Michael Bay, né le à Los Angeles, est un réalisateur et producteur de cinéma américain.
Après une carrière prolifique dans la réalisation de clips musicaux, il se lance dans la réalisation de films en commençant par Bad Boys (1995) et continue avec Armageddon (1998), Pearl Harbor (2001), 13 Hours (2016), jusqu’à réaliser la saga Transformers, lui assurant le succès.
Spécialiste du blockbuster, notamment du film d’action et du film catastrophe, son style est marqué par sa grande utilisation des effets spéciaux et son montage très rapide parfois qualifié d’épileptique par ses détracteurs (plans courts, travellings circulaires). Il est ainsi une valeur sûre du box-office et inspire des blockbusters hollywoodiens malgré le désamour global de la critique.
Il est cofondateur de la maison de production commerciale de l’Institut, alias The Institute for the Development of Enhanced Perceptual Awareness. Il est le cofondateur et copropriétaire de la maison d’effets spéciaux Digital Domain. Il est copropriétaire de Platinum Dunes, une maison de production qui a servi a réamorcer des films d’horreur cultes comme Massacre à la tronçonneuse (2003), Vendredi 13 (2009) et Freddy: Les Griffes de la nuit (2010).
Michael Bay est né et a grandi à Los Angeles avec ses parents adoptifs . Il a fréquenté l’école Carrefour de l’exclusivité, à Santa Monica, en Californie, où le « Hollywood Elite », y compris des vedettes de cinéma, décide souvent d’envoyer leurs enfants. Plus tard, il est diplômé de l’université Wesleyan, dans Middletown, Connecticut, en 1986, où il a été membre de la fraternité Psi Upsilon. Après avoir été rejeté par l’USC et d’autres des écoles de cinéma notables, il a choisi d’étudier le cinéma à l’Art Center College of Design de Pasadena.
Après avoir obtenu son diplôme de l’Art Center College of Design de Pasadena, en Californie, Bay a rencontré un vieil ami de lycée nommé Kirk Skinner qui l’a aidé à percer dans l’industrie de la musique et de la vidéo puis a travaillé sur des vidéos pour des artistes tels que Meat Loaf, Richard Marx, Donny Osmond, Lionel Richie et Tina Turner entre autres. Il a également commencé à réaliser pour la télévision pour de nombreuses grandes entreprises, dont Nike, Reebok, Budweiser et Coca-Cola. La plus réussie de ses campagnes publicitaires comme réalisateur a été la série « Got Milk? », qui lui a valu le Grand Prix clip commercial de l’Année. Beaucoup considèrent cependant que c’est le clip de “I’d Do Anything for Love (But I Won’t Do That” de Meat Loaf qui a ouvert les portes du cinéma à Michael Bay.
Michael Bay réalise son premier long-métrage, Bad Boys (1995), mettant en vedette Will Smith et Martin Lawrence. Le film est un succès avec un total de 141 millions de dollars de recettes dans le monde et génère un profit énorme pour les producteurs Jerry Bruckheimer, Don Simpson et le distributeur, Columbia Pictures.
Son film suivant est Rock en 1996, un film d’action qui se déroule principalement sur l’île d’Alcatraz dans la baie de San Francisco. Il met en vedette Sean Connery, Nicolas Cage et Ed Harris. Une fois de plus il est produit par Jerry Bruckheimer et Don Simpson, qui est mort cinq mois avant la sortie du film qui lui est dédié. Celui-ci remporte un certain nombre de récompenses dont le Best On-Screen Duo de Cage et Connery aux MTV Movie Awards ainsi qu’une nomination à l’Oscar du meilleur son.
Il continue de collaborer avec Jerry Bruckheimer dans Armageddon (1998). Le film sort à un moment où les films catastrophe sont populaires à Hollywood. Il raconte le périple d’un groupe de foreurs recrutés et envoyés par la NASA pour dévier un astéroïde de sa trajectoire avant qu’il n’entre en collision avec la Terre. Il met en vedette Bruce Willis, Billy Bob Thornton et Ben Affleck. Malgré les mauvaises critiques, Armageddon est nommé à la 71ème cérémonie des Oscars dans les catégories meilleur son, meilleurs effets visuels, meilleur montage sonore et meilleure chanson originale et rapporta plus de 550 millions de dollars à travers le monde.
