Lucien Jean Temersohn dit Jean Témerson était un acteur français, né le à Paris, ville où il est mort le .
Fils d’un chapelier de la rue des Rosiers d’origine polonaise, Jean Témerson naît le dans le 4ème arrondissement de Paris.
Il est mobilisé en avril 1917 dans l’aviation mais est réformé dès le mois de juillet suivant après qu’il a été diagnostiqué atteint de la maladie de Basedow. À l’époque, il exerçait la profession de mécanicien-tourneur dans l’atelier de son père.
Associé avec ses frères dans la SNC Les fils de M. Temersohn (négoce de draps et de tissus), il ouvre une boutique de chemiserie qu’il sera contraint de fermer trop occupé par ses activités de comédien amateur.
Après cette expérience, Jean Témerson abandonnera définitivement toute activité commerciale pour se consacrer entièrement à sa passion du théâtre. Il entre alors dans la troupe de France Darget, Le Coryphée.
C’est dans le film L’amant de Madame Vidal (1936) de André Berthomieu, qu’il va faire sa première apparition sur les écrans de cinéma. Il joue le rôle de M. Gravère, un ami de Maxime Kleep dans Pépé le Moko (1937) avec Jean Gabin, Gabriel Gabrio, Saturnin Fabre et réalisé par Julien Duvivier. Puis on le voie dans les films L’alibi (1937) de Pierre Chenal, Le joueur d’échecs (1938) de Jean Dréville, Les cinq sous de Lavarède (1939) et Monsieur Hector (1940) tous deux avec Fernandel, Volpone ou l’amour de l’or (1941) de Maurice Tourneur et Jacques de Baroncelli, ainsi que dans Soyez les bienvenus (1942) de Jacques de Baroncelli.
Le comédien, alors très populaire, va voir sa carrière s’interrompre brutalement avec la déclaration de guerre et les conséquences de l’Armistice.
De confession juive, Jean Témerson est en effet déchu de la nationalité française et interdit de travail par le gouvernement de Vichy. Devenu apatride, il quitte alors Paris et se réfugie dans la zone libre puis entre dans la clandestinité après son invasion par l’armée allemande (Troisième Reich) en novembre 1942.
Il réapparaît au théâtre dès 1945. Et renoue avec le cinéma dans Les malheurs de Sophie (1946) de Jacqueline Audry. Puis on le voit dans les films Cargaison clandestine (1947) avec Luis Mariano, L’armoire volante (1948) avec Fernandel et Manon (1949) avec Serge Reggiani. Puis on le voit dans les films L’atomique Monsieur Placido (1950) de Robert Hennion, Le cap de l’espérance (1951) de Raymond Bernard et La reine Margot (1954) de Jean Dréville.
Son dernier rôle est dans le film Les diaboliques (1955) de Henri-Georges Clouzot. Durant sa carrière il a joué dans 62 films.
Jean Témerson meurt célibataire des suites d’une opération au sein de l’Hôpital Tenon dans le 20ème arrondissement le . Il est inhumé dans le caveau de famille Temersohn au cimetière parisien de Bagneux (3ème division).
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