Gérard Darmon naît le à Paris dans une famille juive d’Algérie. Ses parents, mariés sur photo par cousins interposés, lui choisissent ce prénom car « Gérard Philipe était à la mode ».
Son père, Henri Messaoud Darmon, arrive d’Oran à Paris en 1937 et, après avoir mené une vie de voyou sous le nom de « Trompe la mort » ou « Riquet de Bastille », devient représentant en vin ; sa mère, originaire de Aïn El Arbaa le rejoint dix ans plus tard.
Il passe son enfance « rue des Artistes » (ce qui est pour lui un signe du destin) dans le 14ème arrondissement de Paris, près du Parc Montsouris. Il découvre sa vocation d’artiste vers 10 ans, en colonie de vacances en Bretagne, lorsqu’il pastiche le jeu radiophonique Quitte ou double. Gérard abandonne ses études secondaires l’année du bac et part vivre quatre mois en Israël dans le kibboutz Hasolelim, avant de revenir à Paris suivre des cours d’art dramatique sous la direction de Bernard Bimont. Il a pour idoles d’enfance Jerry Lewis et Fernandel.
En 1972, il est recalé au concours d’entrée au Conservatoire national supérieur d’art dramatique et se produit alors dans les cafés-théâtres aux côtés de Jean-Pierre Bacri durant presque 10 ans.
Il est repéré par Roger Hanin qui lui fait tourner quelques petits rôles au cinéma, et la directrice de casting Margot Capelier l’engage pour un rôle secondaire dans Les Aventures de Rabbi Jacob (1973) de Gérard Oury (il y est un des hommes de main du méchant Farès, dans la célèbre scène de l’usine de chewing-gum).
Il est remarqué au cinéma par le grand public dans Diva (1981) de Jean-Jacques Beineix, puis dans Le Grand Pardon (1982) d’Alexandre Arcady, aux côtés de Roger Hanin.
Il joue son premier vrai rôle dans le film Les Princes (1983) de Tony Gatlif, puis poursuit avec On ne meurt que deux fois (1985) de Jacques Deray, 37°2 le matin (1986) de Jean-Jacques Beineix avec Béatrice Dalle et Jean-Hugues Anglade, Pour Sacha (1991) d’Alexandre Arcady avec Sophie Marceau (un film sur la Guerre des Six Jours en Israël). Il poursuit dans La Lune et le Téton (1994) de Bigas Luna, qui lui rapporte le prix Jean-Gabin 1983.
Il devient un des fidèles acteurs fétiches de Claude Lelouch, dont il partage la philosophie de vie, aux côtés de Vincent Lindon, Il y a des jours… et des lunes (1990), La Belle Histoire (1992) et Tout ça… pour ça ! (1993).
Il joue dans La Cité de la peur (1994) des Nuls, où il danse une fameuse Carioca avec Alain Chabat.
Après une traversée du désert d’environ deux ans, il retrouve un rôle marquant de nouveau grâce à Alain Chabat, qui lui confie celui du fielleux Amonbofis dans le triomphe Astérix : mission Cléopâtre (2002), (une interprétation qui lui vaudra d’ailleurs une nomination au César du meilleur acteur dans un second rôle, notamment grâce à son rire de serpent).
Il joue le rôle de “Paul Richer” dans Chacun sa vie (2017) avec Eric Dupond-Moretti, Johnny Hallyday, Nadia Farès, Jean Dujardin, Christopher Lambert, Jean-Marie Bigard et réalisé par Claude Lelouch.
Il joue le rôle de “Max” dans Tout le monde debout (2018) avec Elsa Zylberstein, Alexandra Lamy, Timur Sibatov et réalisé par Franck Dubosc.
Il a tourné avec des réalisateurs comme Marc Esposito, Alexandre Arcady, Bertrand Blier, Jean Yanne, José Giovanni, Alain Berbérian, etc.
En 2003, fervent admirateur du crooner américain Frank Sinatra, il se lance dans la chanson en enregistrant deux albums, « Au milieu de la nuit », puis « Dancing » (de vieux succès, chansons d’amour créées entre 1950 et 1980, en italien, en français, en anglais et en espagnol) en 2006 et en se produisant deux fois à l’Olympia.
En décembre 2008, il sort son troisième album, On s’aime, avec Marc Esposito à l’écriture des textes et Marc Lavoine à la composition. Gérard Darmon interprète plusieurs duos dans cet album avec notamment les chanteuses Pauline et Amel Bentainsi qu’un duo avec Marc Lavoine écrit par Bob Decout. Pierre Palmade intervient également au sein de cet album de l’amitié dans l’écriture d’un texte.
Il participe activement aux concerts des Enfoirés entre 2003 et 2009 et donne régulièrement des concerts en France et à l’étranger.
En septembre 2011, il dénonce dans l’émission On n’est pas couché l’extrémisme droitier qu’il prête à Gilbert Collard, président du comité de soutien de Marine Le Pen en le qualifiant de « légèrement à droite d’Hitler au niveau des idées ». L’avocat marseillais lui répond alors vivement par la voie des ondes en dénonçant « une banalisation de l’hitlérisme et du nazisme », ainsi que des manœuvres empreintes d’intrigue et d’instrumentation : « ce genre de propos définit beaucoup plus celui qui le tient que celui qui est visé ». Poursuivi en justice, l’acteur est relaxé pour ces propos mais condamné à 500 euros d’amende pour avoir qualifié Gilbert Collard de « petit con ».
Il est également présent lors du meeting pour le lancement de campagne de François Hollande, le au Bourget.
En novembre 2016, il cosigne une tribune avec d’autres personnalités du monde du spectacle pour dénoncer le « Hollande-bashing » rappelant « tout ce qui a été accompli » notamment « la sanctuarisation du budget de la culture ».
Gérard rencontre Nicole Recoules dans un cours d’art dramatique, fin 1966. Ils se marient en 1968 et, la même année, ont une fille, Virginie Darmon. En 1987, il fait la connaissance d’Anaïs Jeanneret qui sera sa compagne quelque temps. Il est ensuite pendant cinq ans le compagnon de Mathilda May, avec qui il a une fille, Sarah, née en 1994, et un garçon, Jules, en 1997, avant de se séparer. 1998 marque l’année de naissance de son petit-fils, Tom Gaspar Darmon.
Depuis 2000, il vit en couple avec Christine, de vingt ans sa cadette, qu’il épouse le 12 mars 2014. Le 17 août 2017, Christine donne naissance à leur premier enfant à l’âge de 49 ans, une fille prénommée Lena.
Le , il est naturalisé marocain à titre exceptionnel par le roi Mohammed VI.
Nom du film
Evaluations
Comédie, Drame
Comédie