Acteur, Scénariste, Humoriste
Photo de Guy Bedos.

Informations personnelles

  • Date de naissance: 15 juin 1934
  • Lieu de naissance: Alger (Algérie)
  • Taille: 1.70 m
  • Nationalité: Français

Biographie

 

Guy Bedos, né le  à Alger, est un humoriste français, artiste de music-hall, acteur et scénariste, pied-noir d’ascendance espagnole. Au music-hall, il interprète divers sketches d’auteurs différents, dont lui-même, et développe une satire politique régulièrement mise à jour. Si cette satire atteint surtout les politiques de droite, ses « amis » de gauche pâtissent également de ses réflexions acerbes.

Guy Bedos est le fils d’Alfred Bedos, visiteur médical, et d’Hildeberte Verdier, fille du proviseur du lycée Bugeaud (l’actuel lycée Émir Abd el-Kader), où il a été élève. Ses parents se séparent, il est ballotté de maison en hôtel, entre Kouba, où il est mis en pension à l’âge de sept ans chez Finouche, qui lui sert d’institutrice, Souk Ahras et Constantine. Il est scolarisé à treize ans au lycée catholique de Bône (aujourd’hui Annaba). Selon son autobiographie Mémoires d’outre-mère, ses mauvais rapports avec sa mère et son beau-père (ouvrier, puis patron d’une scierie avec lequel Hildeberte s’est remariée) lui rendent la vie difficile : son beau-père bat sa mère, qui bat son fils en retour. Il y raconte aussi que c’est son beau père, raciste et antisémite, et sa mère, maréchaliste, qui lui ont donné sa conscience politique humaniste. Il révèle également qu’il présentait à cette époque des troubles obsessionnels compulsifs (par exemple il lui arrivait de monter et de descendre plusieurs fois dans la journée les escaliers un journal à la main).

C’est son oncle Jacques Bedos, qui a travaillé à Radio Alger avant d’entrer à l’ORTF à Paris, qui est à l’origine de sa vocation d’artiste.

Arrivé à Paris en juin 1949 avec ses parents et ses deux demi-sœurs jumelles, il quitte la maison familiale de Rueil-Malmaison en février 1950 et vit de la vente de livres, pratiquant le porte à porte. À l’âge de 17 ans, il entre à l’école de la rue Blanche, y apprend le théâtre classique et signe sa première mise en scène à 17 ans et demi : il s’agit de la pièce de Marivaux Arlequin poli par l’amour. Il joue au théâtre mais aussi dans les cabarets, comme La Fontaine des Quatre-Saisons, où il est engagé par François Billetdoux, quand Jacques Prévert, qui lui trouve des talents d’écriture, l’incite à écrire des sketches. Il y interprète son premier sketch, signé par Jacques Chazot, La Galerie 55.

En 1954, il fait sa première apparition au cinéma dans Futures Vedettes de Marc Allégret.

Devant accomplir son service militaire durant la guerre d’Algérie, il fait la grève de la faim et réussit à être réformé pour maladie mentale.

 

Carrière

 En 1965, il débute au music-hall à Bobino en co-vedette avec Barbara, puis se lance dans une carrière d’humoriste en formant un duo avec Sophie Daumier. Après leur séparation, il se lance dans une carrière solo, tout en s’affirmant comme un acteur accompli au cinéma et dans des téléfilms.

Au cinéma, dans les années 1970, il est connu pour son rôle récurrent de Simon, médecin étouffé par sa mère juive pied-noir très possessive, dans Un éléphant ça trompe énormément (1976) et Nous irons tous au paradis (1977) d’Yves Robert.

Depuis, il a réalisé et interprété de nombreux spectacles, dont un avec Michel Boujenah et Smaïn intitulé Coup de soleil à l’Olympia et un en duo avec Muriel Robin en 1992.

Il a aussi joué dans des pièces de théâtre comme La Résistible Ascension d’Arturo Ui de Bertolt Brecht.

