Né à Paris, de parents bretons Célestin Rochefort, cadre dans l’industrie pétrolière, originaire de Dinan, et Fernande Guillot, comptable, Jean Rochefort grandit à Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale (à la Libération, il assiste au spectacle des femmes tondues, ce qui lui donnera une vision noire de la nature humaine), puis à Vincennes.
Enfant rêveur, il fait des études médiocres au lycée Corneille de Rouen, au collège de Cusset et au lycée Marcelin-Berthelot de Saint-Maur-des-Fossés. Il désespère son père, à l’opposé de son frère aîné Pierre qui intègre Polytechnique et devient ultérieurement ingénieur général de l’armement.
Après la guerre, à seize ans, il est embauché comme garçon de bureau à la Banque de France. Durant la même période, la famille Rochefort achète une résidence secondaire à Saint-Lunaire. Mais en 1948, à la suite d’une mésentente passagère entre ses parents, Jean et sa mère sont contraints de rester en Bretagne après les vacances estivales. C’est durant l’hiver de cette année-là que l’ennui le lie au fils de la marchande du bazar qui le persuade de prendre des cours de théâtre à Nantes, puis l’année suivante, de venir à Paris suivre à dix-neuf ans les cours à l’école de la rue Blanche.
Il entre ensuite au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris où il a pour condisciples Jean-Paul Belmondo, Claude Rich et Jean-Pierre Marielle, au sein de la « bande du Conservatoire », mais il apprend, le , qu’il n’est pas admis à concourir.
Après son service militaire en 1953, il travaille avec la Compagnie Grenier-Hussenot comme comédien durant sept ans. Il y est remarqué pour son aisance à jouer tant le drame que la comédie.
Jean Rochefort commence sa carrière au théâtre à l’âge de vingt-trois ans. Il se dit comblé par cette expérience car il a interprété des auteurs anglais, comme Harold Pinter, et a eu des partenaires comme Delphine Seyrig.
Au cinéma, il connaît le succès avec Cartouche (1962), puis avec Les Tribulations d’un Chinois en Chine (1965). Porté par le succès, il enchaîne avec le tournage de trois épisodes de la série Angélique, marquise des anges, entre 1964 et 1966.
Il réalise deux courts-métrages documentaires, Rosine en 1973, qui témoigne de sa passion des chevaux, et suit les épreuves d’équitation d’une jeune cavalière à Coëtquidan, et T’es fou, Marcel? – Hommage irrespectueux comme tous les hommages (1974), un portrait du comédien Marcel Dalio. Il se lie d’une forte amitié avec Philippe Noiret et Jean-Pierre Marielle.
Sa personnalité le conduit à jouer dans de nombreuses comédies célèbres, dont les deux diptyques du Grand Blond (1972-1974) et d’Un éléphant ça trompe énormément (1976) réalisé par Yves Robert, ainsi que La Grande Cuisine (1978). Mais il excelle également dans les rôles dramatiques, grâce auxquels il obtient deux Césars. Il reconnaît aussi avoir tourné dans nombre de « navets » pour assouvir sa passion des chevaux. Il appelle ces films les « films avoines ».
Il prête sa voix au doublage en français de nombreux films, notamment d’animation. Entre 1985 et 1988, il présente également Les Aventures de Winnie l’ourson, pour l’émission Le Disney Channel, diffusée sur FR3.
En 2000, il est Don Quichotte dans le projet de film inachevé L’Homme qui a tué Don Quichotte de Terry Gilliam avec Johnny Depp et Vanessa Paradis. Lors de ce tournage, qui tourne à la catastrophe, Jean Rochefort souffre d’une double hernie discale, l’empêchant à tout jamais de remonter à cheval. La production est arrêtée. En 2006, il participe au clip de Vincent Delerm, Sous les avalanches.
En 2008, il préside la cérémonie des Césars. Cette même année il est choisi par la marque d’assurances en ligne Amaguiz pour une campagne de publicité.
En 2015, il est président du jury du Festival du film britannique de Dinard.
La même année, il intervient dans une vidéo réalisée par le collectif des « Boloss des Belles Lettres », qui s’illustre sur son blog par des adaptions contemporaines des classiques de la littérature, dans laquelle l’acteur revisite Madame Bovary. En 2016, une série télévisée financée par France 5 est lancée avec les créateurs du collectif, Quentin Leclerc et Michel Pimpant, où Jean Rochefort raconte chaque semaine en « langage jeune » et décalé un classique de la littérature comme Les Liaisons Dangereuses, Le Petit Prince ou encore Le Père Goriot.
Le grand-père paternel de Jean Rochefort fut cocher à Dinan avant de devenir éleveur de chevaux en Bretagne. À la trentaine, au cours du tournage de Cartouche en 1962, l’acteur se découvre une passion pour les chevaux et l’équitation. Il devient lui aussi éleveur et acquiert le haras de Villequoy à Auffargis dans les Yvelines. Il affirme avoir mis une centaine de poulains au monde.
Sa passion équestre l’a amené à devenir consultant pour France Télévisions, pour qui il a commenté diverses épreuves équestres, dont celles des Jeux olympiques d’été de 2004, ainsi que la cérémonie d’ouverture, et les Jeux olympiques d’été de 2008.
En 1960, Jean Rochefort épouse Alexandra Moscwa, dont il a deux enfants : Marie (1962) et Julien (1965). Après 20 ans de mariage, il divorce et vit pendant sept ans avec Nicole Garcia dont il a un fils, Pierre(1981). En 1989, à Raizeux, il épouse en secondes noces l’architecte Françoise Vidal avec qui il a deux enfants, Louise (1990) et Clémence (1992).
Il possédait une maison à Grosrouvre dans les Yvelines.
Hospitalisé à Paris le pour « des douleurs abdominales », il y subit, deux jours après, une cholécystectomie.
Il meurt à l’hôpital de la Salpêtrière dans la nuit du 8 au à l’âge de 87 ans.
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