Yvonne De Carlo, née Margaret Yvonne Middleton, est une actrice d’origine canadienne naturalisée américaine, née le à Vancouver (Canada) et morte le à Woodland Hills, Los Angeles (États-Unis).
Margaret Yvonne Middleton est née le à Vancouver au Canada. Elle est la fille de William Middelton, un Néo-zélandais d’origine anglaise et de Marie De Carlo (1903-1993), une Française d’origines écossaises et italiennes. Son grand-père maternel s’appelait Michele De Carlo (1873-1954), originaire de Messine en Sicile et sa grand-mère maternelle s’appelait Margaret Purvis (1874-1949), originaire d’Écosse. Quand Yvonne avait 3 ans, son père l’a abandonnée, et elle a été élevée par sa mère. Sa mère était danseuse et l’avait envoyée dans une école de danse. Elle a été mariée du à 1974 à Bob Morgan dont elle a eu deux garçons, Bruce Ross (1956) et Michael (1957-1997).
Elle meurt le à l’âge de 84 ans dans une maison de retraite de Woodland Hills en Californie.
Outre ces rôles d’aventurières exotiques, elle s’impose en force dans deux films noirs avec Burt Lancaster : Les Démons de la liberté (1947) de Jules Dassin et Pour toi j’ai tué (1949) de Robert Siodmak, deux classiques du genre. Forte personnalité de l’écran, comparable à Maureen O’Hara, Susan Hayward ou Jane Russell, car capable de soutenir un film d’action, un western par exemple, elle interprète Calamity Jane dans La Fille des prairies (1949).
Cataloguée interprète typée, elle rejoint Ricardo Montalban, Vittorio Gassman et Pier Angeli dans la distribution de Sombrero (sur un village mexicain) et donne la réplique à Carlos Thompson dans Feu magique (1955) de William Dieterle et Fort Alger (1953). Sa participation au péplum de Cecil B. De Mille Les Dix Commandements (1956), en épouse de Moïse (Charlton Heston), constitue un autre sommet de sa carrière dans les années 1950.
Dans le même temps, Yvonne De Carlo diversifie ses emplois, brillant dans la comédie notamment. Elle décline le genre face aux virtuoses britanniques : Peter Ustinov dans Hotel Sahara (1951), Alec Guiness dans Capitaine Paradis (1953), David Niven dans Héritage et vieux fantômes (1954) de Mario Zampi.
La star semble d’ailleurs envisager une carrière européenne à cette époque : elle interprète le rôle-titre de La Castiglione en 1954, avec Georges Marchal et Paul Meurisse en Napoléon III et en 1958 joue Marie-Madeleine dans le péplum italien L’Épée et la Croix (1958). À Hollywood elle retrouve le thriller au côté de George Sanders.
Sur grand écran, c’est encore un western qui lui donne John Wayne et Maureen O’Hara pour partenaires – Le Grand McLintock en 1963, une forme de consécration… Dans le même registre, elle aura ensuite pour partenaires Dale Robertson, George Montgomery et Howard Keel. L’année suivante elle rivalise avec Michèle Mercier, la star européenne, auprès de Bob Hope (dans la comédie Papa play-boy).
Mais c’est la télévision qui relance sa popularité : de 1964 à 1966, elle est l’héroïne de la série culte Les Monstres, parodie d’horreur. Elle participe sur grand écran à La Guerre des cerveaux (1968), un classique de la science-fiction avec George Hamilton et Suzanne Pleshette en vedettes, et en 1974 elle se joint à Frank Langella, Ricardo Montalban et Gilbert Roland (un bouquet d’exotisme) pour une énième adaptation de Zorro.
Sa longévité s’exerce également à la télévision : en 1977 Yvonne de Carlo fait partie de la distribution de la mini-série Racines, phénomène de la télévision américaine. Elle retrouve dans L’Île fantastique (1978 et 1979) de Ricardo Montalban, et joue dans Arabesque en 1985 et L’Étalon noir en 1990 avec les fringants Angela Lansbury et Mickey Rooney ; passage obligé, la star de la série Les Monstres se devait de rencontrer Les contes de la crypte : ce fut fait en 1993. Le dernier rôle d’Yvonne De Carlo concerne un téléfilm réalisé par Susan Seidelman en 1995.
Yvonne De Carlo, dont Jean Tulard souligne le culte dans son Dictionnaire des acteurs, s’est imposée dans les années 1940 et 50 à la fois comme une bombe sexuelle façon Rita Hayworth et Ava Gardner et comme un symbole féministe à la façon de Maureen O’Hara ; elle est aussi une des plus grandes beautés exotiques de l’époque, suivant de peu Hedy Lamarr, Gene Tierney, Linda Darnell et Debra Paget…
Cependant, si son tempérament est indiscutable, l’histoire du cinéma ne retient, en général, de sa longue filmographie que les films noirs de Jules Dassin et Robert Siodmak, et les films d’aventures de Raoul Walsh, surtout L’Esclave libre. Star, elle le fut, populaire avant tout. Robert Parrish, Cecil B. DeMille, Mario Zampi, William Dieterle, Jacques Tourneur, Allan Dwan, Tay Garnett pouvaient travailler en confiance, et l’actrice, non contente d’être une des beautés les plus spectaculaires de l’écran (entre Jennifer Jones et Chelo Alonso) pouvait se mesurer à n’importe quelle star masculine, dans tous les genres. Pourtant, elle eut peu de covedettes masculines de premier plan.
Nom du film
Evaluations
Péplum, Historique
Policier, Comédie