Michael Bay décide d’adopter une approche plus dramatique pour son film sur l’attaque de Pearl Harbor (2001) sorti le week-end de Memorial Day 2001, dans lequel il dirige Ben Affleck, Josh Hartnett, Kate Beckinsale et Cuba Gooding Jr. La critique accueille le film de façon mitigée et déplore que le film soit visuellement lisse et historiquement imprécis, citant également ses lacunes littéraires telles que le dialogue banal, un triangle amoureux mal développé ainsi que des personnages principaux creux. Lors de la cérémonie des Oscars en 2002, le film a été cité pour quatre nominations, Oscar des meilleurs effets sonores, meilleur son, meilleurs effets visuels, et la meilleure chanson originale.
Il retrouve Will Smith et Martin Lawrence pour Bad Boys 2 (2003), qui marque sa cinquième collaboration avec Jerry Bruckheimer. Le film, bien que l’objet de certaines critiques pour sa longueur, sa brutalité (certains ont dit), est l’exemple ultime de l’esthétique du réalisateur qui a été un succès au box-office américain. Il a fait 138 millions de dollars, assez pour couvrir le budget de production, et de 273 millions dans le monde, presque deux fois plus que le film original.
Michael Bay réalise ensuite The Island, qui sort en 2005. Il s’agit d’un film de science-fiction décrit comme un pastiche de « escape-from-dystopie », avec Ewan McGregor et Scarlett Johansson. C’est le premier film de Michael Bay sans Jerry Bruckheimer et également son premier à être une déception au box-office américain (seulement 36 millions de dollars de recettes). Le film a eu plus de succès à l’international, remportant 163 millions dans le monde. Michael Bay a déclaré qu’il n’était pas à l’aise avec la mise sur le marché du film aux États-Unis. Bien qu’il ne soit pas particulièrement bien accueilli, certaines critiques ont eu une note plus douce pour le propos humaniste du film et ont fait l’éloge des effets spéciaux, cascades et des multiples scènes de chasse ainsi que de la manière dont Michael Bay maintient le rythme du film.
En 2007, il rencontre pour la première fois Steven Spielberg, en tant que producteur exécutif, et dirige Transformers (2007), un film d’action spectaculaire, basé sur la franchise Transformers, un univers de jouets (dont on profite du merchandasing), créé par Hasbro entre 2 races de robots qui s’affrontent : les gentils Autobots contre les méchants Decepticons. Le film sort aux États-Unis et au Canada le 3 juillet 2007. Il a pour vedette Shia LaBeouf. Les avant-premières ont rapporté 8,8 millions de dollars, et dès son premier jour de sortie, il engrange 27,8 millions $, un record pour le box-office. Le week-end de sa sortie, Transformers a rapporté 70,5 millions, et un montant de 155,4 millions $ la première semaine, ce qui lui donne le record de la plus grande semaine de sortie pour une non-suite. En novembre 2007, le film a fait plus de 319 millions $ au niveau national et de plus de 708 millions $ dans le monde, il a été bien accueilli par le public et a reçu des commentaires positifs de la part des critiques. Michael Bay et Steven Spielberg sont de retour pour Transformers 2 : La revanche, qui sort en 2009. Le film est un nouveau succès au Box-office avec 836 millions de dollars pour un accueil critique catastrophique : beaucoup reprochent au film les effets spéciaux trop nombreux et lassants ainsi qu’un scénario très faible.
En 2006, Michael Bay et Wydncrest Holdings rachètent la société d’effets spéciaux Digital Domain créée par James Cameron et Stan Winston. Il dirige également son entreprise, Platinum Dunes, qui produit des films d’horreur, avec surtout la réussite commerciale des remakes des films des années 1970 (Massacre à la tronçonneuse (2003),…) et dirige enfin des publicités par le biais de l’Institute for the Development of Enhanced Perceptual Awareness.
En 2010, Michael Bay signe un contrat publicitaire avec Victoria’s Secret; il devient alors le réalisateur des publicités de la marque.
Michael Bay sortit le troisième Transformers (Steven Spielberg reste producteur délégué) à l’été 2011, qui a pour titre Transformers 3 : La Face cachée de la Lune (2011) qui sort en 3D. Les robots s’affrontent de nouveau, mais dans un nouveau contexte : la découverte de robots survivants durant Apollo 11, quand l’homme marcha sur la lune. Le film fit une recette de 1,12 milliard de dollars dans le monde, le film est l’un des plus gros succès du box-office mondial et américain. Le film reçoit à nouveau des critiques négatives de la presse.
