Claire Bloom est une actrice britannique, née le à Finchley, Londres.
Claire Bloom a été mariée à Rod Steiger (dont elle eut un enfant), à Hillard Elkins puis à Philip Roth (en couple à partir de 1975, ils divorcent en 1994, et a eu des liaisons avec Richard Burton et Laurence Olivier.
Après une formation à l’École Guildhall de Musique et Théâtre et à l’École Centrale de Locution et Théâtre, elle fait ses débuts à la BBC. Puis elle monte à quinze ans sur les planches du Théâtre du Répertoire d’Oxford en 1946. Parmi d’autres interprétations, son Ophélie dans Hamlet à Stratford-on-Avon lui vaut, à dix-sept ans, l’enthousiasme des critiques. The Lady’s Not for Burning de Christopher Fry, face à Richard Burton, un de ses partenaires fétiches à l’écran, constitue sa première apparition sur scène à Londres. Engagée par l’Old Vic Theater pour deux ans, elle poursuit une longue et brillante carrière théâtrale, à New York notamment (Hedda Gabler).
Son rôle le plus connu au cinéma reste celui de la jeune danseuse Terry recueillie et aidée par Charles Chaplin dans Les Feux de la rampe (1952). Elle assista très émue à une projection exceptionnelle du film cinquante ans plus tard sur la Piazza Maggiore de Bologne devant quatre mille spectateurs et rappela combien ce chef-d’œuvre avait compté dans sa carrière.
Les années suivantes, elle se partage entre son pays d’origine et l’Amérique. Elle s’illustre dans le thriller avec L’Homme de Berlin (1953) de Carol Reed, l’adaptation shakespearienne avec Richard III (1955), dirigé et interprété par Laurence Olivier, et dostoïevskienne avec Les Frères Karamazov (1958) de Richard Brooks, au côté de Yul Brynner, le merveilleux avec Les Amours enchantées (1962) d’après les frères Grimm, le mélodrame avec Les Liaisons coupables (1962) réalisé par George Cukor, la comédie avec l’italien Elio Petri, opposée à Charles Aznavour ou Alberto Sordi, le péplum avec Alexandre le Grand (1956) de Robert Rossen, face à Richard Burton qu’elle retrouve deux ans plus tard pour Les Corps sauvages (1958), signé par l’un des plus brillants représentants de la Nouvelle Vague britannique, Tony Richardson, et neuf ans plus tard pour le film d’espionnage L’Espion qui venait du froid (1965) d’après John Le Carré et mis en scène par Martin Ritt, cinéaste qui la retrouve pour L’Outrage (1964), un remake de Rashōmon (1950), le chef-d’œuvre d’Akira Kurosawa. Claire Bloom se paie même le luxe d’interpréter un classique de l’horreur : La Maison du diable (1963) de Robert Wise. La star maintient sur grand écran à un très haut niveau jusqu’au milieu des années 1960.
Ses films suivants ont moins de retentissement, qu’il s’agisse de The Illustrated Man, d’après un roman de l’auteur de science-fiction Ray Bradbury, en compagnie de Rod Steiger, ou de Maison de poupée d’après la pièce de Ibsen, au côté d’Anthony Hopkins.
Après sa composition dans L’Île des adieux (1977) d’après Ernest Hemingway, dont elle partage l’affiche avec George C. Scott, elle incarne la déesse Héra (et Olivier est son Zeus) dans Le Choc des Titans (1981) original, et travaille pendant les années 1980 avec Stephen Frears pour Sammy et Rosie s’envoient en l’air (1987) et Woody Allen pour Crimes et délits (1989) inspiré de Crime et Châtiment de Fedor Dostoïevski. Allen l’emploiera de nouveau dans Maudite Aphrodite (1995). Elle joue le rôle de “Eleanor Trilling” dans Daylight (1996) avec Sylvester Stallone, Amy Brenneman et réalisé par Rob Cohen. Elle joue la reine Marie dans Le Discours d’un roi (2010).
Bloom est aussi très active à la télévision depuis les années 1950, incarnant Roxane face à José Ferrer en Cyrano de Bergerac, la Belle face à Charlton Heston en Bête, Anna Karenine face à Sean Connery en Wronski… En 1979, elle est Athéna et Diana Rigg Clytemnestre dans une adaptation d’Eschyle et en 1986 elle interprète Jocaste et John Gielgud Tirésiasdans une adaptation de Sophocle ; entre les deux elle joue la mère de Hamlet alias Derek Jacobi, est nommée aux Emmy Awards pour la série Retour au château (avec son autre partenaire fétiche Laurence Olivier) et se confronte à une consœur prestigieuse, Deborah Kerr, dans un téléfilm intitulé Ann and Debbie. Cela ne l’empêche pas de participer à des adaptations de Barbara Taylor Bradford et Barbara Cartland (Le Cavalier masqué (1989) avec Hugh Grant). L’actrice travaille également avec John Schlesinger pour Tables séparées (1958) d’après la pièce de Terence Rattigan et retrouve Richardson en 1988. Le public a pu la voir en outre dans deux aventures de Miss Marple, cette dernière sous les traits de Joan Hickson puis Geraldine McEwan, New York : Section criminelle, Doctor Who pour un double épisode avec David Tennant, et dans Doc Martin pour quatre épisodes de 2005 à 2013.
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Evaluations
Catastrophe