James Francis Cameron est un réalisateur, scénariste, producteur et explorateur de fonds marins canadien, né le à Kapuskasing (Canada). Il a réalisé et écrit les films Terminator (1984), Aliens, le retour (1986), Abyss (1989), Terminator 2 : Le Jugement dernier (1991), True Lies (1994), Titanic (1997) et Avatar (2009).
En 1997, il bat un record avec Titanic, film consacré au naufrage de 1912. Le film est resté pendant onze ans le plus gros succès du box-office mondial et reçoit en 1998 l’Oscar du meilleur film et Cameron remporte la même année l’Oscar du meilleur réalisateur. Le film remporte également neuf autres Oscars. Le budget du film est de quelque 200 millions de dollars.
Il bat un nouveau record en 2009, avec Avatar, film de science-fiction, dont le budget est estimé à près de 400 millions de dollars. Le film bat également Titanic, en tant que plus grand succès du box-office mondial en 2010, et dégage en tout 2,78 milliards de dollars de recettes. Cameron, en tant que producteur et réalisateur de ce film, empoche environ 260 millions de dollars. Devant ce succès phénoménal, Cameron annonce rapidement qu’une trilogie est déjà prévue.
Il possède sa propre société de production : Lightstorm Entertainment.
Une étoile porte son nom sur l’Allée des célébrités canadiennes depuis 2008 ainsi que sur le Walk of Fame (Hollywood) depuis 2009.
James Cameron, fils de Phillip, un ingénieur électricien, et Shirley, une artiste, est né et a passé son enfance au Canada, près des chutes du Niagara. Il a deux frères et deux sœurs. En 1971, il déménage à Brea (Californie), États-Unis, où il sera diplômé de physique à l’université d’État de Californie. Mais ses premiers gagne-pain seront mécanicien et conducteur de camions car il nourrit une toute autre ambition : le cinéma. Son premier court métrage : Xenogenesis (1978), est financé par un consortium de dentistes.
Il officie alors comme réalisateur, producteur, coscénariste, monteur, directeur de la photographie, maquettiste et superviseur des effets spéciaux. Cette expérience lui permet de se faire remarquer en 1980 par Roger Corman qui l’engage dans sa compagnie New World Picture.
James Cameron travaille alors principalement sur les effets spéciaux avant d’être nommé directeur artistique sur Les Mercenaires de l’espace puis directeur de la photographie et réalisateur de deuxième équipe sur Galaxy of terror. Il travaille également aux effets spéciaux de New York 1997 (1981) de John Carpenter.
Remarqué, il est nommé réalisateur de Piranha 2 : Les Tueurs volants (1981), une coproduction italo-américaine. Mais ses relations avec le producteur Ovidio G. Assonitis se dégradent, tant et si bien que celui-ci lui retire le contrôle artistique du film. James Cameron tente bien de pénétrer par effraction, la nuit, dans la salle de montage mais ses modifications sont systématiquement écartées par le producteur. Bien qu’étant cocrédité comme réalisateur, il reniera le film (souvent absent de ses filmographies officielles). Comme la plupart de ses œuvres suivantes, il existe deux versions du film, celle du producteur, la plus répandue, et le très rare remontage du réalisateur, exploité autrefois aux États-Unis en vidéo et disque laser.
Pour la société de production Brandywine, il écrit Aliens le retour (1986), avant de se voir proposer l’opportunité de le réaliser lui-même, à la suite du succès de Terminator (1984). C’est sur ce tournage, dans les fameux Studios Pinewood en Angleterre, qu’il se mettra à dos les techniciens, les traitant de « syndicalistes fainéants », ceux-ci se vengeant en arborant des tee-shirts « je peux tout supporter : j’ai travaillé avec James Cameron ». Il renverra le premier directeur de la photographie, assurant lui-même la fonction avant qu’un remplaçant n’arrive. Finalement le film est un succès qui le conforte dans sa position de nouveau génie d’Hollywood, et lui permet de monter avec Gale Anne Hurd un nouveau projet, Abyss (1989).