Michael Bay délaisse les Transformers pour No Pain No Gain (2013), un film basé sur l’histoire vraie de criminels culturistes violents et déjantés, très drogués aux anabolisants. Un « petit » film pour Michael Bay (« seulement » 25 millions de dollars de budget) avec des recettes de 96 millions de dollars au box-office ainsi qu’un accueil critique mitigée.
Transformers : L’Âge de l’extinction (2014). Le film est annoncé comme le premier d’une nouvelle trilogie dans laquelle le héros principal est désormais incarné par Mark Wahlberg. Des spin-off sont aussi envisagés. Le quatrième volet ne change ni l’équipe technique, ni la réception du film : Michael Bay en réalisateur, Steven Spielberg à la production, un succès attendu au box-office, le milliard de dollars franchi bien qu’il y eut un score mitigé aux États-Unis, tout en composant avec l’accueil catastrophique de la presse.
Son film suivant, 13 Hours (2016). Il revient sur l’attaque du consulat américain dans la ville de Benghazi en Libye, qui s’est soldée par la mort de l’ambassadeur J. Christopher Stevens. Le film met l’accent sur le rôle du groupe d’élite chargé de défendre la place forte.
Il dirige ensuite Transformers: The Last Knight (2017), 5ème volet de la franchise Transformers.
Le réalisateur qui est très engagé dans la défense des droits des animaux prévoit de réaliser un documentaire sur le braconnage des éléphants, il en a déjà fait part lors de la première de Transformers : L’Âge de l’extinction (2014).
Le 23 octobre 2017, The Hollywood Reporter annonce que Michael Bay produira l’adaptation au cinéma de Dora l’exploratrice, célèbre dessin animé de la chaîne américaine Nickelodeon. Le scénariste britannique Nicholas Stoller accompagnera le réalisateur-producteur dans ce projet lancé par les studios Paramount.
Le 23 mai 2018, il est annoncé qu’il réalisera le film Six Underground (2019), le plus cher produit par Netflix. Il y dirige Ryan Reynolds.
Michael Bay a une variété de facteurs qui ont déclenché et alimenté son intérêt dans le monde du spectacle. Il puise son inspiration dans les talents des différents réalisateurs comme Steven Spielberg, James Cameron, Stanley Kubrick, George Lucas, Joel et Ethan Coen. Dans sa jeunesse, il a travaillé pour Lucasfilm, où son intérêt a commencé lorsqu’il travaillait sur le storyboard du premier film d’Indiana Jones Les Aventuriers de l’arche perdue (1981).
Deux de ses films, The Island et Transformers 2 : La revanche, sont reconnus pour leur grand nombre de placement de produits. Ils présentent respectivement 35 et 47 marques différentes.
Michael Bay est un cinéaste extrêmement rentable et très populaire. Parallèlement, la critique n’a jamais été clémente pour ses réalisations. Les deux principaux agrégateurs de critique américains, Rotten Tomatoes et Metacritic, résument le désamour de la critique pour Bay. Sur Rotten Tomatoes, seul Rock obtient le label « fresh » (frais) avec 67 % de critiques positives, toutes les autres réalisations de Bay sont considérées comme « rotten » (pourries, avec moins de 65 % d’approbations). Metacritic rassemble une moyenne de 40/100 pour les avis critiques du travail de Michael Bay. Pour les notes de la presse sur Allociné, seuls No Pain No Gain et Transformers dépassent la moyenne.
Lui sont très souvent reprochés dans ses films un scénario quasi-absent ou incohérent, ainsi qu’un déluge d’effets spéciaux décrits comme abrutissants. La parodie de Michael Bay dans le premier épisode de Imaginationland de South Park montre Bay qui ne sait faire que des effets spéciaux, mais sans idées scénaristiques ou réfléchies, soit les défauts qui lui sont souvent reprochés. Mais le cinéaste se moque des critiques.
En 1994, Bay a été honoré par la Directors Guild of America en tant que Directeur commercial de l’année. Il a reçu le ShoWest 2009 Vanguard Award pour son excellence dans le cinéma lors de la Confab des propriétaires de cinéma.
Parallèlement, il a également reçu le prix du pire réalisateur de l’année lors de la 30ème cérémonie des Razzie awards pour son film Transformers 2 : La revanche.