François Berléand est un acteur français né le à Paris. Il est le fils de Iosif Berliand (1912-?), juif russe né à Odessa en Ukraine, et d’une mère française catholique, Marie-Thérèse Mawet. Pour autant, il se dit athée. Son père est spécialisé dans le commerce de gadgets américains très en vogues dans les années 1950 (tire-bouchons à effigies, couvre-téléphones en velours dorés, etc). Ses grands-parents paternels, Moïse (1885-1944) et de Berthe Teplitsky (1891-1969), juifs ashkénazes, arrivés en France en 1928. Son grand-père paternel, Moïse Berliand, originaire de Chișinău en Moldavie, a été déporté de Drancy à Auschwitz en 1944 où il est mort. Sa grand-mère Berthe, a été comédienne de théâtre yiddish et son grand-père, homme facétieux et mythomane, qui parlait treize langues, aurait été metteur en scène à Odessa. Ainsi, leur petit-fils François a pris le flambeau de la fibre théâtrale de la famille.
Il raconte son enfance dans Le Fils de l’homme invisible, paru en 2006 ; il y relate le traumatisme qui le conduisit à onze ans à un dédoublement de la personnalité, aux portes de la folie, étrangement causée par une unique affirmation de son père : « De toute façon, toi, tu es le fils de l’Homme invisible », allusion au célèbre feuilleton de l’époque. Cela a construit sa personnalité d’acteur.
Après avoir fréquenté l’équipe du Splendid, il décline la proposition de Josiane Balasko de rejoindre la troupe, et préfère jouer dans le théâtre subventionné. Il commence sa carrière cinématographique en 1978. Mais il enchaîne alors surtout de la figuration, des rôles de « troisième couteau » (second plan) et quelques rares seconds rôles dans des comédies à succès pendant les années 1980.
Ce n’est qu’à 45 ans, qu’il se révèle réellement au grand public dans son rôle du film Le Septième Ciel (1997) de Benoît Jacquot. Après une série de seconds rôles remarqués, il reçoit la consécration du César du meilleur acteur dans un second rôle en 2000 pour son interprétation dans le film de Pierre Jolivet, Ma petite entreprise (1999). Il obtient enfin son premier grand rôle, à 50 ans, dans le film Mon idole (2002) de Guillaume Canet. Ce qui n’a fait que confirmer la prédiction que Tania Balachova, sa professeur d’art dramatique, lui avait faite à 20 ans : « Vous, si un jour vous devez être connu, ce ne sera pas avant l’âge de 40 ans. »
Parmi ses principaux rôles, dans Martin et Léa (1979), il incarne un inspecteur de police, fonction qu’il va encore exercer de nombreuses fois à l’écran : La Balance (1983), Marche à l’ombre (1984), Les mois d’avril sont meurtriers (1987), L’Appât (1995), Fred (1997), La Mort du Chinois (1998), Le Sourire du clown (1999), Le Transporteur (2002) (trois films et une série télévisée), Ne le dis à personne (2006). Son physique froid, distant, et son regard perçant lui valent aussi des rôles de militaire (Stella (1983), L’Otage de l’Europe (1989), Les Milles (1995), Capitaine Conan (1996), Le Prince du Pacifique (2000)), de curé dans Au revoir les enfants (1987), de détective dans Suivez cet avion (1988) ou de psychiatre dans Le Septième ciel (1997). Il joue le rôle de “Alain Terrieur, le père de Constance” dans La ch’tite famille (2018) avec Dany Boon, Laurence Arné, Line Renaud, Valérie Bonneton et réalisé par Dany Boon.
Après avoir été le compagnon durant 12 ans de l’actrice-réalisatrice Nicole Garcia, il est en couple depuis 2004 avec l’actrice Alexia Stresi qu’il a rencontré sur le tournage de Promenons-nous dans les bois (2000). Ils ont eu de vrais jumelles, Adèle et Lucie, nées en décembre 2008. Il est le père de deux autres grands enfants âgés de 30 et 34 ans, Martin né en 1979 et Fanny née en 1983. Son fils Martin Berléand est producteur, acteur dans Camille Claudel (1988) réalisé par Bruno Nuytten et régisseur général dans Donnant donnant (2010) d’Isabelle Mergault. François Berléand est grand-père depuis 2012, son fils Martin ayant donné naissance au petit Elios.
Il aime le Pays Basque de son enfance où il a fait construire une maison secondaire à Biarritz. Il est parrain de l’Association européenne contre les leucodystrophies (ELA). Il a apporté son soutien à François Bayrou lors de la Campagne présidentielle française de 2007. Il se dit macroniste. En 2007, il fut le président du jury du festival de cinéma bastiais Arte Mare à dirigé par Michèle Corrotti. Il habite actuellement au centre-ville de Pantin (93).
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Comédie