Sir Rex Harrison né Reginald Carey Harrison, est un acteurbritannique né le à Huyton dans le Lancashire (actuellement dans le Merseyside) et mort le à New York d’un cancer du pancréas.
Harrison suivit ses études au Liverpool College. Des suites d’une rougeole, il perdit quasiment l’usage de son œil gauche, infirmité qui le handicapa à plus d’une occasion au cours de sa carrière. Il débuta en 1924, à l’âge de 18 ans, au Liverpool Rep Theatre. Il interrompit sa carrière pendant la seconde guerre mondiale, durant laquelle il servit dans la Royal Air Force, dont il finit Flight Lieutenant. Il monta sur scène toute sa vie durant, et fit sa dernière apparition le 11 mai 1990, à l’âge de 82 ans.
Il a joué dans le ‘West End of London’ dans ses débuts, et c’est la comédie de Terence Rattigan, L’Écurie Watson, qui le révéla au public.
Il a donné des représentations tant à Londres qu’à New York, dans des pièces telles que Bell, Book and Candle en 1950, Venus Observed, The Cocktail Party, The Kingfisher, and The Love of Four Colonels. Il remporta son premier Tony Award pour sa prestation dans Anne des mille jours (Anne of the Thousand Days), dans laquelle il jouait le rôle de Henri VIII d’Angleterre, puis un second dans la comédie musicale My Fair Lady qu’il interprète avec Julie Andrews. Il joua dans Henry IV de Luigi Pirandello en 1984 et une pièce de Frederick Lonsdale intitulée Aren’t We All? aux côtés de Claudette Colbert ; il revisita le rôle de Henry Higgins dans My Fair Lady, sous la direction de Patrick Garland en 1981, en compagnie de Cathleen Nesbitt ; il joua également dans des pièces de George Bernard Shaw, l’auteur qui inspira My Fair Lady, à l’occasion desquelles il interpréta les rôles de Shotover dans Heartbreak House, Jules César dans César et Cléopâtre (aux côtés de Lilli Palmer) et le Général Burgoyne dans une production californienne de The Devil’s Disciple.
Rex Harrison débuta au cinéma en 1930 dans The Great Game et s’impose dans des comédies comme Tempête dans une tasse de thé et Vedettes du pavé au côté de Vivien Leigh et Charles Laughton, côtoyant ailleurs Merle Oberon, Valerie Hobson et Margaret Lockwood, puis joua dans des films aussi remarquables que La Citadelle (1938) de King Vidor (dans un rôle encore secondaire), Train de nuit pour Munich (1940) de Carol Reed, Major Barbara (1941) de Gabriel Pascal d’après Shaw, les comédies L’esprit s’amuse (1945) de David Lean, L’Honorable Monsieur sans-gêne et Un mari presque fidèle dont il partage la vedette avec ses épouses successives Lilli Palmer et Kay Kendall.
A Hollywood, sous contrat avec la Fox, Harrison est la vedette d’Anna et le Roi de Siam (1946), comédie historique avec Irene Dunne et premier film de son contrat qui lance sa carrière américaine. Suivent L’Aventure de madame Muir (1947) de Joseph Mankiewicz, comédie fantastique avec Gene Tierney, Infidèlement vôtre de Preston Sturges d’après James Cain, comédie à suspense avec Linda Darnell, Qu’est-ce que maman comprend à l’amour ? de Vincente Minnelli (1958), comédie romantique où il retrouve Kay Kendall, ou encore La Fière Créole (1947), mélodrame exotique avec Maureen O’Hara.
On se souvient davantage des années 60 et du rôle du Professeur Henry Higgins qu’il interpréta dans la comédie musicale My Fair Lady, inspirée de la pièce de théâtre Pygmalion, de George Bernard Shaw; son rôle dans l’adaptation cinématographique lui valut de remporter l’Oscar du meilleur acteur en 1964. Il figura également à l’affiche de L’Extravagant Docteur Dolittle en 1967. Harrison n’était pas à proprement parler un chanteur, de sorte que les partitions étaient généralement adaptées en conséquence, et agrémentées de très larges récitatifs.
