Jamel Debbouze, né le à Paris, est un humoriste, acteuret producteur franco-marocain.
Révélé à la fin des années 1990 par ses prestations sur Radio Nova et Canal+, il devient une vedette comique en France et au Maroc, notamment grâce des one-man-shows et des films à petit budget bien reçus par la critique : Zonzon (1998) et Le Ciel, les Oiseaux et… ta mère ! (1999).
Il s’impose comme une valeur sûre grâce à des seconds rôles dans des films à grand succès : Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain (2001) et Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (2002).
Il enchaîne après les premiers rôles, dans un registre dramatique : Angel-A (2005), Indigènes (2006), Parlez-moi de la pluie (2008), Hors-la-loi (2010). Puis il revient vers la comédie : Hollywoo (2011), Sur la piste du Marsupilami (2012), Alad’2 (2018), Rendez-vous chez les Malawa (2019).
Parallèlement, il lance divers projets comme le Jamel Comedy Club(depuis 2006), le festival du Marrakech du rire (depuis 2011) ou le film d’animation Pourquoi j’ai pas mangé mon père (2015). Durant les années 2010, il produit et joue dans des comédies dramatiques : Né quelque part (2013), La Marche (2013), La Vache (2016).
Jamel Debbouze naît à Paris, dans le 10ème arrondissement, au sein d’une famille originaire de la ville marocaine de Taza. Ses parents s’établissent au Maroc, à Taza, en 1976, et passé deux ans, retournent à Paris, cette fois dans le 18ème, puis habitent Trappes dans les Yvelines à partir de 1983, où grandit Jamel, l’aîné d’une fratrie (Mohamed, Hayat, Karim, Rashid et Nawel). Son père est employé à la RATP et sa mère préposée au service du nettoyage dans le groupe Bouygues.
Jamel Debbouze connaît une jeunesse difficile ; il participe à des actions de bandes de quartier et flirte avec la petite délinquance. Le , à la gare de Trappes, il est happé par le train Paris-Nantes, en même temps qu’un garçon de son âge, Jean-Paul Admette (fils du chanteur réunionnais Michel Admette). Celui-ci est tué, tandis que Debbouze est gravement blessé et perd l’usage de son bras droit. À la suite de l’accident, une procédure judiciaire est intentée à l’encontre du jeune Jamel âgé de 14 ans à l’époque des faits pour homicide involontaire. Elle se conclut par un non-lieu.
Cet accident marque un tournant dans la vie de l’adolescent. Physiquement diminué, il est contraint de se trouver de nouvelles activités, mais aussi de s’inventer un personnage pour se singulariser. Tirant parti de son bras handicapé, avec lequel il se donne une allure comique, il commence à pratiquer l’improvisation théâtrale pour laquelle il se découvre un don.
Remarqué par Alain Degois, directeur de la compagnie théâtrale d’improvisation de Trappes, Déclic Théâtre, Jamel Debbouze fait ses débuts au théâtre en 1991, et va en finale du championnat de France junior de la Ligue d’improvisation française. Il se produit à deux reprises, en 1992 et 1993, devant le président de la République François Mitterrand, et fait par ailleurs la connaissance de l’humoriste Smaïn, qui le soutient à ses débuts. Il fait une première apparition télévisée sur la chaîne marocaine 2M en 1993.
L’acteur participe ensuite à deux énormes succès de l’histoire du cinéma français : il tient un rôle secondaire dans la fable Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain (2001)de Jean-Pierre Jeunet et il vole la vedette aux rôles-titres de l’ambitieux Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (2002), d’Alain Chabat. Ces succès s’exportent aussi très bien à l’étranger et l’acteur participe à la bande originale, en accompagnant le rappeur américain Snoop Dogg sur la chanson Mission Cleopatra. Devenu une vedette à part entière, il fait également une apparition dans le clip Les Sales Gossesde Dadoo en 2003, avec Éric et Ramzy, Dieudonné et JoeyStarr.
Proche du roi du Maroc Mohammed VI, soutenu par Luc Besson et Gérard Depardieu, en 2002, Jamel Debbouze ambitionne de créer un « Hollywood du désert », un ensemble de studios de tournage qui assurerait du travail à de nombreux Marocains. Prévu pour 2004, ce projet n’a pas encore vu le jour et suscite des interrogations dans la presse marocaine.
Il tient le rôle principal de Angel-A (2005), film romantique au ton décalé mis en scène par Luc Besson. L’année d’après, c’est un projet personnel qu’il défend : il est en effet co-producteur et acteur principal du film historique Indigènes (2006), rendant hommage aux soldats nord-africains ayant combattu pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour ce film, il reçoit, avec Samy Naceri, Roschdy Zem, Sami Bouajila et Bernard Blancan le prix d’interprétation masculine de la 59ème édition du Festival de Cannes.
En , Jamel Debbouze inaugure son théâtre à Paris, le Comedy Club, au 42 du boulevard Bonne-Nouvelle, implanté dans un ancien cinéma qui accueille jusqu’à 132 spectateurs: son objectif est de permettre à de jeunes talents de la scène comique d’éclore.
