Actrice, Productrice
Photo de Paulette Goddard.

Informations personnelles

  • Nom de naissance: Pauline Marion Goddard Levy
  • Date de naissance: 3 juin 1910
  • Lieu de naissance: New York (États-Unis)
  • Taille: 1.60 m
  • Nationalité: Américaine
  • Date de décès: 23 avril 1990 (à 79 ans)

Biographie

 

Paulette Goddard, de son vrai nom Marion Pauline Goddard Levy, est une actrice américaine, née le  à New York et morte le  à Ronco en Suisse.

Elle fut la troisième épouse de Charlie Chaplin, qu’elle rencontra pour le tournage du film Les Temps modernes (1936); ils se marièrent secrètement en 1936 puis divorcèrent en 1942. Elle se remaria en 1958 avec le célèbre auteur de À l’Ouest, rien de nouveau, Erich Maria Remarque. Elle fut longtemps pressentie pour incarner Scarlett O’Hara dans Autant en emporte le vent (1939).

 

Origines familiales

Paulette Goddard est la fille de Joseph Russell Levy (1881-1954), fils d’un prospère cigarettier juif de Salt Lake City, tandis que sa mère Alta Mae Goddard (1887-1983), était une protestante épiscopalienne d’origine anglaise. Son père dirigeant d’une chaîne de salles de cinéma des frères Warner, est souvent en déplacements professionnels et est régulièrement accompagné de son épouse, laissant leur fille sous la garde de ses grands parents ou de proches. Très tôt les époux Levy se séparent et Paulette est alors élevée par sa mère.

Elle fait alors ses études primaires notamment à Caldwell dans le New Jersey, puis à Pittsburgh en Pennsylvanie. Après avoir séjourné au Canada, Paulette et sa mère s’installent à Great Neck dans la banlieue de New York, en 1923.

Ses parents divorcent en 1926, et sa mère, qui se remaria à deux reprises suivra sa fille tout au long de sa carrière et de sa vie amoureuse, décède en Suisse en 1983 dans la villa que sa fille avait hérité de son mari Erich Maria Remarque.

 

Chorus girl

À l’âge de treize ans et après quelques petits emplois, dont celui de mannequin, Paulette Goddard débute comme Ziegfeld girl chez Florenz Ziegfeld dans plusieurs de ses célèbres revues.

Elle adopte alors le prénom Paulette et le nom de sa mère, Goddard. Mariée en 1927, à l’âge de seize ans, à Edgar James, un riche industriel, elle divorce dès 1929. Par la suite, elle se dirige vers Hollywood et décroche des petits rôles souvent non crédités chez Hal Roach avec Laurel et Hardy et Samuel Goldwyn, où elle joue les Goldwyn girls aux côtés de Betty Grable, Lucille Ball et Jane Wyman dans Le Kid d’Espagne (1932), Scandales romains (1933) ou Le gosse aux millions (1934). Toujours non créditée, elle figure dans des films de prestige signés George Fitzmaurice, Rouben Mamoulian, Raoul Walsh, avec en vedettes Rod La Rocque et Barbara Stanwyck ou Gary Cooper et Sylvia Sidney, côtoyant ailleurs Charley Chase ou Eddie Cantor.

 

Avec Charlie Chaplin

C’est la rencontre avec Charlie Chaplin qui va la propulser star. Rencontrée en 1932, Paulette Goddard va inspirer à Charlie Chaplin le rôle de la gamine dans Les Temps modernes (1936). Pour le film, elle prend des cours de chant, de danse et répète inlassablement des scènes du film jusqu’à l’épuisement. À sa sortie, Les Temps modernes est assez mal accueilli par la critique et c’est depuis ce film que date l’hostilité persistante dont Charlie Chaplin ne cessa plus de faire l’objet en Amérique.

Épuisé par le tournage, le couple embarque en février 1936 pour une croisière en Extrême-Orient et c’est au cours de ce voyage qu’ils se marient, une union qui restera secrète et donnera lieu plus tard à une polémique pendant les préparatifs du casting du film le plus célèbre du cinéma.

En 1938, le producteur David O. Selznick recherche sa Scarlett pour Autant en Emporte le Vent (1939) et toutes les actrices se mettent sur les rangs pour remporter le rôle. Paulette Goddard est l’une des actrices pressenties. Elle passe un bout d’essai et tourne deux scènes sous la direction de George Cukor. Selznick est séduit et l’envoie à La Nouvelle-Orléans pour travailler son accent du Sud. Le producteur s’est presque décidé à la choisir pour le rôle de Scarlett quand la rumeur se répand que Paulette Goddard et Charlie Chaplin ne sont pas mariés, et sans preuves irréfutables de leur acte de mariage, le rôle tant convoité va lui échapper.

Mais elle saura rebondir, George Cukor lui propose un rôle dans son prochain film Femmes (1939) où elle interprète avec énergie le rôle de Miriam. Remarquée à nouveau par la Paramount Pictures, la compagnie va lui faire signer un contrat et Paulette Goddard va devenir une des plus grandes stars de la firme pendant dix ans.

 

Star à la Paramount

Tout de suite, elle rencontre un triomphe avec Le Mystère de la maison Norman (1939), une comédie débridée remake d’un classique du film d’horreur avec un Bob Hope qui inaugure toute une série de films à succès à la Paramount.

L’année 1940 sera prolifique, elle retrouve Bob Hope pour Le Mystère du château maudit (1940), mêmes ingrédients que pour le précédent et mêmes résultats au box-office. De nouveau Charlie Chaplin fait appel à elle pour jouer le rôle d’une jeune fille juive, Hannah, dans Le Dictateur (1940), brillante satire anti-hitlérienne. Néanmoins, le couple divorcera en 1942.

