Paul Le Person, né dans le Val-d’Oise, est d’origine bretonne. Il est repéré dès sa jeunesse comme amuseur public que l’on ne manquait pas d’inviter aux mariages.

Destiné au dessin industriel, il suit le soir la filière classique des cours d’art dramatique de René Simon et de Bocanowsky.

À l’âge de vingt ans, il se produit dans les chœurs des opérettes, puis comme interprète dans À la Jamaïque (1957), Irma la douce (1963) et La Belle Arabelle (1964). L’un des auteurs de La Belle Arabelle, le comédien Francis Blanche, le prend immédiatement en sympathie et l’engage dans la célèbre émission de radio Signé Furax, où s’illustrait déjà Jean Carmet.

Après quelques courts métrages, il débute réellement au cinéma avec La Vie de château (1966) de Jean-Paul Rappeneau et Un homme et une femme (1966), de Claude Lelouch. Par la suite, plusieurs réalisateurs l’engagent dans leurs films comme Yves Robert, qui devint son ami (Alexandre le bienheureux (1968), Le Grand Blond avec une chaussure noire (1972), Le Retour du grand blond (1974) et Le Jumeau (1984)), Serge Korber avec Un idiot à Paris (1967), Claude Chabrol avec Le Cheval d’orgueil (1980), Jean Valère avec Mont-Dragon (1970), Jean-Jacques Annaud avec Coup de tête (1979) et Pierre Richard qui lui fait jouer le rôle d’un flic pointilleux que Pierre Richard fait tourner en bourrique lors d’une déposition après une tentative de suicide dans Les Malheurs d’Alfred (1972). On le voit aussi chez Luis Buñuel dans Le Fantôme de la liberté (1974), dans un contre-emploi. Car Paul Le Person jouait tantôt dans des comédies tantôt dans des films sombres ou dramatiques.

Il est aussi présent à la télévision Le Bal des célibataires (2005), L’Évangile selon Aimée (2004), Les Cinq Dernières Minutes, La Malle de Hambourg et au théâtre dans Le Dindon.

En 1982, il fait une apparition très remarquée dans l’un des épisodes de la série Commissaire Moulin, intitulé Le Patron, dans lequel il joue le rôle d’un patron de presse cynique et cruel, l’un des assassins les plus spectaculaires de la série.

Il est récompensé du Prix d’interprétation au Festival de la Francophonie de Saint-Martin pour son rôle dans Blanc d’ébène (1992).

Il meurt le 8 août 2005 à l’hôpital Saint-Louis de Paris après plus de cinquante ans de carrière.

Source: Wikipédia