Pour tourner Abyss, James Cameron se donnera les moyens de ses ambitions : budget hollywoodien, tournage dans une centrale nucléaire en cours de construction noyée par plus de 26 000 m3 d’eau, invention (avec son frère Mike) de caméras révolutionnaires pour filmer sous l’eau, effets spéciaux en images de synthèse dernier cri. Il pousse ses acteurs à bout, dans des conditions de tournage déjà éprouvantes (Ed Harris craquera à plusieurs reprises et Mary Elizabeth Mastrantonio quittera définitivement le plateau après le tournage de la scène de sa résurrection). Pourtant le film ne recevra qu’un accueil mitigé (1989).
À cette époque, il a déjà eu deux épouses. La troisième sera Kathryn Bigelow, réalisatrice au style assez violent, dont le goût pour les scènes d’action musclées et les personnages de femmes fortes la rapprochent indéniablement de son mari. Celui-ci produira pour elle Point Break (1991) et Strange Days (1995), tout en co-écrivant également ces deux films, bien qu’il ne soit pas crédité à l’écran pour le premier. Son prochain projet personnel sera Terminator 2 : Le Jugement dernier (1991), suite des aventures de Sarah Connor campée par Linda Hamilton, qui deviendra plus tard sa quatrième épouse. Comme il l’avait prouvé avec ses films précédents, James Cameron est un pionnier des images de synthèse, repoussant toujours plus loin les limites du possible. Terminator 2 n’y fera pas exception. Pour un budget record à l’époque de 100 millions de dollars, cette nouvelle association avec Arnold Schwarzenegger rapportera plus de 500 millions de dollars à travers le monde, tant et si bien que lorsque l’acteur essuie un de ses premiers échecs avec Last Action Hero (1993), c’est tout naturellement qu’il se tournera vers son réalisateur fétiche pour redorer son blason.
Après la tentative avortée de monter un film autour du personnage de Spider Man, avec l’autrichien dans le rôle du super-vilain, la troisième collaboration entre les deux hommes sera finalement True Lies (1994), remake de la comédie française La Totale ! (1991) de Claude Zidi. Bénéficiant d’un budget bien supérieur, le film de Cameron multiplie les scènes d’action épiques, dans une ambiance bon enfant tranchant avec le reste de sa filmographie. Une partie des effets spéciaux numériques est pour la première fois assurée par Digital Domain, compagnie qu’il a fondée en 1993, et qu’il quittera en 1998.
Par la suite, James Cameron décide d’élargir ses visées avec la série télévisée Dark Angel pour commencer, qu’il produit et dont il réalise l’épisode final, puis avec une série de documentaires : Les Fantômes du Titanic (2003) dans lequel il expérimente le tournage en trois dimensions, Expedition: Bismarck (2002) sur un autre naufrage célèbre, Aliens of the Deep (2005) sur les étranges créatures des fonds sous-marins, et Volcanoes of the Deep Sea (2004). Il fut même question qu’il embarque à bord d’un Soyouz russe à destination de la station Mir, épopée qu’il n’aurait sans doute pas manqué de filmer. En outre, il produira le film Solaris (2002) pour Steven Soderbergh, en sa qualité d’expert en science-fiction et en effets spéciaux.
En mai 2006 James Cameron revend à la firme d’investissement WyndCrest (dont fait notamment partie le réalisateur Michael Bay) Digital Domain, la compagnie spécialisée dans les effets spéciaux en images de synthèse qu’il avait cofondée avec son collaborateur de longue date Stan Winston. Depuis sa création en 1993, Digital Domain aura notamment contribué à Apollo 13 (1995), Armageddon (1998), Le Jour d’après (2004), I, Robot (2004) ou encore L’Étrange Histoire de Benjamin Button (2008), oscar des meilleurs effets spéciaux en 2009.
Il réalise le nouveau film le plus cher de l’histoire, Avatar (2009), basé sur un scénario qu’il avait écrit au début des années 1990, mais qu’il n’avait pu tourner pour des raisons techniques. En effet, la rumeur de l’époque voulait que ce film nécessite la mise au point de personnages en images de synthèses photoréalistes (le titre sous-entend que ces trompe-l’œil seraient au cœur de l’histoire), chose alors impossible. C’est en découvrant le personnage en synthèse de Gollum du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson que Cameron se sent enthousiaste pour réaliser avec des effets spéciaux novateurs Avatar. Le long métrage de 2h42 sort en France le . Douze ans après Titanic (1997), Avatar devient le plus gros succès du réalisateur. Il pulvérise aussi son propre record de recettes avec 2 740 000 000 de dollars aujourd’hui et prend donc la place de Titanic dans le box office mondial.
