Sammy Davis Jr., de son nom complet Samuel George Davis, Jr., né le dans le quartier de Harlem, dans la ville de New York, aux États-Unis, et mort le à Beverly Hills, ville du comté de Los Angeles, est un artiste américain aux multiples talents : à la fois danseur, chanteur, acteur, imitateur, musicien (vibraphone, trompette et batterie).
Samuel George Sammy Davis Jr. naît dans le quartier de Harlem, à Manhattan, à New York. Il est le fils d’Elvera Sanchez, une danseuse, et de Sammy Davis Sr., un artiste touche-à-tout afro-américain. Le couple gagne sa vie en jouant dans des comédies populaires au théâtre. Nourrisson, il est élevé par sa grand-mère paternelle. Le petit Sammy n’est âgé que de trois ans lorsque ses parents divorcent. Pour éviter de perdre la garde de son fils, Sammy Sr. l’emmène avec lui en tournée. Au sujet de sa mère, Sammy Davis Jr. prétendra toute sa vie qu’elle était portoricaine, mais l’un de ses biographes affirme que celle-ci était en fait d’origine cubaine. Sammy aurait menti pour éviter d’être confronté aux sentiments anti-cubains des États-Unis dans les années 1960, à leur apogée après la crise des missiles en 1962.
Enfant, il apprend la danse grâce à son père et à son « oncle », Will Mastin, le leader de la troupe où danse Sammy Sr. Bientôt, le jeune Sammy Jr. rejoint son père et Will Mastin pour former le Will Mastin Trio. Tout au long de sa carrière, Sammy Davis Jr. reversera une partie de ses cachets aux membres de son ancien groupe.
Malgré les railleries, Sammy Jr. rejoint une unité de divertissement pendant son service militaire, et découvre qu’être sous les projecteurs constitue une sorte de bouclier contre le racisme. « Mon talent était une arme, une force, un moyen de me défendre. C’était le seul moyen dont je disposais pour tenter de faire réfléchir la personne en face de moi », a-t-il déclaré.
De retour à la vie civile, il participe à des spectacles de danse et de chant, et commence à connaître le succès. Il finit par se faire repérer par une maison de disques et enregistre un premier album en 1954, Starring Sammy Davis Jr. Un deuxième disque, Just for lovers paraît l’année suivante. En 1956, alors que sa carrière décolle, il décroche un second rôle à Broadway dans la comédie musicale Mr. Wonderful aux côtés de son père et de Will Mastin. Le spectacle est un succès, représenté près de quatre cents fois.
Devenu une star incontournable, Sammy Davis Jr. refuse de jouer dans les salles qui pratiquent la ségrégation raciale. Ces refus auraient participé à l’arrêt des discriminations dans les clubs de Las Vegas et Miami Beach, et dans les casinos de l’État du Nevada.
Il joue le rôle de Morris Fenderbaum dans L’Équipée du Cannonball (1981) avec Burt Reynolds, Dom DeLuise, Farrah Fawcett et réalisé par Hal Needham. Il reprend le rôle dans Cannon Ball 2 (1984).
Il apparait aussi dans de nombreuse série comme Hôpital central (1982).
Le 4 juillet 1985, Sammy Davis Jr. est sur la scène du théâtre des Champs-Élysées à Paris, pour un concert exceptionnel au profit du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).
Sa carrière faillit se briser le 19 novembre 1954 : il est victime d’un accident de voiture sur un passage à niveau de la Route 66 à hauteur de San Bernardino (Californie), alors qu’il se rend à l’enregistrement du générique du film de Joseph Pevney, avec Tony Curtis, La Police était au rendez-vous (1955). Il échappe de justesse à la mort mais perd l’usage de son œil gauche (il portera un œil de verre jusqu’à sa mort).
Pendant son séjour à l’hôpital, son ami Eddie Cantor lui parle des points communs entre la condition des noirs américains et du peuple juif. Davis se convertit finalement au judaïsme après la lecture d’un livre sur l’histoire des Juifs, toujours pendant sa convalescence. Un paragraphe évoquant la persévérance dont les Juifs ont fait preuve, le marque particulièrement : « Les Juifs ne peuvent pas disparaître. Trois millénaires d’enseignement prophétique les ont résignés, et ont fait naître en eux un désir de vivre qu’aucune tragédie ne pourrait anéantir. ».
Dans ses différentes autobiographies, Sammy décrit un style de vie dissolue, où se mêlent alcool, cocaïne et femmes. Il fait également état de problèmes financiers réguliers.
Il est l’une des premières célébrités masculines à admettre publiquement son goût pour les séries télé à l’eau de rose, particulièrement celles diffusées sur ABC. Un aveu qui lui permet de décrocher un petit rôle de toxicomane dans la série Hôpital central (1982), ainsi qu’une apparition régulière dans la série On ne vit qu’une fois (1968) dans la peau de Chip Warren, un rôle pour lequel il est nommé aux Daytime Emmy en 1980 (les Daytime Emmy récompensent les programmes diffusés en journée aux États-Unis).
Peu avant sa mort, Sammy Davis Jr. se voit récompensé par la communauté noire lors d’une émission de télévision. À la surprise générale, il remercie Jésus pendant son discours, ce qui ne manque pas de provoquer une polémique finalement atténuée lorsque l’artiste explique que la phrase avait été sortie de son contexte, et ne faisait pas référence à ses convictions personnelles.
Atteint d’un cancer de la gorge, Sammy Davis Jr. meurt à Beverly Hills (Californie) le 16 mai 1990 (le même jour que Jim Henson) à l’âge de 64 ans, à la suite de complications liées à sa maladie. Il est enterré au cimetière du Forest Lawn Memorial Park de Glendale (Californie), aux côtés de son père et de Will Mastin.
Une vente aux enchères est organisée peu après sa mort afin de régler ses nombreuses dettes, notamment des arriérés d’impôts réclamés par l’État fédéral.
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Action, Comédie, Sport
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