Acteur
Photo de Popeck.

Informations personnelles

  • Nom de naissance: Judka Herpstu
  • Date de naissance: 18 mai 1936
  • Lieu de naissance: Paris (France)
  • Nationalité: Français
Social:

Biographie

 

Judka Herpstu, dit Popeck, est un humoriste et acteur français né le  à Paris.

Fils d’immigrés juifs d’Europe de l’Est, enfant caché pendant la guerre, il s’oriente d’abord vers une carrière d’acteur dramatique sous le pseudonyme de Jean Herbert.

Au milieu des années 1960, inspiré par la personnalité de son père, il crée le personnage de Popeck, vieux grognon râleur, reconnaissable à son accent yiddish, son costume trois-pièces et son chapeau melon, vendeur de caleçons molletonnés de son état, qui ne cesse de répéter à son auditoire : « On n’est pas des sauvages, tout de même ! ». Ses nouveaux succès d’humoriste le poussent progressivement à abandonner le répertoire classique au profit de spectacles comiques et de sketchs qu’il joue d’abord dans de petits théâtres, puis sur des scènes plus importantes, comme l’Olympia ou le palais des congrès. Certains d’entre eux sont devenus des classiques, à l’instar du Tribunal, du Dîner chez Maxim’s ou du Bois de Boulogne.

En parallèle de ses spectacles, Popeck a aussi participé à une vingtaine de films, au cinéma ou à la télévision, dont Les Aventures de Rabbi Jacob (1973) de Gérard Oury, Le Pianiste (2002) du réalisateur oscarisé Roman Polanski ou, plus récemment, Ils sont partout (2016) d’Yvan Attal.

Souvent considéré comme « le doyen de l’humour » en France, Popeck continue de se produire régulièrement sur scène, à Paris ou en province.

 

Enfance, formation et débuts

Né le  à Paris, Judka Herpstu est le deuxième enfant d’une famille juive émigrée d’Europe de l’Est. Son père arrivé en France en 1912, est un ancien combattant de la Première Guerre mondiale venu de Roumanie et sa mère vient de Pologne. Ils vivent pauvrement dans une chambre de bonne.

Très jeune, il joue dans le film La Charrette fantôme (1939) de Julien Duvivier.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il doit porter l’étoile jaune. Alors qu’il est élevé par des fermiers à Viarmes, ses parents sont déportés, il est alors confié à l’Œuvre de secours aux enfants (OSE) et placé dans un foyer pour enfants juifs laïcs appelé « le château de Chaumont » à Mainsat (Creuse) où, protégés par les habitants, les enfants grandiront dans une relative tranquillité. Sa mère, dont il est alors trop jeune pour en garder un souvenir bien précis, est morte à Auschwitz.

L’enfant timide, qui préfèrera longtemps se faire appeler Jean plutôt que Judka, poursuit sa scolarité à l’OSE jusqu’à ses 18 ans. Il y développe l’accent yiddish qui le fera connaître en pastichant, comme la plupart des enfants recueillis, celui de ses parents.

Désintéressé de l’école, il apprend l’ébénisterie et exerce plusieurs métiers dont celui de vendeur de lingerie masculine, clerc d’huissier, livreur de fleurs et employé des pompes funèbres, s’inscrivant parallèlement au cours Simon. Il y obtient un premier prix sous le pseudonyme de Jean Herbert et se destine à une carrière dramatique, obtenant des petits rôles au théâtre, à la télévision et au cinéma, notamment dans Les Compagnons de Baal (1968) de Pierre Prévert et dans Chéri-Bibi (1974) de Jean Pignol.

 

Carrière

Le personnage de Popeck est créé en 1968, alors que Judka Herpstu joue un rôle de valet russe dans l’Idiot de Dostoïevski aux côtés de son ami le comédien Marie-Pierre de Gérando; à l’entracte, revêtu de son costume de scène trois-pièces, il divertit l’assistance en imitant son père, ainsi que l’un de ses anciens patrons. Poursuivant sa carrière, il rode ses sketchs dans de petits cabarets et, tandis que « Jean Herbert » n’est connu que d’un petit nombre d’intermittents du spectacle, « Popeck » se fait un nom au café-théâtre, notamment au Café d’Edgar de Montparnasse.

