Valérie Lemercier, née le à Dieppe (Seine-Maritime), est une actrice, réalisatrice, scénariste, humoriste et chanteuse française.
Elle a remporté par deux fois le César de la meilleure actrice dans un second rôle : pour Les Visiteurs (1993) et en 2007 pour Fauteuils d’orchestre. Scénariste-réalisatrice, elle est aussi l’auteur des comédies Le Derrière (1999), Palais royal ! (2005), 100% cachemire (2013), et Marie-Francine (2017).
Parallèlement, elle est l’auteur et l’interprète de cinq one-woman-showentre 1999 et 2015, récompensés par 3 Molières.
Fille d’agriculteurs aisés (son père Joseph Lemercier, était également maire du village, sa mère Odile Prévost aide comme ses enfants à la culture des pommes de terre, du lin, des betteraves ou des céréales), Valérie Anne Marie Lemercier grandit avec ses trois sœurs à Gonzeville en Seine-Maritime puis suit les cours de Jean Chevrin au conservatoire de Rouen.
Elle participe au jeu et pose des questions sur le pain aux participants de l’émission l’Académie des 9 présentée par Jean-Pierre Foucault, le 22 octobre 1982.Il s’agit de sa première télévision.
Elle débute à la télévision en 1988 dans la série humoristique Palace où elle interprète le rôle de « Lady Palace », gardienne du bon goût à l’humour désopilant. La même année, elle apparait pour la première fois au cinéma, dans Milou en mai (1990), de Louis Malle.
À l’issue de la série, en 1989, elle s’impose au théâtre dans Valérie Lemercier au Splendid, qu’elle reprend en 1990 au théâtre du Palais-Royal. Parallèlement, toujours dans ce théâtre, elle joue dans Un fil à la patte de Georges Feydeau, sur une mise en scène de Pierre Mondy.
Mais c’est au cinéma qu’elle transforme l’essai.
Elle se hisse dans un rôle plus important pour L’Opération Corned-Beef (1991), de Jean-Marie Poiré, face au tandem Jean Reno / Christian Clavier. La même année, elle décroche le Molière du one man show pour son premier one-woman-show.
Puis elle enchaîne un second rôle dans la comédie Le Bal des casse-pieds (1992), d’Yves Robert, avec Miou-Miou et Jean Rochefort mais surtout son premier rôle avec Sexes faibles ! (1992), de Serge Meynard. Elle y a pour partenaire François Cluzet. Mais la percée interviendra avec deux seconds rôles.
Elle retrouve l’équipe de L’Opération Corned-Beef (1991) pour Les Visiteurs (1993). Elle y incarne “Frénégonde de Pouille, Béatrice de Montmirail”, face à Clavier et Reno, et toujours devant la caméra de Jean-Marie Poiré. Son interprétation flamboyante lui vaut le César de la meilleure actrice dans un second rôle.
L’année suivante, elle fait partie de la distribution d’un autre futur film culte, La Cité de la peur (1994), d’Alain Berbérian, mettant en scène Les Nuls. En évoluant ainsi aux côtés des révélations comiques de la chaîne Canal +, elle confirme son statut d’actrice incontournable de la comédie française. D’ailleurs, elle se fait diriger la même année par un ex-Bronzé, Gérard Jugnot pour son film Casque bleu (1994).
Dans la foulée, elle tient un petit rôle dans une production hollywoodienne, Sabrina (1995), de Sydney Pollack, avec Harrison Ford et Julia Ormond. La même année, elle remonte sur scène : entre 1995 et 1996, elle joue son second one-woman show, Valérie Lemercier au théâtre de Paris. A la clé, un second Molière du one man show.
Elle dévoile son premier film en tant que scénariste / réalisatrice, Quadrille (1997), une adaptation de la pièce éponyme de Sacha Guitry. Puis enchaîne avec un projet original Le Derrière (1999), une satire sur la perception de l’homosexualité par la société française. Elle s’y confie le premier rôle, entourée de deux acteurs à contre-emploi, Claude Rich et Dieudonné. Les Victoires de la musique lui décernent le titre de l’humoriste de l’année 1997.
Le film, très singulier, divise, mais l’actrice remonte déjà sur les planches. Son troisième one-woman-show, Valérie Lemercier aux Folies Bergère, est joué entre 2000 et 2001.