Elle tourne également une comédie musicale Swing Romance (1940) avec Fred Astaire qui vient de se séparer de sa partenaire de prédilection Ginger Rogers. Autre succès, la même année, avec un film de Cecil B. DeMille, qui rapporte à la Paramount les plus grosses recettes de l’annéeLes Tuniques écarlates (1940). Elle retrouvera par deux fois De Mille dans des superproductions à recettes garanties, Les Naufrageurs des mers du sud (1942) avec à la clé, tempêtes, naufrages, trésor, calmar géant, combat sous-marin, le tout sublimé par le Technicolor puis Les Conquérants d’un nouveau monde (1947), épopée à gros budget (à peu près 5 millions de dollars) dédiée aux premiers colons américains. Aux côtés de Gary Cooper, elle affrontera la déportation coloniale, les indiens, les feux, les explosions et un Cecil B. De Mille décidé à lui faire subir les pires tourments.

En 1944, elle reçoit une nomination à l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour Les Anges de miséricorde (1943), film consacré aux infirmières de la Seconde Guerre mondiale. Elle contribuera également à l’effort de guerre en participant aux tournées pour le moral des troupes et aux films de divertissement avec une pléiade de stars dans leur propre rôle comme Au pays du rythme (1942) ou Duffy’s Tavern (1945).

Parmi ses meilleurs films on peut encore citer Par la porte d’or (1941) brillant mélodrame avec Charles Boyer et Olivia de Havilland en covedettes et La Duchesse des bas-fonds (1945) un film d’époque inspiré par le mythe de Pygmalion, les deux signés Mitchell Leisen (un de ses directeurs de prédilection), et Le Journal d’une femme de chambre (1946). Paulette Goddard produit ce dernier film avec son troisième mari, l’acteur Burgess Meredith rencontré sur le tournage de Swing Romance (1940), ils se marieront en 1944. Grâce à eux, le réalisateur Jean Renoir jouit pour ce tournage d’une entière liberté. Avec cette extraordinaire tragi-comédie, adaptée très librement du roman d’Octave Mirbeau, Jean Renoir se démarque de ses films précédents, plus lyriques, et marque le début d’une période plus stylisée et laconique. Partenaire de James Stewart et Gary Cooper, mais plus souvent de Ray Milland et Fred MacMurray, la star est ailleurs opposée à Claudette Colbert et Veronica Lake ; elle figure également parmi les héroïnes de King Vidor, John Huston et George Stevens; ces deux derniers non crédités sur La Folle Enquête (1948).

Mais à la fin des années quarante, la carrière de Paulette Goddard décline et elle ne tournera plus qu’une dizaine de films. Elle fera néanmoins des apparitions à la télévision. Divorcée de Burgess Meredith en 1949, elle se marie une quatrième et dernière fois en 1958 avec l’écrivain Erich Maria Remarque et s’installe la même année en Europe (Suisse, Tessin, Porto Ronco), dans la villa Casa Monte Tabor jusqu’à la mort de ce dernier époux en 1970. La fin de sa carrière cinématographique la mène du Mexique (The Torch (1950) d’Emilio Fernández avec Pedro Armendáriz) en Italie (Les Deux Rivales (1964) de Maselli, son dernier film); elle passe de Un mari idéal (1947) d’après Oscar Wilde aux Mille et une filles de Bagdad (1952) codirigée par Edgar Ulmer; elle interprète Lucrèce Borgia et la biblique Jézabel (n’échappant pas à la vogue du péplum), un policier avec Edward G. Robinson, Paris Model avec Marilyn Maxwell et Eva Gabor, travaille avec le cinéaste britannique Terence Fisher et l’acteur français Jean-Pierre Aumont.

À la télévision, Goddard s’illustre dans un épisode de Sherlock Holmes (1954) et Aventures dans les îles (1959), un remake de The Women (1955) aux côtés de Ruth Hussey, Shelley Winters, Mary Astor et Cathleen Nesbitt, Mademoiselle Fifi d’après Maupassant (1956, dans la série The Errol Flynn Theatre). Paulette Goddard apparaît une dernière fois devant les caméras pour la série The Snoop Sisters en 1972, avec Helen Hayes et Mildred Natwick en vedettes.

Elle meurt d’une crise cardiaque en 1990.

En 1995, grâce à un don de 20 millions de dollars de Paulette Goddard, est créé au sein de l’université de New York, le Remarque Institute, centre de recherche sur l’histoire contemporaine de l’Europe et les rapports Europe-Amérique. L’historien Tony Judt en a assuré la mise en place et la direction jusqu’à sa mort, en 2010.

 

Sa villa : la Casa Monte Tabor

Les efforts pour lever la somme de 6 millions de francs suisses (7 millions de dollars) afin de sauver de la destruction la villa de Paulette Goddard et d’Erich Maria Remarque, au bord du lac Majeur, vont bon train. Le but est de la transformer en musée et en résidence d’artistes axé sur la créativité, la liberté et la paix (selon les dernières volontés de Paulette Goddard). Début 2014 la villa, propriété de Gerald et Helen Farmer, n’est toujours pas vendue et est estimée désormais à plus de sept millions de francs suisses.

 

Distinctions

  • Elle a été nommée pour l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour Les Anges de miséricorde en 1944
  • Une étoile figure à son nom sur le prestigieux Hollywood Walk of Fame depuis 1960, au 1652 Vine Street.
  • L’association Mexican Cinema Journalists l’a nommée en 1967 comme meilleure actrice étrangère pour Les Deux Rivales.
Source: Wikipédia

 

Filmographie

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Bande annonce

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