Acteur, Réalisateur, Scénariste, Producteur
Photo de Georges Lautner.

Informations personnelles

  • Nom de naissance: Georges Marion Charles Lautner
  • Date de naissance: 24 janvier 1926
  • Lieu de naissance: Nice (France)
  • Nationalité: Français
  • Date de Décès: 22 novembre 2013 (à 87 ans)

Biographie

 

Georges Lautner est un réalisateur et scénariste français, né le  à Nice et mort le  à Neuilly-sur-Seine.

Attiré dès ses débuts vers la comédie, Lautner est surtout connu pour avoir mis en image les plus fameuses répliques de Michel Audiard leur collaboration la plus célèbre restant Les Tontons flingueurs (1963). Ses incursions dans les autres genres dont Le Professionnel (1981) ou La Maison assassinée (1988) connurent également un succès auprès du public. Il demeure une grande figure de la comédie française de l’après-guerre.

 

Parents

Son père est Léopold Lautner (1893-1938), joaillier d’origine viennoise installé à Vichy. Aviateur il sera mitrailleur aérien engagé le  au 2ème chasseur d’Afrique (croix de guerre coloniale), combattant pendant la Première Guerre mondiale et participera à des meetings aériens, il se tue à 45 ans (son fils Georges a alors 13 ans) dans un accident d’un Farman 402 de l’aéroclub de Vichy alors qu’il réalisait un vol de loisir au-dessus de la station thermale avec une jeune cantatrice.

Sa mère est la comédienne Marie-Louise Vittore dite Renée Saint-Cyr (qui apparaît notamment dans onze des films de son fils). En 1933, après avoir passé une partie de son enfance dans le Midi, il monte à Paris avec sa mère qui va commencer sa carrière cinématographique cette même année et connaître un succès avec Les Deux orphelines (1933). C’est à cette occasion qu’il découvre le cinéma et fréquente les salles obscures, mais cette période joyeuse sera ternie par la mort de son père, le , dans un accident d’avion.

 

Études

Durant la Seconde Guerre mondiale, il est scolarisé au lycée Janson-de-Sailly, à Paris. Malgré cette période difficile, il essaie de préserver une jeunesse fêtarde, puis se sentant concerné par ce qui se passe en France, il n’hésite pas à venir observer de plus près les événements dans la capitale, ce qui ne manque pas de développer son sens critique.

Après la Libération de Paris, Lautner, après avoir obtenu un bac philo-sciences, se tourne vers le cinéma, notamment en faisant de petits boulots. Ses débuts au cinéma se font en 1945 comme décorateur dans La Route du bagne (1945), de Léon Mathot. En 1947, il est contraint de cesser ses petits boulots pour aller faire son service militaire en Autriche et va faire un stage de projectionniste 16 mm. Puis il est envoyé au Service cinématographique des armées (SCA) de Paris, côtoyant Claude Lecomte et Marcel Bluwal.

 

Carrière

Sorti de l’armée, son expérience en matière de pellicule lui vaut de devenir en 1949 le second assistant-réalisateur de Sacha Guitry pour Le Trésor de Cantenac (1950). Durant les années 1950, il continue d’être assistant réalisateur dans Les Chiffonniers d’Emmaüs (1955), rencontrant sur le tournage le cascadeur Henri Cogan, devenu son fidèle collaborateur et ami, Courte tête (1956), puis fait des apparitions dans des films comme Capitaine Ardant (1951). Alors qu’il avait pour ambition de devenir comédien, qu’il dut abandonner car il était trop timide pour jouer sur scène et n’avait pas les dons nécessaires, il préfère rester derrière la caméra. À travers les différents plateaux qu’il fréquente, il apprend très vite à user du système D qui lui confère une efficacité à toute épreuve dès qu’il s’agit de pallier les imprévus. Grâce à un bon relationnel, il a pour habitude d’aller discuter avec les seconds rôles et les figurants durant les tournages, ce qui lui donne le goût de devenir réalisateur, sachant mettre à l’aise les comédiens.

En 1958, le directeur de production Maurice Juven le remarque et lui confie la réalisation de La Môme aux boutons (1958), tourné en un mois avec des acteurs de boulevard. Malheureusement, le premier long-métrage de Lautner est un échec commercial. Après ce premier essai, le cinéaste se voit confier par Juven la réalisation de Marche ou crève (1960). Cette adaptation d’un roman de Jack Murray, que le réalisateur signe avec Pierre Laroche (qui collabora sur cinq films du réalisateur), Lautner la considère comme sa première vraie réalisation. Le film amortit l’échec du précédent, lui permettant de réaliser avec son équipe Arrêtez les tambours (1961). Ce film marque le début de sa collaboration avec le chef-opérateur Maurice Fellous.