Fin août 2010, Avatar sera de retour dans les salles de cinéma. En effet, cette “édition spéciale avatar” comprend des scènes supplémentaires, au total neuf minutes complémentaires au film de départ.
Le , à bord du mini sous-marin Deepsea Challenger, James Cameron a exploré en solo plusieurs heures durant, le site le plus profond connu de la croûte terrestre, dans la fosse des Mariannes dans l’océan Pacifique, nommé Challenger Deep. Il a établi un record de profondeur en solitaire, par 10 898 mètres de fond à 7 h 52 heure locale, soit dimanche à 21 h 52 UTC. Toutefois, dès 1960, l’explorateur océanographe suisse Jacques Piccard et le lieutenant américain de la Navy Don Walsh avaient réussi une plongée en bathyscaphe à 10 916 mètres de profondeur.
Lors de l’expédition Deepsea Challenge, le réalisateur d’Abyss y a passé plusieurs heures, réalisant des prises d’échantillons et ramenant des images destinés à mieux connaître et comprendre cette zone largement inconnue de la planète.
| Acteur/Producteur/Scénariste | Piranha 2 (1981) | Terminator (1984) | Aliens le retour (1986) | Abyss (1989) | Terminator 2 (1991) | True Lies (1994) | Titanic (1997) | Avatar (2009) |
| Michael Biehn | X | X | X | X (non crédité) | ||||
| Bill Paxton | X | X | X | X | ||||
| Stephanie Austin | X | X | ||||||
| Linda Hamilton | X | X | ||||||
| Lance Henriksen | X | X | X | |||||
| William Wisher Jr. | X | X | X | X | ||||
| Jenette Goldstein | X | X | X | |||||
| Arnold Schwarzenegger | X | X | X | |||||
| Sigourney Weaver | X | X | ||||||
| Earl Boen | X | X | ||||||
| Gale Anne Hurd | X | X | X | X |
James Cameron a remporté 6,20 milliards de dollars de recettes dans le monde entier, 1,96 milliards aux États-Unis et plus de 51 millions d’entrées en France, il est le troisième cinéaste le plus rentable de l’histoire du cinéma derrière Steven Spielberg (9,54 milliards) et Peter Jackson (6,53 milliards).
| Film | Budget | |||
|---|---|---|---|---|
| Piranha 2 : Les Tueurs volants (1982) | NC | NC | 500 035 entrées | NC |
| Terminator (1984) | 6 400 000 $ | 38 371 200 $ | 3 055 355 entrées | 78 371 200 $ |
| Aliens, le retour (1986) | 18 500 000 $ | 85 160 248 $ | 1 720 593 entrées | 131 060 248 $ |
| Abyss (1989) | 69 500 000 $ | 54 461 047 $ | 1 990 271 entrées | 90 000 098 $ |
| Terminator 2 : Le Jugement dernier (1991) | 102 000 000 $ | 204 843 345 $ | 6 118 250 entrées | 519 843 345 $ |
| True Lies (1994) | 115 000 000 $ | 146 282 411 $ | 1 891 086 entrées | 378 882 411 $ |
| Titanic (1997) | 200 000 000 $ | 658 672 302 $ | 21 774 181 entrées | 2 186 772 302 $ |
| Les Fantômes du Titanic (2003) | NC | 17 040 871 $ | 35 605 entrées | 22 141 539 $ |
| Aliens of the Deep (2005) | NC | 8 968 684 $ | 3 467 entrées | 12 770 637 $ |
| Avatar (2009) | 387 000 000 $ | 749 766 139 $ | 14 775 990 entrées | 2 787 965 087 $ |
| Total | 748 400 000 $ | 1 963 566 247 $ | 51 864 833 entrées | 6 214 045 996 $ |
Nom du film
Evaluations
Science Fiction
Catastrophe, Romantique, Historique
Science-fiction
Science-Fiction