Bien que la comédie parût être son domaine de prédilection (il décline Julius J. Epstein, Louis Verneuil, Georges Feydeau), il ne manqua pas de faire sensation à la même époque dans des rôles historiques dramatiques comme celui de Saladin dans Richard Cœur de Lion d’après Walter Scott, opposé à George Sanders, de Jules César dans Cléopâtre (1961) de Mankiewicz, face à Elizabeth Taylor, ou du pape Jules II dans L’Extase et l’Agonie de Carol Reed en 1965, face à Charlton Heston dans le rôle de Michelangelo. Harrison retrouvera encore Mankiewicz pour Guêpier pour trois abeilles, comédie inspirée par la pièce élizabéthaine Volpone. Partenaire de Doris Day, Rita Hayworth ou Jeanne Moreau, il apparut également en Colbert dans Le Cinquième Mousquetaire, dans L’Escalier de Stanley Donen, jouant aux côtés de Richard Burton le rôle d’un homosexuel, dans des adaptations de Mark Twain et Mario Puzo, à l’affiche d’une production indienne, Shamimar/Le Défi mortel, au côté de la star Bollywoodienne Dharmendra.
Rex Harrison ralentit sa carrière cinématographique dans les années 1970 et y met un terme en 1982, pour se consacrer aux planches de Broadway et au petit écran.
Rex Harrison travaille pour la télévision dès 1938 (Villa for Sale d’après Sacha Guitry). En 1952 il incarne Henry VIII dans The Trial of Anne Boleyn, face à son épouse Lilli Palmer. Il interprète des sujets écrits par Peter Ustinov, Gore Vidal ou George Bernard Shaw (Crescendo en 1957, Dear Arthur en 1960, Heartbreak House en 1985), incarne Platonov et Don Quichotte en 1971 et 1973. En 1983, il interprète une nouvelle adaptation de William Douglas-Home : The Kingfisher face à Wendy Hiller. La star achève d’ailleurs sa carrière sur un téléfilm, Anastasia (1986), où figurent Olivia de Havilland, Claire Bloom, Omar Sharif et Christian Bale, et où Harrison joue le Grand Duc Cyril Romanov.
Rex Harrison se maria à six reprises. Il divorça pour la première fois en 1942, de Colette Thomas, pour épouser l’année suivante l’actrice Lilli Palmer. Le couple apparut dans plusieurs productions, parmi lesquelles The Four Poster. En 1947, Harrison eut une liaison avec l’actrice Carole Landis ; un scandale éclata quand l’actrice mit fin à ses jours le 5 juillet 1948 au terme d’une nuit qu’elle avait passée avec lui. Le bruit qui entoura cette affaire ne manqua pas d’affecter sa carrière et mit un terme au contrat qui le liait à Fox.
Harrison et Lilli Palmer divorcèrent en 1957. Il épousa ensuite successivement l’actrice Kay Kendall (qui décéda deux ans plus tard d’une leucémie), Rachel Roberts (de 1962 à 1967), Elizabeth Rees-Williams et Mercia Tinker.
Deux étoiles portent son nom à Hollywood, la première au 6906 Hollywood Boulevard pour honorer l’acteur de cinéma, la seconde au 6380, pour saluer sa contribution télévisuelle.
Il fut anobli le 25 juillet 1989, par la Reine Élisabeth II à Buckingham Palace. À cette occasion l’orchestre joua des airs de My Fair Lady durant la cérémonie. Il décéda d’un cancer du pancréas dans sa maison de Manhattan le 2 juin 1990, à l’âge de 82 ans.
Il a inspiré la voix de Stewie Griffin interprété par Seth MacFarlane dans la série américaine Les Griffin.
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