Mais il va se faire connaître du grand public avec Le Monocle noir (1961). Adapté d’un roman du Colonel Rémy, cette comédie policière, avec Paul Meurisse dans le rôle du « Monocle », agent secret français, est un succès commercial et aura deux suites. Il tourne Le Septième Juré (1962), drame psychologique avec Bernard Blier.

Sa façon de tourner usage du champ/contre-champ qui permet de jouer avec la profondeur et d’orchestrer ainsi une composition visuelle particulière devient une de ses marques de fabrique, avec les gros plans, de manière à mettre en valeur les comédiens et le dialogue lui vaut d’être recommandé par Bernard Blier et Michel Audiard (qui va collaborer avec Lautner pour une dizaine de films) à Alain Poiré, patron de Gaumont International, une filiale de la Gaumont chargée des productions de films, une société qui a un palmarès très important de grands succès populaires, en particulier dans le domaine de la comédie. Poiré a la réputation de savoir dénicher les talents.

Poiré lui offre la réalisation des Tontons flingueurs (1963). Avec Lino Ventura (qui remplace Jean Gabin après un désaccord avec Lautner), Bernard Blier, Jean Lefebvre, et Francis Blanche dans la distribution et Michel Audiard aux dialogues. Le film, sommet de la parodie de film policier, est un succès et devient un classique du cinéma français. Il rencontre à la même époque Mireille Darc et la fait tourner dans une dizaine de films comme Des pissenlits par la racine (1964), Les Barbouzes (1964), nouvel opus du groupe Audiard-Lautner-Blier-Ventura-Blanche, Galia (1966), film sur la libération sexuelle, Ne nous fâchons pas (1966) et La Grande Sauterelle (1967) entre autres.

Il réalise le film policier Le Pacha (1968), dialogué par Audiard, avec Jean Gabin, qui devait tourner dans Les Tontons flingueurs. Au début du tournage, l’atmosphère est lourde. Gabin se retrouve désarçonné par le style Lautner : des gros plans à répétition, de nombreuses coupes… de plus, le réalisateur, timide par nature, est très impressionné par le comédien. Mais quand les premières rushes sont montés, mis en musique et projetés, Gabin comprend alors le style et le ton du film. Cela le décide à faire confiance à son réalisateur pour le reste du tournage, et la suite s’est bien passée. Après quelques problèmes avec la censure, le film sort et connaît un succès public et critique. Après l’échec de son long-métrage américain La Route de Salina (1970), il tourne la comédie Laisse aller, c’est une valse (1971), avec Jean Yanne. Ce film marque les débuts de Coluche au cinéma.

Les années 1970 seront prolifiques pour Lautner, qui connaît succès sur succès avec Il était une fois un flic (1972), Quelques messieurs trop tranquilles (1973), La Valise (1973), Les Seins de glace (1974), On aura tout vu (1976) et Mort d’un pourri (1977), et tournant avec des acteurs confirmés comme Jean-Pierre MarielleAlain Delon et Pierre Richard et des acteurs débutants comme Gérard Lanvin et Miou-Miou.

Après une collaboration difficile avec Delon (Les Seins de glace et Mort d’un pourri), Georges Lautner fait tourner Jean-Paul Belmondo dans Flic ou Voyou (1979). Devenus amis, Belmondo et Lautner vont signer trois films ensemble : Le Guignolo (1980), Le Professionnel (1981), énorme succès, et Joyeuses Pâques (1984).

La seconde moitié des années 1980 marque la fin de sa collaboration avec Michel Audiard (qui décède en ) et oscille entre succès (La Maison assassinée (1988), avec Patrick Bruel) et échecs commerciaux. Ensuite, il tourne son dernier film pour le cinéma, L’Inconnu dans la maison (1992) avec Belmondo, qui ne connaît pas le succès escompté.

En 2007, il est président du jury au Festival du cinéma russe à Honfleur.

Il meurt le  à Neuilly-sur-Seine, des suites d’un cancer, à l’âge de 87 ans. Il est inhumé au cimetière du château à Nice, après une cérémonie religieuse à la cathédrale Sainte-Réparate.

 

Postérité

Georges Lautner fait partie des cinéastes populaires, peu appréciés par la critique de l’époque. En 1963, lorsque sort Les Tontons flingueurs, le film est éreinté par la critique, le trouvant trop caricatural et à peine divertissant, mais rencontre un réel succès auprès du public, puisqu’il totalise 3 342 393 entrées en France. Aujourd’hui, Les Tontons flingueurs est considéré comme un film culte et rencontre un succès d’audience à chaque diffusion à la télévision.

Il obtient, en 1981, son plus grand succès commercial avec Le Professionnel, qui totalise 5 243 511 entrées.

Au cours de sa carrière, les films qu’il a réalisés ont totalisé, en France, 60,5 millions d’entrées.

 

Décorations

  • Commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres. Il est fait commandeur lors de la promotion du 
Source: Wikipédia

 

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