Jean Carmet, né le à Bourgueil (Indre-et-Loire) et mort le à Sèvres, est un acteur et scénariste français.
Fils d’un bourrelier et petit viticulteur de Bourgueil (Indre-et-Loire), il interrompt encore jeune ses études et se rend à Paris où il devient figurant au Théâtre du Châtelet, puis à l’Opéra. Il est ensuite engagé comme régisseur stagiaire au Théâtre des Mathurins chez Marcel Herrand. Il fait de la figuration dans différents films (notamment dans Les enfants du paradis et dans Les démons de l’aube). Il rejoint ensuite la troupe des Branquignols de Robert Dhéry. Il multiplie alors les rôles au cinéma.
Sa carrière est riche, il apparaît dans plus de deux cents films. Il est nommé pour le César du meilleur acteur en 1986 pour Miss Mona et il remporte deux César du meilleur acteur dans un second rôle pour Les Misérables (1982) et pour Merci la vie (1991). Il reçoit également un César d’honneur en 1994 des mains de Gérard Depardieu, son ami.
Il joue le rôle de “Maurice Lefebvre, meilleur ami de Perrin (Pierre Richard)” dans Le grand blond avec une chaussure noire (1972) réalisé par Yves Robert. Lui qui est un vrai rabelaisien incarne souvent le « beauf franchouillard » inquiétant (Dupont Lajoie) ou cocasse dans Le beaujolais nouveau est arrivé (1978).
Il tourne également pour la télévision des adaptations d’œuvres littéraires comme La Double Vie de Théophraste Longuet, Bouvard et Pécuchet (1989) ou Eugénie Grandet (1994). Dans la série Palace, il popularise les premières Brèves de comptoir de Jean-Marie Gourio.
Lorsqu’il tournait un film, il quittait sa famille pendant toute la durée du tournage pour aller vivre dans une chambre d’hôtel afin de ne pas être déconcentré et être totalement dans son rôle. Ferrovipathe, il fut un habitué également des halls de gare qui lui servirent de logement à ses débuts. Ses amis racontent que lorsqu’il ne tournait pas, il venait parfois les voir jouer pour aller saluer le public à la fin de la pièce. Les spectateurs se demandaient alors qui était ce personnage qu’ils ne se souvenaient pas d’avoir aperçu dans la pièce. Il avait accepté le premier rôle de Le bonheur est dans le pré (1995) d’Étienne Chatiliez ; mais la mort l’ayant rattrapé, c’est son ami Michel Serrault qui prit sa place.
En 1999 sort le livre Je suis le badaud de moi-même qu’il avait écrit avant sa mort, aux éditions Plon.
Il est inhumé à Paris, au cimetière du Montparnasse (division 4).
Il a deux fils : Olivier, avocat à Paris, mort le 16 novembre 2016, et Jean-François, auteur de la biographie Carmet intime.
Le 4 juin 1994, une rue Jean Carmet a été inaugurée lors de la fête des vins rosés, dans la commune de Tigné. Cette rue longe le château de Tigné qui appartient à son ami Gérard Depardieu.
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Comédie
Comédie, Guerre