la carrière de Gérard Jugnot, qui réalise avec succès son premier film, Pinot simple flic (1984). Pour Tandem (1987), il se rase la moustache, qui le rattachait à une image de Français moyen. S’il continue à enchaîner les comédies populaires durant les années 1990, il opère progressivement un changement vers un registre dramatique avec son quatrième film en tant que co-scénariste et réalisateur : la comédie Une époque formidable… (1991) explore une veine sociétale qui lui permet même de recevoir plusieurs nominations aux Césars. Il enchaîne avec une comédie sur fond géopolitique, Casque bleu (1994). Deux ans plus tard, il s’intéresse aux sectes avec Fallait pas !… (1996), toujours conçu avec son co-scénariste et co-producteur, Philippe Lopes Curval.
Toujours en 1996, il réalise le spot publicitaire Mars, et ça repart : La Rupture. Cette publicité est illustrée par la célèbre chanson Where Did You Sleep Last Night.
Mais ce sont les années 2000 qui le révèlent vraiment dans un registre dramatique : après le succès critique et commercial de Meilleur Espoir féminin, qui révèle une jeune Bérénice Béjo dans le rôle-titre, il impressionne en père de famille plongé dans la France occupée avec Monsieur Batignole (2002). Ce beau succès est suivi par le phénomène Les Choristes (2004): une comédie dramatique réalisée par Christophe Barratier, que Jugnot va aussi superviser en tant que producteur associé. Le film lui vaut sa seconde nomination au César du meilleur acteur et s’impose comme son plus gros succès au box-office avec 8 millions de spectateurs jusqu’à la sortie en 2006 des Bronzés 3 : Amis pour la vie (2006) (10,4 millions).
En réalité, ce film n’était pas destiné à marquer ses retrouvailles avec la bande du Splendid. À la suite du succès de Meilleur Espoir Féminin, Jugnot planche en effet sur le scénario d’une adaptation de Astérix en Hispanie. Mais le co-auteur de la bande dessinée, Albert Uderzo, s’oppose à ce projet initié sans accord préalable de sa part.
Jugnot décide donc de s’atteler à une comédie dramatique sociale semblable à celles des années 1990, en s’offrant comme partenaire le monstre Gérard Depardieu. Boudu (2005) rassemble à peine plus d’un million de spectateurs. Une déception, compte tenu des noms impliqués. Jugnot va alors prendre plus de risque en tant que réalisateur : il dévoile un film à costumes : la comédie dramatique Rose et Noir (2009). Mais cette fois, c’est le vrai revers à la fois financier et critique. La presse le voit comme un plaidoyer contre l’intolérance, se basant notamment sur cette déclaration de Jugnot : « Moi, je ne suis ni homo, ni juif, ni protestant, ni arabe, et pas très catholique… Pourtant, je défends tout ce monde ».
Il reste dans un registre de comédie jeune et populaire en évoluant dans Beur sur la ville (2011) de Djamel Bensalah, et La Nouvelle Guerre des boutons (2011) de Christophe Barratier. Il incarne aussi Barberouge dans la grosse production Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté (2012), de Laurent Tirard, et fait partie du projet Babysitting (2014), de Philippe Lacheau, un succès commercial surprise. En revanche, une autre adaptation de bande dessinée connaît un flop retentissant : Benoît Brisefer : Les Taxis rouges (2014), de Manuel Pradal. Jugnot y prête ses traits au chauffeur de taxi Jules Dussiflard. Acteur fidèle, il tourne deux fois sous la direction d’Olivier Baroux, malgré des accueils mitigés : pour On a marché sur Bangkok (2014) et Entre amis (2015).
Parallèlement, il s’investit au théâtre : en 2012, il reprend le personnage de François Pignon au théâtre dans une nouvelle pièce de Francis Veber, intitulée Cher trésor, qu’il va jouer à Paris et en tournée près de 500 fois. Et à partir de 2016, il redevient sociétaire de la bande de l’émission de radio Les Grosses Têtes, menée par Laurent Ruquier. Il avait participé régulièrement au programme entre 1986 et 1997, sous la direction alors de Philippe Bouvard.
Côté cinéma, il fait partie de la distribution de l’attendu Camping 3 (2016), de Fabien Onteniente, tout en tournant son prochain film en tant que réalisateur, huit ans après Rose & Noir. C’est beau la vie quand on y pense (2017) est une comédie dramatique sociale, pour laquelle il s’est adjoint les services d’Isabelle Mergault.
Gérard Jugnot s’engage dans des causes humanitaires, comme en participant quatorze fois aux concerts des Enfoirés, en 1998, 1999, 2001, 2002, 2004, 2005, 2008, 2010, 2011, 2012, 2013, 2015, 2016 et 2017. Il a été deux fois le parrain du Téléthon en 2004 et 2006. Il soutient surtout depuis des années l’association Le Rire médecin, qui envoie des clowns dans les hôpitaux pour enfants.
Gérard Jugnot et la costumière Cécile Magnan sont les parents du comédien et metteur en scène Arthur Jugnot, né en 1980. En 2003, il devient le compagnon de l’actrice Saïda Jawad. Ils se séparent en avril 2014.
Il vit depuis 2015 avec Patricia Campi, juriste à la ville de Marseille, qu’il épouse le , à Porquerolles.
Dans les années 1990, il est victime d’une usurpation d’identité de la part d’un sosie qui effectuait des animations dans des grandes surfaces de la région parisienne. Ce désagrément a été rapidement réglé devant la justice; ses amis Michel Blanc et Bertrand Blier y ont trouvé la base d’un nouveau scénario, celui du film Grosse Fatigue (1994), primé au Festival de Cannes 1994.
Nom du film
Evaluations
Comédie, Guerre
Action, Comédie, Policier
Comédie
Comédie