Comme tous les soirs, Djibi (Omar Sy), papa célibataire, invente une histoire pour endormir Sofia (Keyla Fala), sa fille de huit ans. Cette dernière, en plein rêve, se voit en princesse aux côtés de son prince qui n’est autre que son père. Trois ans plus tard (Sarah Gaye), elle a grandi, n’a plus besoin des histoires et s’éloigne de son père…
J’ai eu l’occasion (avant la séance) de rencontrer la comédienne Bérénice Bejo et le réalisateur Michel Hazanavicius qui nous ont expliqué (très rapidement) l’histoire du film. Ils ont principalement mis en avant le fait que ce film est familial, rempli de paillettes et de bonheur. La première chose qu’ils ont évoqués (après avoir dit « Bonjour Montpellier » bien sûr), c’est « Combien y’a d’enfants et de parents dans la salle ? » et c’est cela qui a posé de suite problème.
Je m’explique : l’idée majeure du film repose sur le rêve enfantin et le passage à l’adolescence. Sauf que l’histoire et les acteurs ne sont pas du tout crédible. Le personnage de François Damiens est ridicule au plus haut point. Dès le début, il s’appelle « Petsec ». Bonjour la crédibilité. On se croirait dans un mauvais épisode de Oui-Oui… Ensuite, le personnage de Bérénice Bejo rajoute juste (mise à part une fin pas très originale) une histoire d’amour, qui n’était pas obligatoire à la compréhension de l’histoire. Enfin, sur le jeux d’acteurs, aucun des comédiens ne sont crédibles et le réalisateur a mal orchestré ses personnages : tantôt dans le réel que dans le monde imaginaire (même Omar Sy ne s’en sort pas très bien…). De plus, le propos est beaucoup trop « cul-cul », dans le sens où la magie, les paillettes et le glamour montre que le passage à l’adolescence est compliqué mais peut être surmonté par tout le monde. Les différentes références à Toy Story (beaucoup trop forcées) ridiculisent encore plus le propos, car, même si l’animation pour un film de cette envergure est assez bonne, les personnages ne servent pas à grand chose, mise à part à dire « J’ai mis des références à Toy Story dans mon film, youhou ! ».
Lorsque le réalisateur nous a parlé au début du film, il nous a raconté que la musique était l’œuvre d’Howard Shore (entre autre le compositeur de la trilogie du « Seigneur des anneaux »). Une question : pourquoi ? Cela ne servait à rien que ce soit lui en particulier, mise à part à renforcer (du côté commercial) l’ambiance magique du long métrage. Seule la première composition du film fait penser aux précédentes œuvres du compositeur et le met dans son élément. Mais à partir de la deuxième, on se perd dans le son et sommes (nous ne pouvons dire le contraire) pris par l’image, les décors et les effets spéciaux. C’est le seul point fort du film, qui fait passer la première partie du long métrage assez rapidement. Malheureusement, à partir de la moitié du film, on ressent pas mal de longueurs.
Au final, je pense que je n’étais pas la cible pour ce film et c’est ce qui a possiblement prêché pour moi, même si l’ambiance installée par le réalisateur n’est pas très prenante.