Nelson Rolihlahla Mandela, dont le nom du clan tribal est « Madiba », né le à Mvezo (province du Cap) et mort le à Johannesburg (Gauteng), est un homme d’État sud-africain. Il a été l’un des dirigeants historiques de la lutte contre le système politique institutionnel de ségrégation raciale (apartheid) avant de devenir président de la République d’Afrique du Sud de 1994 à 1999, à la suite des premières élections nationales non ségrégationnistes de l’histoire du pays.
Nelson Rolihlala Mandela est né le dans le village de Mvezo, au bord de la rivière Mbashe à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Mthatha, capitale du Transkei, dans la province de l’actuel Cap-Oriental en Afrique du Sud. Son prénom, Rolihlahla, signifie « enlever une branche d’un arbre » ou, plus familièrement, « fauteur de troubles ».
Il est issu d’une famille royale Thembu de l’ethnie Xhosa qui règne sur une partie du Transkei. En effet, son arrière-grand-père paternel est Inkosi Enkhulu, c’est-à-dire roi du peuple thembu. Le grand-père de Rolihlahla est l’un des fils de ce roi. Non éligible à la succession du trône, il porte le nom de Mandela qui deviendra le nom de la famille.
Le père de Rolihlahla, Gadla Henry Mphakanyiswa, est chef du village de Mvezo. Cependant, il s’aliène les autorités coloniales qui le déchoient de sa fonction et exilent sa famille dans le village de Qunu. Malgré cela, Mphakanyiswa reste un membre du conseil privé du roi et joue un rôle capital dans l’ascension du nouveau régent Jongintaba Dalindyebo au trône thembu. Dalindyebo se souviendra de son aide en adoptant Nelson Mandela de manière informelle à la mort de son père. Le père de Mandela a quatre femmes qui lui donnent treize enfants. Rolihlahla Mandela est né de sa troisième femme (troisième d’après un système de classement royal complexe), Nosekeni Fanny du clan Mpemvu Xhosa. Des études génétiques ont révélé que sa mère est d’origine San comme nombre de Xhosas, comme le soulignait le généticien Luca Cavalli-Sforza en expliquant la forme et la couleur du visage de Mandela. C’est sur les terres de ce clan qu’il passe la plus grande partie de son enfance.
Rolihlahla Mandela devient le premier membre de sa famille à fréquenter une école et son institutrice, selon une pratique courante à cette époque, lui donne le prénom de Nelson. Nelson Mandela dira : « Le premier jour d’école, mon institutrice, Miss Mdingane, nous a donné à chacun un nom anglais. C’était une coutume chez les Africains à cette époque et elle était sans doute due au penchant anglais de notre éducation. Ce jour-là, Miss Mdingane me dit que mon nom était Nelson. Pourquoi elle m’a donné ce prénom en particulier ? je n’en ai aucune idée ». L’enseignement dispensé dans cette école méthodiste lui permet de recevoir une éducation à la fois africaine traditionnelle et européenne.
Son père meurt de la tuberculose alors qu’il n’a que 9 ans: son oncle, le régent Jongintaba, devient alors son tuteur. Sa nouvelle école est celle d’une mission méthodiste située à côté du palais du régent. Lorsqu’il atteint l’âge de 16 ans, il subit l’initiation suivant la coutume thembu. Il s’inscrit ensuite au Clarkebury Boarding Institute, où il obtient son Junior Certificate en deux ans au lieu des trois ans habituels. Désigné à 19 ans pour hériter de la fonction de conseiller de son père, Mandela poursuit ses études à l’école méthodiste d’Healdtown à Fort Beaufort, fréquentée par la plupart des membres de la famille royale.
Diplômé, il rejoint l’université de Fort Hare, la seule université acceptant les Noirs pour y entamer des études en droit. Il y rencontre Oliver Tambo qui devient son ami et collègue. Il y découvre le nationalisme afrikaner, certains disent qu’il n’est pas convaincu par le marxisme diffusé par le Parti communiste sud-africain (SACP), mais il y adhère et sera même membre du comité central du parti. Il rappelle au 9ème congrès du parti communiste d’Afrique du Sud en 1992 les liens qui unissent l’ANC et le SACP. Il niera cependant son ancienne appartenance au SACP durant toute sa vie afin de ménager ses relations internationales. Il adhère également à la doctrine de non-violence prônée par Gandhi. Celle-ci sera mise en œuvre par ce dernier en Afrique du Sud et constitue une inspiration importante non seulement pour Nelson Mandela, mais également pour des générations de militants antiapartheid qui y voient une méthode pour lutter contre l’oppression et le colonialisme.
Il était acteur et scénariste. Il joue le rôle de le professeur de Soweto dans Malcom X (1992) avec Denzel Washington et réalisé par Spike Lee. Il est connu pour le film Nelson Mandela: One Man (2009) de Marilyn Higgins, le court-métrage We Are Strong Together (Glanc Feat. Tonya Graves/UNICEF) (2013) et le podcast Mandela: The Lost Tapes (2022).
Il était marié à Graça Machel, Winnie Mandela et Evelyn Mase.
Il est mort le 5 décembre 2013 à Johannesbourg, Afrique du Sud.
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