Il décroche cinq ans plus tard le rôle de Moïshe Schmoll dans Les Aventures de Rabbi Jacob (1973) dirigé par Gérard Oury. Bien que mineur, ce rôle le fait connaître du grand public, et Gérard Oury ainsi que Louis de Funès l’encouragent fortement à poursuivre dans cette veine humoristique.

Il abandonne progressivement Jean Herbert pour imposer son personnage de Juif ashkénaze à la télévision comme à la scène. L’Olympia en 1990, le festival Juste pour rire de Montréal et le Palais des congrès, où il fait salle comble en 1992, lui ouvrent leurs portes. Pierre Chesnot lui écrit une pièce sur mesure, Drôles d’oiseaux, dans laquelle il triomphe également. Son talent d’humoriste mais aussi de comédien désormais reconnu, il se voit offrir de plus grands rôles dont Harpagon dans l’Avare ou Toussaint dans le téléfilm Bas les cœurs (2011). Cependant, dans ces rôles et d’autres, qu’ils soient comiques (comme dans l’Amour Foot de Robert Lamoureux) ou dramatiques, qu’ils soient liés ou non au monde juif (comme son personnage de patriarche dans Simon Konianski (2009)), c’est le nom de Popeck (ou Popek) qui figure à l’affiche ou au générique.

En plus de son travail sur scène, Popeck a notamment joué en 2002 un petit rôle dans Le Pianiste (2002) de Roman Polanski.

Le comique, devenu le doyen de l’humour français, poursuit ses tournées et pense faire ses adieux au public en 2011, à l’âge de 75 ans. Sa tournée, intitulée C’est la dernière fois !, l’emmène à travers la France, la Belgique et la Suisse mais aussi, pour la première fois de sa carrière, en Israël. En raison de son succès, le spectacle est prolongé et des représentations sont encore données en 2014, Popeck déclarant sur son site officiel : « J’ai l’impression de rajeunir, quand je suis sur scène ». Fin 2017, il présente encore un nouveau spectacle, Même pas mort, dans la salle de L’Archipel à Paris.

 

Popeck

Popeck est principalement inspiré du vécu de Judka Herpstu et de son père. Comme ce dernier, Popeck est un Français originaire d’un petit village d’Europe centrale, qui s’est tant bien que mal adapté à la culture du pays d’accueil mais n’a pu perdre son accent, que le comédien a obtenu en faisant une « salade grecque » des accents yiddish de ces contrées. Son costume agrémenté d’un chapeau melon (qu’il aura gardé toute sa carrière) évoque Charlot, sa valise flanquée des étiquettes « Varsovie », « Bucarest » et « Chalom (sic)-sur-Marne » ses origines et son parcours.

Judka Herpstu, étant d’un naturel timide, son double à l’accent aura tendance à compenser ce trait par une certaine pugnacité, râlant, bougonnant voire engueulant son public. Son apostrophe la plus fréquente, « On n’est pas des sauvages, tout de même !… » a, elle aussi, été puisée dans l’enfance de l’interprète qui, parlant sans accent étranger et gêné par celui de son père, tentait de limiter ses interventions en public et s’entendait pour cette raison traité de « sauvage ! ».

Les premiers sketchs de Popeck sont pour la plupart tirés de diverses expériences, notamment professionnelles, de l’auteur. Le personnage est indubitablement juif, mais son humour typique des « juifs Ashkénazes » contraste avec l’humour juif le plus représenté en France l’humour « juif séfarade ». Judka Herpstu se verra critiqué à ses débuts pour sa promotion d’un personnage caricatural proche de ses sous, rond en affaires et roublard, capable de présenter sans se démonter des caleçons molletonnés invendables comme tout à fait indispensables. Cependant, il se verra loué plus tard pour l’universalité de son humour « qui n’a pas besoin de rappeler son origine pour être drôle ».

 

Distinctions

  • 1961 : prix Marcel-Achard au Cours Simon
  • 2014 : médaille de la ville de Lesparre-Médoc
  • Membre de l’Académie Alphonse-Allais
Source: Wikipédia

 

Filmographie

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