Au cinéma, il multiplie les collaborations inédites : en évoluant aux côtés de Jean-Pierre Bacri dans la comédie dramatique Parlez-moi de la pluie (2008), d’Agnès Jaoui. Puis, il apparaît dans Poulet aux prunes (2011), de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud.
Il retrouve aussi ceux qui l’ont imposé en acteur à suivre : il retrouve ainsi Rachid Bouchareb pour Hors-la-loi (2010) et tient l’un des rôles principaux dans Sur la piste du Marsupilami (2012), le quatrième long-métrage d’Alain Chabat. Le joli succès de ce projet destiné surtout aux enfants permet de rattraper l’échec critique, l’année précédente, de la comédie franco-américaine Hollywoo (2011), de Frédéric Berthe, dont il partage l’affiche avec Florence Foresti.
En 2009, il collabore avec le groupe de rap 113 et Awa Imani pour le projet Maghreb United de Rim’K. Il est présent sur la chanson et le clip de Célébration de l’album Chef de famille de Rim’K.
En 2010, il est invité à la dernière représentation du spectacle de Gad Elmaleh intitulé « Papa est en haut » diffusé en direct sur TF1. À cette occasion, Jamel Debbouze annonce son retour sur scène en février 2011 au casino de Paris.
En 2011, il organise un festival international du rire à Marrakech durant une semaine, qui se termine avec un spectacle comprenant entre autres Gad Elmaleh, Florence Foresti, Élie Semoun, Kev Adams et Omar Sy. Le sort le premier DVD intitulé Jamel au Marrakech du rire. Depuis, le festival du Marrakech du rire continue tous les ans durant les premières semaines du mois de juin. Le second gala de clôture a encore accueilli Gad Elmaleh et Omar Sy, ainsi que Rachid Badouri, Julie Ferrier, Ary Abittan, François-Xavier Demaison et des artistes du Jamel Comedy Club.
En septembre 2012, il fait une apparition dans le clip Hello du chanteur Merlot.
Le 20 décembre 2012, il joue la dernière de son spectacle Tout sur Jamel au Zénithde Paris, retransmise en direct sur la chaîne de télévision M6.
Il est président de la 38ème cérémonie des César le au théâtre du Châtelet à Paris.
On le voit dans La Marche (2013), de Nabil Ben Yadir, un film dramatique consacré à la « marche des Beurs » de 1983. Il passe pour la première fois à la réalisation pour un projet de longue haleine, le film d’animation pour enfants Pourquoi j’ai pas mangé mon père (2015), dans lequel il interprète également l’un des rôles principaux.
En 2017, Jamel Debbouze est soupçonné comme de nombreux autres humoristes français, tels que Tomer Sisley, Michel Leeb, Gad Elmaleh, Malik Bentalha ou encore Arthur d’avoir copié des humoristes américains.
Il joue le rôle de Shah Zaman dans Alad’2 (2018) avec Kev Adams, Vanessa Guide, Éric Judor, Ramzy Bédia et réalisé par Lionel Steketee.
En , lors d’un festival, il rencontre la journaliste Mélissa Theuriau. Ils se marient le au domaine de l’abbaye des Vaux de Cernay à Cernay-la-Ville (Yvelines), cérémonie menée par le père Guy Gilbert. Ils ont un fils, Léon Ali Debbouze, né le et une fille, Lila Fatima Brigitte Debbouze, née le .
Sympathisant de gauche et notamment du Parti socialiste, il affiche sa proximité avec Ségolène Royal, alors candidate à la présidentielle de 2007, lors d’une émission du Grand Journal. Il l’invite également lors de la dernière représentation du Jamel Comedy Club envahit le Casino de Paris, et fait monter la candidate socialiste sur scène en précisant que « son cœur est à gauche » et qu’il est « royaliste ».
En , il annonce qu’il votera à gauche en 2012 et il soutient Martine Aubrydans sa primaire socialiste en disant : « J’aime cette meuf », ajoutant « qu’elle est une maire exemplaire comme on a pu le voir à Lille. Sur les jeunes ou sur l’écologie, elle est à la pointe. Et en plus elle a un super mentor qui est Jacques Delors ».
Le , il soutient la dépénalisation universelle de l’homosexualité en signant une charte avec de nombreuses personnalités.
Martine Aubry ayant échoué durant le scrutin socialiste, il soutient ensuite François Hollande, le candidat PS à l’élection présidentielle de 2012.
Jamel Debbouze a à plusieurs reprises vanté le roi du Maroc Mohamed VI dont Slate Afrique le présente « comme l’ami VIP ». Pour le magazine Marianne, la proximité de l’humoriste avec le pouvoir marocain serait en contradiction avec les positions politiques qu’il défend en France.
En 2018, il affirme qu’un président lui aurait proposé un poste dans le gouvernement, offre qu’il aurait refusée. On ne sait pas de quel gouvernement il s’agit.
Nom du film
Evaluations
Comédie