Elle se contente de faire des apparitions dans des comédies très attendues – RRRrrrr!!! (2004), le troisième film d’Alain Chabat, et Narco (2004) de Tristan Aurouet et Gilles Lellouche – tout en tournant son troisième long-métrage en tant que scénariste/réalisatrice/actrice principale. Elle dévoile ainsi la comédie Palais royal ! (2005), une satire de la monarchie qui rencontre un large succès critique et commercial.
Elle fait partie des castings 4 étoiles de deux comédies : la parisienne Fauteuils d’orchestre (2006), de Danièle Thompson et la provinciale Le Héros de la famille (2006), de Thierry Klifa et co-écrit par Christopher Thompson. Le premier long-métrage lui vaut le César 2007 de la meilleure actrice dans un second rôle.
Elle joue de nouveau les bourgeoises décalées pour la comédie L’Invité (2007), de Laurent Bouhnik, d’après la pièce éponyme de David Pharao. Puis elle fait partie de la large bande de comédien(ne)s réuni(e)s par Musée haut, musée bas (2008), de Jean-Michel Ribes. Enfin, elle se fait diriger par Etienne Chatiliez pour le rôle-titre de la comédie décalée Agathe Cléry (2008). Elle y joue une femme blanche et raciste devenant noire du jour au lendemain. C’est un flop critique qui divise le public. La même année, elle est sur scène pour son quatrième one-woman-show, Valérie Lemercier au Palace. Elle décroche son troisième Molière du one man show et le Globe de Cristal du meilleur one-woman-show.
Elle est à l’affiche de deux gros succès : elle joue de nouveau la bourgeoise pour Neuilly sa mère ! (2009), de Gabriel Julien-Laferrière et forme avec Kad Mérad un couple de parents modèles des années 60 pour l’adaptation à gros budget du classique de la littérature jeunesse, Le Petit Nicolas (2009), réalisée par Laurent Tirard.
L’année 2012 s’avère très riche : elle joue une éditrice dans la première réalisation de Frédéric Beigbeder, la comédie romantique L’amour dure trois ans (2012); se fait diriger par Bruno Podalydès pour sa comédie Adieu Berthe (2012); retrouve la caricature en incarnant l’anglaise “Miss Macintosh” pour la comédie à gros budget Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté (2012), de Laurent Tirard ; enfin, elle tente de nouveau un jeu dramatique, en tenant le premier rôle féminin de la comédie dramatique Main dans la main (2012), de Valérie Donzelli.
Elle connait un échec douloureux : la comédie 100% cachemire (2013), son quatrième film de scénariste-réalisatrice déçoit la critique et ne rencontre pas le public.
Elle peut compter sur la suite Les Vacances du petit Nicolas (2014), toujours de Laurent Tirard. Et sur les planches, elle joue au théâtre Montparnasse Un temps de chien, de Brigitte Buc, sur une mise en scène de Jean Bouchaud.
En 2015, elle joue son cinquième one-woman-show, Valérie Lemercier au Théâtre du Châtelet et préparer son retour au cinéma en tant que scénariste/réalisatrice : sort Marie-Francine (2017), qui la voit renouer avec les rôles de bourgeoise.
En 2006 et 2007, elle succède à Antoine de Caunes, Alain Chabat, Édouard Baer et Gad Elmaleh pour la présentation de la cérémonie des Césars sur la chaine Canal+, qu’elle anime avec un humour décalé. Elle fait notamment un hommage à Gérard Oury où elle reprend une scène culte du film Les Aventures de Rabbi Jacob (1973), dans laquelle Louis de Funès exécutait une danse traditionnelle juive.
Le , elle reprend les rênes des Césars, aux côtés de Gad Elmaleh.
Le , elle assure la réouverture du Palace à Paris avec un nouveau one-femme show.
En 2009, elle prête ses talents d’illustratrice pour le dictionnaire Le Petit Larousse illustré.
En 2011, elle est la célébrité invitée à défiler sur le podium du défilé de prêt-à-porter Anti-Jeunisme de Jean-Paul Gaultier.
Valérie Lemercier a été la compagne du musicien Bertrand Burgalat. Ils se séparent en 1997, mais sont restés des amis proches.
Elle a été en couple pendant sept ans avec l’avocat Hervé Temime.
Très discrète sur sa vie privée, elle apparaît en octobre 2015, lors des 95 ans du magazine Vogue, au bras de Mathias Kiss, artiste et designer.
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Comédie
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