Ron Howard, né Ronald William Howard le 1er mars 1954 à Duncan, Oklahoma, est un acteur et réalisateur américain. Comme acteur, il incarne Richie Cunningham, le héros de la série culte des années 1970 Happy Days.
Comme réalisateur, il est révélé par le film d’aventures Cocoon (1985). Il dirige notamment Tom Hanks pour plusieurs succès – Splash (1984), Apollo 13 (1995) et la trilogie des aventures de Robert Langdon dans Da Vinci Code (2006-2016) – ainsi que Russel Crowe, à deux reprises, pour les biopics Un homme d’exception (2001) et De l’ombre à la lumière (2005). Ses films ont rapporté plus de 3 milliards de dollars de recettes au box-office mondial.
Il est également le père de l’actrice américaine Bryce Dallas Howard, remarquée dans le film Le Village (2004) de M. Night Shyamalan. Il a un frère, l’acteur Clint Howard.
Enfant star, il débute à l’écran à l’âge de dix-huit mois dans Frontiere Woman (1956) puis six mois plus tard sous la direction de son père dans la pièce The Seven Year Itch. À cinq ans, il tient un petit rôle dans Le Voyage (1959) d’Anatole Litvak puis commence à apparaître à la télévision dans des dizaines de dramatiques et de séries.
Ron Howard s’est fait connaître du grand public en jouant le rôle de Steve Bolander dans le film American Graffiti (1973) de George Lucas. Il est ensuite invité dans un épisode la série M*A*S*H fin 1973.
Après ses études secondaires, il interprète le rôle de Richie Cunningham dans la série télévisée Happy Days à partir de 1974. Il quitte la série dès 1980 se contentant de faire quelques réapparitions sporadiques en 1983 et 1984.
Il se marie le avec l’actrice Cheryl Aley. Ils ont quatre enfants, dont Bryce Dallas Howard.
Tout en poursuivant sa carrière d’acteur au cinéma, Ron Howard se lance dans la réalisation avec la comédie dramatique, Lâchez les bolides (1977), puis la comédie Les Croque-morts en folie (1982) pour laquelle il dirige aussi son ex-collègue Henry Winkler et surtout Splash (1984), qui lui permet non seulement de remporter un grand succès commercial en 1984, mais surtout de diriger pour la première fois Tom Hanks tout en s’essayant à la science-fiction.
Il se lance dès l’année suivante dans un registre dramatique avec le mélodrame fantastique Cocoon (1985). Il continue néanmoins à se diversifier sur un terrain léger : en menant Michael Keaton pour la satire Gung Ho, du saké dans le moteur (1986), en plongeant dans l’épopée fantastique pour Willow (1988), en réalisant la comédie dramatique familiale Portrait craché d’une famille modèle (1989). Si les deux premiers films divisent la critique, le dernier essai est acclamé par la critique.
Il connait le second succès majeur de sa carrière avec Tom Hanks l’aventure spatiale Apollo 13 (1995) connait un large succès critique et commercial et vaut au cinéaste une citation de la Directors Guild of America au titre de meilleur réalisateur, et reçoit le prix du meilleur film lors des Directors Guild of America Awards de 1996. La même année, il livre le thriller La Rançon (1996), porté par Mel Gibson et Rene Russo.
Il quitte la décennie en faisant un clin d’oeil à la télévision avec la satire En direct sur Edtv (1999).
En effet, après avoir signé la comédie familiale populaire qu’est l’adaptation Le Grinch (2000), il renoue avec le registre dramatique deux ans plus tard.
La consécration critique du cinéaste intervient en 2002 lorsqu’il reçoit l’Oscar du meilleur réalisateur lors de la 74ème cérémonie des Oscars pour Un homme d’exception (2001),qui remportera également l’Oscar du meilleur film. Le film est un biopic de John Forbes Nash (interprété par Russel Crowe), un grand mathématicien souffrant de schizophrénie paranoïde. Sa médiatisation est alors à son comble : Il assure lui-même sa voix dans plusieurs épisodes de la série Les Simpson en 1998, 1999 et 2002.
Il s’aventure sur le terrain du western avec Les Disparues (2004), porté par Cate Blanchett et Tommy Lee Jones, qui ne convainc ni la critique, ni le public. Du côté de la télévision, il produit en 2003 la comédie télévisée Arrested Development (série télévisée), créée par Mitchell Hurwitz. Le cinéaste prête également sa voix au narrateur du programme. Les critiques sont bonnes, mais les faibles audiences contribuent à l’arrêt du programme en 2006, au bout de trois saisons.
Le tandem Ron Howard / Russel Crowe se reforme pour un autre biopic, De l’ombre à la lumière (2005), qui marque aussi le retour du premier à l’écriture. Les critiques sont bonnes.
Howard accepte ensuite un projet ouvertement commercial : l’adaptation de Da Vinci Code, le best-seller de Dan Brown, en 2006. Ce projet lui permet de retrouver pour une troisième fois Tom Hanks, cette fois dans le rôle du personnage principal Robert Langdon. L’adaptation fait l’ouverture du 59ème Festival de Cannes et remporte un grand succès au box-office (550 Million $), le plus gros succès du réalisateur. Pourtant le film recevra des critiques désastreuses, les plus mauvaises de sa carrière.
Il vient défendre un film plus intimiste : le biopic Frost/Nixon : l’heure de vérité (2008), adapté de la pièce de théâtre de Peter Morgan. Cet essai lui permet de livrer un thriller politique racontant l’affrontement télévisuel entre le président Américain Richard Nixon et le présentateur David Frost et il renoue de façon spectaculaire avec la critique.
La décennie se conclut néanmoins avec la suite de Da Vinci Code : une adaptation du roman Anges et Démons, également signé Dan Brown. C’est un nouveau succès au box-office en dépit des critiques très médiocres.
La comédie Le Dilemme (2011) est un flop critique et commercial, qui ne rembourse même pas son budget. Le cinéaste persiste dans la comédie, mais cette fois télévisée, en co-produisant une quatrième saison d’Arrested Development, lancée en 2013 par la plateforme Netflix.
Il réalise le blockbuster d’aventures Au cœur de l’océan (2015), qui est néanmoins rapidement considéré comme un échec. La présence de la star montante Chris Hemsworth ne lui porte pas chance, malgré une collaboration fructueuse deux ans auparavant : Rush (2013). Ce long-métrage lui permet de filmer des courses de Formule 1, tout en racontant la célèbre rivalité entre les pilotes autrichien Niki Lauda et britannique James Hunt dans les années 1970. Le film est acclamé par la presse, les recettes sont satisfaisantes, malgré une distribution limitée.
Il poursuit la saga des aventures de Robert Langdon avec le thriller ésotérique Inferno (2016), adapté du roman éponyme sorti en 2013. Les critiques sont aussi mauvaises que pour le précédent opus.
À l’été 2017, il sera le président d’honneur de la 13ème édition du Festival “Un Réalisateur dans la Ville” à Nîmes.
En juin 2017, deux jours après que Lucasfilm annonce le renvoi de Phil Lord et Chris Miller, Ron Howard est appelé pour reprendre la réalisation du film sur Han Solo (2018).