Pierre-Richard Defays, dit Pierre Richard, est un acteur, réalisateur, scénariste et producteur français, né le , à Valenciennes.
Devenu une vedette comique du cinéma français au début des années 1970, il connaît ses plus grands succès en interprétant des personnages burlesques, rêveurs et gaffeurs : il est à plusieurs reprises François Pignon (ou François Perrin) dans les films de Francis Veber. Il est souvent surnommé « Le Grand Blond » depuis le film Le Grand Blond avec une chaussure noire (1972) réalisé par Yves Robert.
Pierre-Richard Maurice Léopold Defays nait dans une grande famille bourgeoise de Valenciennes ; il est le fils de Maurice Defays, industriel qui a dilapidé la fortune familiale, et de Madeleine Paolassini. Il est également le petit-fils de Léopold Defays, directeur de l’usine sidérurgique Escaut-et-Meuse. Son prénom composé lui vient du nom de scène de Pierre Richard-Willm qui était l’acteur préféré de sa mère.
Son père étant parti avant sa naissance, il grandit auprès de sa mère et de ses deux grands-pères. Il souffrira toute sa vie du « mal de père », comme il le confie dans Le Petit Blond dans un grand parc, un récit autobiographique écrit en 1989 à l’attention de ses deux fils. Il a 7 ans lorsque pour la première fois, par hasard, il rencontre son père, sur un champ de course à Longchamp.
Pierre Richard passe son enfance et une partie de son adolescence dans le château familial de la Rougeville près de Valenciennes où il est élève au lycée Henri-Wallon, puis pensionnaire de l’institution Notre-Dame.
Séchant régulièrement les cours pour aller au cinéma, c’est Danny Kaye dans Un fou s’en va-t-en guerre (1944), qui lui révèle sa vocation.
En 1953, il rejoint sa mère à Paris où il prend des cours d’art dramatique à l’école Charles Dullin. Pour satisfaire l’entourage familial et calmer les angoisses de sa grand-mère, il doit apprendre un « vrai métier ». C’est ainsi qu’il mène à bien des études de kinésithérapie, sans pour autant renoncer au monde du spectacle.
En 1958, une particularité physique, son hyperlaxité, le fait remarquer dans la série comique La Belle Équipe.
Le , il épouse Danielle Minazzoli (danseuse qu’il a rencontrée au cours Dullin) avec qui il a deux enfants, Christophe et Olivier.
En 1961, parallèlement à ses études de kinésithérapie, il débute au théâtre avec Antoine Bourseiller tout en se produisant dans des cabarets parisiens (comme l’Écluse) où il joue ses premiers sketches écrits avec Victor Lanoux. Pendant cinq ans, les deux amis écrivent des sketches qu’ils interprètent dans la plupart des cabarets de la rive gauche, et souvent en première partie des concerts de Georges Brassens.
Il débute au cinéma dans Alexandre le bienheureux (1968) d’Yves Robert.
Dans les années 1970, classé comme un comique « burlesque » et « poétique », Pierre Richard s’efforce également d’introduire dans les films qu’il réalise et interprète un aspect « dénonciateur », qu’il s’agisse de tourner en dérision la publicité avec Le Distrait (1970), la télévision avec Les Malheurs d’Alfred (1972), ou les ventes d’armes avec Je sais rien mais je dirai tout (1973). Par la suite, pris dans ce qu’il appelle « la spirale du succès », il tourne davantage pour d’autres réalisateurs que lui-même, oubliant les aspects contestataires de ses premiers films ; il reconnaît a posteriori s’être « un peu perdu » dans des comédies plus commerciales. S’il déclare assumer sa carrière, il juge certains des films qu’il a lui-même réalisés, comme C’est pas moi, c’est lui (1979) et Droit dans le mur (1997), plutôt ratés.
Il réalise son premier film, Le Distrait (1970), produit par La Guéville, la maison de production d’Yves Robert et de Danièle Delorme, suivi par Les Malheurs d’Alfred (1972), et Je sais rien, mais je dirai tout (1973).
Il continue d’enchaîner les succès en retrouvant Yves Robert pour tourner Le Grand Blond avec une chaussure noire (1972), et sa suite, Le Retour du grand blond (1974), tous deux scénarisés par Francis Veber, qui lui confie ensuite le premier rôle du Jouet (1976), son premier long-métrage en tant que réalisateur.
Il fonde en 1974 la société de production Fideline Films, qui le suivra jusqu’en 2013, année de sa revente à la Gaumont.
Au début des années 1980, Francis Veber et Pierre Richard entament une collaboration fructueuse pour trois comédies à succès, La Chèvre (1981), Les Compères (1983) et Les Fugitifs (1986), où Pierre Richard partage l’affiche avec Gérard Depardieu.
En 1987, il produit et réalise, à Cuba et en Amérique du Sud, un documentaire sur Che Guevara, personnage qu’il dit avoir admiré comme beaucoup de jeunes de l’époque et à qui il souhaitait rendre hommage, Parlez-moi du Che.
Dans les années 1990, il diversifie son registre, s’éloigne du burlesque dans des films comme Les Mille et une recettes du cuisinier amoureux (1996), mais ne retrouve pas le succès commercial que lui avaient valu ses films comiques.
Il revient à la réalisation avec On peut toujours rêver (1991) et, avec Droit dans le mur (1997), film qui se nourrit de son parcours mais qui se révèle un échec commercial (18 000 entrées en France), marquant sa fin comme réalisateur.
Pierre Richard obtient ses plus grands succès dans des rôles de personnages maladroits, souvent lunaires. Lui-même voit une constante dans ses films en tant que réalisateur, comme dans ceux qu’il a tournés pour d’autres : « l’inadaptation de [s]on personnage, son décalage au monde dans lequel il évolue ».
Il est de retour à Cuba pour la télévision, pour le film Robinson Crusoé (2003) d’après le roman de Daniel Defoe. Le tournage a lieu, en majeure partie, sur les plages de Baracoa, à l’extrémité de l’île cubaine.
En 2005, Pierre Richard est président du jury du Festival des Très Courts. La même année, un documentaire lui est consacré, Pierre Richard, l’art du déséquilibre, réalisé par Jérémie Imbert et Yann Marchet. Ce film retrace la carrière du « Grand Blond » avec les témoignages d’artistes ayant collaboré avec lui.
Il tourne pour la première fois sur le sol québécois, Le Bonheur de Pierre (2010), qui sort en au Canada et en en France.
En 2014, Pierre Richard lance sa Web TV, l’année de ses 80 ans. On le retrouve dans différentes vidéos, dont une caméra cachée avec ses amis québécois.
Les deux fils de Pierre Richard sont musiciens et acteurs : Olivier Defays (né le 1965), saxophoniste du duo Blues Trottoir (il accompagne son père sur scène dans Franchise postale) et Christophe Defays, contrebassiste.
Pierre Richard est six fois grand-père. L’un de ses trois petits-fils, Arthur Defays, est mannequin.
Parmi ses plus grands rôles au cinéma, il est arrivé à Pierre Richard de jouer divers personnages portant un même nom mais sans le moindre rapport entre eux. Ainsi il se nomme :
Pierre Richard s’est aussi essayé à la chanson
Nom du film
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