Debra Paget, de son vrai nom Debralee Griffin, née le à Denver au Colorado, est une actrice américaine. Elle débute en tant que danseuse puis continue sa carrière au théâtre et au cinéma dès 1948.
Découverte en 1949 par Robert Siodmak, un des maîtres du film noir, elle s’illustre dans le genre à ses débuts (La Maison des étrangers (1949) de Joseph Mankiewicz, où elle joue le rôle de la jeune fiancée italienne de Richard Conte, et 14 Heures (1951) de Henry Hathaway), éclipsée chaque fois par des comédiennes confirmées (Susan Hayward et Barbara Bel Geddes).
Sa beauté brune la destine aux emplois exotiques. Elle s’illustre ainsi en Indienne dans La Flèche brisée (1950) avec James Stewart la sacre vedette ou en Hawaïenne promise au volcan, dans les films pacifistes de Delmer Daves et plus tard de Richard Brooks, dans le film d’aventures historiques (La Flibustière des Antilles (1951) dont l’héroïne est jouée par Jean Peters, Prince Vaillant (1954) où elle tient le second rôle féminin derrière la blonde Janet Leigh), le péplum (La Princesse du Nil (1954), Les Gladiateurs (1954) où Susan Hayward s’impose encore au premier plan, Les Dix Commandements (1956) avec Anne Baxter et Yvonne De Carlo, La Vallée des Pharaons (1960) ou elle interprète la fille de Cléopâtre) et l’aventure exotique dans Les amours d’Omar Khayyam (1957) et surtout les deux films de Fritz Lang qui couronnent sa carrière : Le Tigre du Bengale (1959) et sa suite Le Tombeau hindou (1959). Cependant ces deux chefs-d’œuvre précèdent de peu le déclin de l’actrice. Elle quitte la Fox en 1955.
L’actrice revient périodiquement au western, un de ses genres favoris, elle est la partenaire d’Elvis Presley dans Le Cavalier du crépuscule (1956) mais, selon Michael Henry, « beaucoup plus charnelles et perverses sont ses créations dans les paraboles policières d’Allan Dwan ». En 1987, elle reçoit un Golden Boot Award qui rend hommage à sa contribution au développement et au maintien du western à l’écran. Debra Paget s’illustre ensuite dans la science-fiction avec De la Terre à la Lune (1958) et dans l’horreur, ses deux derniers films L’empire de la terreur (1962) et La Malédiction d’Arkham (1963) sont signés Roger Corman d’après Edgar Allan Poe et Lovecraft.
Parallèlement à sa carrière devant les caméras, Paget participe de 1950 à 1956 à six pièces radiophoniques pour le Family Theater ainsi qu’à quatre épisodes de la série Lux Radio Theater ; Burt Lancaster, Tyrone Power, Cesar Romero, Ronald Colman ou Robert Stack lui donnent la réplique ; elle participe ainsi aux adaptations de deux de ses films, La Flèche brisée (1950) et Les Misérables (1952) d’après Hugo une pratique courante à l’époque.
Elle se tourne dès les années 1950 vers la télévision, apparaissant notamment dans les séries La Grande Caravane (1958 et 1959), Rawhide (1960 et 1962) avec le débutant Clint Eastwood et L’Homme à la Rolls son dernier rôle en 1965.
Côté vie privée, Debra Paget a connu pas mal d’aléas : son mariage avec l’acteur et chanteur David Street en 1958 a duré quatre mois ; en 1960 son mariage avec le réalisateur Budd Boetticher a duré 22 jours. Elle quitte le monde du spectacle après son mariage en 1964 avec Louis C. Kung, neveu de Madame Chiang Kai-Shek qui a fait fortune dans l’industrie pétrolière. Ils ont eu un fils, Greg, et se sont séparés en 1980.
Nom du film
Evaluations
Péplum, Historique