Il a contribué régulièrement à l’hebdomadaire satirique Siné Hebdo créé par le dessinateur Siné, jusqu’à ce qu’il cesse d’être publié. Il avait pris la défense de Siné lorsque celui-ci avait été accusé d’antisémitisme par le directeur de Charlie Hebdo, Philippe Val.

 

Vie privée

Guy Bedos a été marié trois fois :

  • avec Karen Blanguernon (1935-1996), dont il a une fille, Leslie, née en 1957 ;
  • avec Sophie Daumier (1934-2003), épousée le 19 février 1965, dont il a une fille, Mélanie, née en 1977, et dont il adopte le fils, Philippe, né en 1954 et décédé le , tout comme sa mère de la maladie de Huntington ; ils se séparent en 1977 ;
  • avec Joëlle Bercot, née en 1957, épousée en 1978, dont il a deux enfants, Nicolas, né en 1980, et Victoria, née en 1984.

Dans un entretien paru dans Libération le , il évoque ses proches disparus, et notamment Françoise Dorléac : « J’avais une fiancée, Françoise Dorléac. Depuis sa mort, je ne peux plus passer devant le Louvre sans la voir ». Parce que Françoise Dorléac est morte dans un accident d’automobile, alors que lui-même prenait des cours de conduite, il n’a jamais conduit depuis.

 

Engagements politiques et publics

Quelquefois en désaccord avec les idées de ses compatriotes pieds noirs, il se sent « tout de même plus proche d’Albert Camus que d’Enrico Macias ».

Guy Bedos se revendique « homme de gauche » sans soutenir un parti politique en particulier. En 2012, il se déplace à Hénin-Beaumont pour appuyer la candidature de Jean-Luc Mélenchon.

Il est souvent désigné comme l’un des représentants de la gauche caviar par des essayistes et des personnalités de droite, dont notamment Éric Zemmour ou Jean Roucas.

Dès 2008, il apporte son soutien à Yvan Colonna.

En octobre 2013, lors d’un spectacle, il injurie l’ancienne ministre du Travail Nadine Morano, déclenchant alors de nombreux commentaires dans les médias. Attaqué en justice par cette dernière, il est finalement relaxé par le tribunal de Nancy. Le  la Cour de Cassation a définitivement déboutée Nadine Morano de ses poursuites contre Guy Bedos.

Il soutient également à plusieurs reprises les militants de l’association Droit au logement. Il est membre de la Ligue des droits de l’Homme.

Il est membre du comité d’honneur de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité. Il s’implique régulièrement aux côtés de l’association, et cosigne en 2012 un appel aux candidats à l’élection présidentielle leur demandant de s’engager à déposer un projet de loi pour légaliser l’euthanasie.

Il fait partie du comité de soutien du journaliste Denis Robert à Florange le .

À la primaire citoyenne de 2017, il soutient Arnaud Montebourg, déclarant « Je trouve que Manuel Valls est de gauche comme je suis d’extrême-droite. Il y a des tas de choses qui m’ont déplues dans son comportement quand il était Premier ministre et même ministre de l’Intérieur ». Initialement nommé à la tête du comité de soutien de Montebourg, Bedos commence par refuser de le présider, puis accepte avant d’à nouveau renoncer.

Il intervient de nouveau, de manière impromptue selon lui, lors de son dernier meeting parisien avant le premier tour déclarant qu’il était « de gauche mais pas socialiste » et a rappelé qu’il était contre le racisme sous toutes ses formes ajoutant « Mais je ne suis pas toujours d’accord avec la façon dont mes amis musulmans traitent les femmes. Je le dis. Je m’en fous si ça déplaît à certains”. ».

Guy Bedos était venu soutenir Jean-Luc Mélenchon le 18 mars 2017 à la marche pour la VIe République de la France insoumise. Il vote pour Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle, considèrant que battre le Front National est “une urgence absolue”.

 

Distinctions

  • Molière du one man show ou spectacle de sketches avec Guy Bedos au Zénith en 1990.
Source: Wikipédia

 

Filmographie

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Photo de Guy Bedos.

Bande annonce Un éléphant ça trompe énormément (1976)

Acteur, Scénariste, Humoriste

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