Danièle Delorme, de son vrai nom Gabrielle Girard, est une actrice et productrice de cinéma française, née le à Levallois-Perret et morte le à Paris 6ème.
Danièle Delorme est la fille du peintre et affichiste André Girard et d’Andrée Jouan. Elle fait des études de piano pour devenir concertiste mais la guerre l’oblige à les interrompre.
Pendant la période de l’Occupation, sa mère est déportée et son père part pour le Royaume-Uni. Elle se réfugie à Cannes où elle suit les cours de théâtre de Jean Wall puis elle débute dans la compagnie théâtrale de Claude Dauphin. Marc Allégret l’engage dans trois films successifs : Félicie Nanteuil (1945) et La Belle Aventure (1942), puis Les Petites du quai aux fleurs (1944).
Après-guerre, elle se perfectionne avec Tania Balachova et René Simon. Son interprétation de Gigi d’après Colette en 1949 lui apporte la renommée et, sur cette lancée, elle tourne de nombreux films où sa grâce, sa pudeur et son engagement dans des rôles d’héroïne fragile, souvent marquées par le destin, font impression. Dans les années 1950 et 1960, elle joue au théâtre les grands auteurs tels Ibsen, Jean Anouilh, Paul Claudel, Pirandello.
Après un rôle à contre-emploi de femme machiavélique dans Voici le temps des assassins (1956) de Julien Duvivier, elle prend au début des années 1960 quelque distance avec son métier d’actrice pour faire de la production. On la revoit dans les films d’Yves Robert comme son rôle de “Marthe Dorsay, la femme d’Étienne” dans Un éléphant ça trompe énormément (1976) avec Jean Rochefort. Et elle incarne en 1980, pour la télévision, Colette dans La Naissance du jour (1980) de Jacques Demy. En 1982, elle crée la collection vidéo Témoins, biographies de personnalités contemporaines.
Elle a été mariée à Daniel Gélin de 1945 à 1955, mariage dont est issu Xavier Gélin (1946-1999). Elle épouse ensuite Yves Robert en 1956 ; ils resteront ensemble jusqu’à la mort de celui-ci. Ils ont créé la maison de production La Guéville, qui a notamment produit La Guerre des boutons (1962) et Alexandre le bienheureux (1968). Elle vivait avec Yves Robert au moulin de la Guéville à Saint-Hilarion (Yvelines).
Danièle Delorme a été présidente de la commission d’avance sur recettes du Centre national de la cinématographie (CNC) en 1980 et 1981. Elle a aussi été présidente du jury de la Caméra d’or au Festival de Cannes 1988. La même année, elle fait partie de la commission des sages qui propose la création du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) en remplacement de la Commission nationale de la communication et des libertés (CNCL).
Elle est nommée en 1984, par le président de la République François Mitterrand, membre du Conseil économique, social et environnemental où elle siège jusqu’en 1994. Elle y produit, en 1985, un rapport intitulé « La création française dans les programmes audiovisuels » et un autre, en 1991, « L’éveil artistique des jeunes en France et en Europe ».
Danièle Delorme est morte le (à 89 ans) à Paris, des suites d’une longue maladie. Ses obsèques ont eu lieu en l’Église de Saint-Germain-des-Prés à Paris 6ème en présence de nombreuses personnalités du cinéma, du théâtre et de la télévision.
Son ouvrage Demain, tout commence publié en 2008 est à l’origine du film éponyme réalisé par son petit-fils Hugo Gélin et sorti au cinéma en 2016.
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